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La théorie de l'équilibre général avec marchés financiers incomplets a connu un essor remarquable durant les dix dernières années. Cet article se propose d'exposer la problématique et les enjeux d'une telle modélisation dans le cadre d'une économie d'échange.

La position de Pareto face au protectionnisme est complexe en raison des dif­férents points de vue qu'il adopte au cours de sa trajectoire intellectuelle ; mais l'article montre que ses réflexions sur ce sujet sont riches et analytiquement nova­trices. Au-delà de ses travaux d'économie pure, il se fait polémiste pour diffuser les saines doctrines libérales de façon à faire reculer la « peste » protectionniste. Mais cette attitude ne satisfait pas pleinement l'auteur qui, au début des années 1890, s'efforce de comprendre le maintien d'une telle politique économique. À cette occasion, il donne, dès le Cours (1897), une des premières formulations du paradoxe de l'action collective. Par la suite, avec le Traité de sociologie générale, // développe l'objection qu'il s'était faite à lui-même dans le Manuel : en raison des interactions socio-économiques, une mesure sous-optimale dans un état de société sous-optimal peut, paradoxalement, produire une amélioration de l'état de société.

Dans cet article, nous posons les bases d'une approche formalisée de la théo­rie des grappes technologiques. Le but en est de disposer d'un modèle, d'un lan­gage spécifique dans lequel cadrer les différentes questions relevant de l'analyse des relations entre la technologie d'une part, l'organisation et les stratégies indus­trielles d'autre part. Dans ce sens, il s'agit de beaucoup plus que d'un concept de stratégie d'entreprise. Partant de la nature combinatoire des activités industrielles, la technologie est considérée ici comme clef de lecture d'une analyse morphologi­que de ces activités.

Nous examinons dans quelles circonstances la France et l'Allemagne ont inté­rêt tous deux à former une union monétaire et quel type de politique cette union doit mener pour être acceptée par les deux pays. Nous faisons intervenir des différences entre les objectifs (et donc la crédibi­lité) des autorités, entre les aléas qui affectent les économies, et entre les situa­tions économiques moyennes, en essayant de représenter au mieux mais simplement l'évolution actuelle des deux pays.

L'objet de cet article est l'étude des choix de formation de l'entreprise lorsque le travail est conceptualisé comme affrontement d'aléas et activité résolutoire de problèmes et lorsque le développement de la formation générale est vu comme le moyen de réduire le coût d'adaptation du salarié à des situations spécifiques changeantes. On examine aussi comment se modifie l'équilibre lorsque le salaire varie avec l'ancienneté dans l'entreprise et lorsque le coût d'adaptation se réduit sous l'effet de l'expérience. Dans cette perspective, le développement de la formation générale, impulsé par le changement accéléré des produits et des techniques, devient pour les entreprises un enjeu essentiel. On analyse à quelles conditions les firmes ont inté­rêt à en assurer le financement. Une confrontation avec les propositions de la Théorie du Capital Humain apparaît de ce point de vue intéressante.

L'approche non conventionnelle des TES, à partir de la notion de sous-systè­mes de Sraffa développée et formalisée par Pasinetti dans celle de secteur verti­calement intégré (SVI), décrit de façon plus satisfaisante les interactions industrielles des économies modernes. Une application de l'analyse en SVI sur le BTP en France en 1989 montre que considérer le BTP comme un sous-système et non comme une branche, c'est faire apparaître sa structure réelle et montrer qu'il se comporte comme un système ouvert, c'est-à-dire nécessitant pour la pro­duction de son propre produit final une part importante des activités et de l'emploi des autres branches ; c'est enfin mieux mesurer sa position dans le système pro­ductif français, en faisant apparaître quantitativement son effet d'entraînement notamment en termes d'emploi.

Est-il possible d'établir un pont entre Marx et l'économie des conventions à partir d'une lecture standard de la théorie marxienne de la valeur ? Sans pour autant rejeter l'intégralité de la thèse Hilferding-Lapidus, un élément de réponse positive à cette question est apporté ici à l'occasion d'une réflexion critique rela­tive au rapport qui, selon E. Poulain, existerait entre la théorie marxienne de la détermination du salaire et la convention telle que conçue par Doeringer et Piore. Cette réflexion prend appui sur un élargissement du champ d'investigation de l'analyse marxienne retenu par E. Poulain. Le cœur de cet élément de réponse est que la convention qui, d'après la lec­ture de Marx faite ici, fait partie du processus de détermination des salaires est : 1° un sous-ensemble des rapports concurrentiels qui ne se limitent pas aux rap­ports marchands ; 2° de type keynésien.