Contenu du sommaire : Intervenir dans les quartiers

Les quartiers français sont l'objet de fantasmes dans l'imaginaire collectif. Leur problématisation en tant que territoires exclus nécessitant une action de la part de l'État ne va toutefois pas de soi, elle est l'objet d'une dynamique qui a évolué et a été contestée. Nous verrons également comment ce processus a pu influencer l'action publique belge envers ses propres quartiers.

Les nouveaux dispositifs déployés au sein des quartiers dans les domaines du social et de la santé gagnent en intérêt, principalement politique. Pourtant, à l'origine, tout service s'adaptait au territoire dans lequel il se déployait. Ni la mobilité ni la digitalisation ne facilitaient le recours à des aides et à du soin en dehors des quartiers de vie. L'Entr'Aide des Marolles est une institution bruxelloise qui héberge des services d'aide sociale et de santé depuis près de cent ans. Nous avons demandé à Alain Caufriez, coordinateur du Centre d'action sociale globale et à François Baufay, directeur de l'Entr'Aide, ce qui fait la spécificité de l'offre de l'institution et comment son inscription territoriale a évolué au cours des décennies.

À Bruxelles, dans le contexte de sortie de crise sanitaire (2021), de nouveaux dispositifs d'intervention sociale, déployés dans une diversité de quartiers dits « précarisés », ont vu le jour avec pour finalité initiale d'agir localement contre les déterminants sociaux de la non-vaccination. Cet article s'intéresse à l'un d'entre eux : le BRI-Co. Il met en lumière les limites et les opportunités d'un tel projet, porté par une association de seconde ligne, avec pour ambition d'engager une diversité d'acteurs locaux volontaires (habitant·es, associatifs et institutions publiques) dans l'amélioration des conditions de vie des microterritoires bruxellois.

Comment le travail social s'organise-t-il au sein des territoires wallons ruraux ? Comment envisager et organiser la couverture de quartiers situés hors des villes et des agglomérations, peu desservis en transports en commun ? Comment y détecte-t-on les situations de fragilité, de désaffiliation, de stigmatisation ? Cet article propose un récit des savoirs professionnels, donnant à voir les difficultés et les leviers de dispositifs de terrain dans l'accompagnement de la parentalité et des familles précarisées et marginalisées vivant au sein des territoires isolés de Wallonie.

L'erreur serait de penser que le sort des animaux ne concerne que les seuls animaux. Ce que l'homme fait à l'animal le transforme lui-même. Qu'il craigne ou chérisse l'animal, s'en nourrisse ou le nourrisse, le chasse ou l'évite, l'extermine ou le protège… la relation que l'homme instaure avec lui change en profondeur l'existence de l'un comme de l'autre. Elle s'inscrit dans une très longue histoire, dans des rapports sociaux et techniques ainsi que dans des écosystèmes dont elle est constitutive. À l'heure d'aujourd'hui, où la question environnementale est centrale, les relations humains-animaux sont, plus que jamais, l'enjeu de conflits sociaux, culturels, politiques et communautaires. D'où l'importance et l'intérêt d'examiner comment elles se sont développées au fil du temps. Dans cet ouvrage, elles sont étudiées comme les combinaisons de trois processus de domestication : la domestication-production, la domestication-familiarité et la domestication-durabilité.