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Ce texte vise à développer une critique épistémologique des événements qui, depuis la prise de pouvoir par Donald Trump en janvier 2025, visent à déstabiliser le monde de la recherche universitaire. J'avance l'idée d'un choc épistémique – alors que l'administration Trump s'évertue à miner les assises sur lesquelles repose, historiquement, la confiance envers la science, à savoir la liberté universitaire et la diversité. Je souligne que les enjeux découlant des conséquences de ce qui se vit présentement aux États-Unis transcendent largement les frontières physiques et disciplinaires. J'appelle à la mobilisation. Plusieurs actions, petites et grandes, seront nécessaires pour défendre les fondements sur lesquels se sont établies la crédibilité et la légitimité de la science contemporaine, celle à laquelle nous sommes tous partie prenante.

L'objectif de cet article est d'exploiter le riche corpus de connaissances sur la rigidité des coûts pour produire des connaissances plus précises et apporter de nouvelles perspectives sur plusieurs aspects de la rigidité des coûts, et ainsi proposer des perspectives de recherche. À partir de 85 articles et 122 études, nous adoptons une approche méta-analytique de la rigidité des coûts pour présenter des résultats robustes et des estimations de la taille d'effet. Notre analyse révèle que les coûts de main-d'œuvre, les coûts d'exploitation et les frais de vente, généraux et administratifs sont rigides, contrairement au coût des marchandises vendues. Nous constatons que l'intensité capitalistique accroît la rigidité des coûts, alors que l'intensité de main-d'œuvre n'a pas d'impact significatif. En outre, la rigidité des coûts diminue lorsque les entreprises sont confrontées à des baisses successives de leur niveau d'activité. En revanche, la croissance économique nationale n'exerce aucune influence sur la rigidité des coûts. Les méta-analyses réalisées dans cet article permettent d'interpréter avec plus de précision les résultats des précédents travaux empiriques et de clarifier certains éléments contradictoires concernant la rigidité des coûts et ses déterminants spécifiques. Nos résultats mettent en évidence la complexité du comportement des coûts et l'importance de prendre en compte des déterminants et des catégories de coûts spécifiques. Il serait intéressant que de futures recherches approfondissent ces dimensions afin d'obtenir une vision plus nuancée de la rigidité des coûts dans différents contextes.

Cette étude présente une revue de la littérature consacrée au lobbying comptable dans le but d'améliorer notre compréhension des multiples pratiques de lobbying employées dans le contexte de la régulation comptable. Le modèle de Barley (2010) sert de cadre pour structurer cette revue de la littérature qui analyse 93 articles publiés dans 36 revues académiques entre 1940 et 2022. L'analyse de contenu appliquée à ces articles porte essentiellement sur des critères comme les méthodes de lobbying, la nature des parties prenantes et le type de régulateur. Ce travail dévoile plusieurs éléments : 1) les préparateurs et les auditeurs sont plus souvent étudiés que les autres parties prenantes ; 2) les régulateurs privés internationaux constituent l'objet principal des études sur le lobbying, tandis que peu d'attention est accordée aux acteurs intermédiaires ou aux autres régulateurs (régulateurs non anglo-saxons ou publics) ; 3) les six méthodes de lobbying du modèle de Barley ne suscitent pas toutes le même intérêt, puisque les flux d'information (par le biais des lettres de commentaires) représentent la méthode la plus fréquemment étudiée. Des perspectives de recherche sont proposées qui suggèrent notamment que la littérature sur le lobbying comptable pourrait être enrichie par des études adoptant une approche plus qualitative ainsi que par des recherches portant sur le lobbying « en coulisses ».