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Les modèles d'équilibre économique général de la formation de capital de Léon Walras : l'existence d'une solution Le sujet principal de cet article est la cohérence du modèle d'équilibre économique général de la formation de capital de Léon Walras. Après quelques remarques générales, un exposé bref de ce modèle est présenté. Ensuite, l'existence d'une solution du modèle est démontrée et discutée pour le cas où quelques équations ont été transformées en inégalités (comme l'a fait M. Morishima) ainsi que pour le cas original de Léon Walras, où toutes les relations sont des équations. L'idée de ces démonstrations trouve son origine chez Morishima. Les suppositions qui doivent être faites passeront en revue. Dans l'Annexe, l'existence d'une solution des autres modèles d'équilibre économique général a été discutée brièvement.

Délégation et hiérarchie Cet article se propose d'apporter une explication à l'introduction d'un niveau intermédiaire dans une relation principal-agent. Les trois arguments qui sont principalement avancés dans les modèles d'agence pour expliquer le choix d'une hié­rarchie à trois échelons comme structure interne d'organisation sont le coût de la communication, la présence de double risque moral et le caractère incomplet des contrats. Nous proposons une autre justification dans cet article. Nous montrons, dans le cadre d'un modèle simple, qu'une hiérarchie à trois échelons est une structure interne optimale lorsque les activités de l'agence sont fortement imbriquées.

La liberté de choix. Une mesure alternative du bien-être Cet article propose une réflexion conceptuelle et théorique sur la notion de liberté de choix en économie normative. Fondée sur les développements axiomatiques de la littérature récente, elle conduit à proposer sur la base d'un résultat de Kreps [1979] une définition générale de cette notion. Une construction axiomatique d'une mesure de la liberté de choix répondant à cette définition est alors entreprise dans un cadre de choix social.

Deficits budgetaires et la productivite du capital public La relation entre l'élasticité du produit à l'investissement public et un ensemble de variables proposées par la littérature est analysée pour un grand échantillon de pays, dans le cadre du modèle de croissance endogène de Barro. Plusieurs de ces variables influencent la productivité du service public mais pas d'une façon robuste ; la seule exception est le déficit public. En particulier, alors qu'il paraît que le service public est essentiel au processus de croissance au moyen de la provision de l'infrastructure, la croissance ante-sustentée peut être menacée par le financement excessif du déficit public, facteur qui a une influence opposée sur la productivité du capital public.

Cet article étudie l'impact de la migration de la main-d'œuvre sur les taux de chômage locaux, sur le niveau général du chômage et sur le bien-être, lorsque les salaires sont négociés au sein de chaque entreprise. On considère deux régions dont le marché des biens est parfaitement intégré et concurrentiel. Ces régions se distinguent par la taille de leur population active, la productivité du travail, le pouvoir de négociation des salariés et le taux de recouvrement des allocations de chômage. Il est montré que la libre mobilité de la main-d'œuvre n'exclut pas une persistance de différentiels de taux de chômage. Les migrations peuvent aussi induire une diminution ou une augmentation du niveau général du chômage d'équilibre et accroître l'impact d'un choc technologique permanent sur celui-ci. De plus, si l'impact de l'ouverture des frontières sur le bien-être social reste condi­tionné par la valeur des paramètres, il est montré que la libre mobilité de la main-d'œuvre accroît, de façon univoque, le bien-être des agents les plus défavorisés.

Monnaie, crédit et activité en France. La vision des cycles réels Cet article se propose de revenir sur la vision proposée par le courant des cycles réels des liens complexes entre les sphères monétaire, financière et réelle. Le modèle de King et Plosser [1984], qui constitue la référence centrale de ce courant en ce domaine, tente d'accréditer l'idée que les dimensions nominale et financière sont endogènes par rapport à la sphère réelle. Ce modèle n'a pourtant jamais fait l'objet de résolution explicite et de validation quantitative. Notre ambition dans cet article est d'exploiter la structure théorique de ce modèle et de la confronter aux faits stylisés de l'économie française. Cet exercice permet de révéler les insuffisances de cette approche purement réelle et montre que la prise en compte de l'influence de la monnaie externe est incontournable pour rendre compte des fluctuation observées.

Cet article considère les relations entre les hôpitaux et une autorité de tutelle (État ou assurance maladie) en situation de risque moral et d'antisélection lorsque la tutelle possède une fonction objectif quasi linéaire. Différents modes d'organisation sont envisagés : contrat bilatéral, concurrence par comparaison (tarification par pathologie) et achat de soins. Lorsque les trois procédures peuvent être mises en œuvre dans des conditions analogues, une hiérarchie est mise en évidence en faveur de l'achat de soins.

Les rôles des stocks étudiés dans un modèle de facteurs de production Dans cette étude, le rôle des stocks comme facteur de précaution (à la Holt, Modigliani, Muth et Simon [1960]) et/ou le rôle comme facteur de production (à la Kydland et Prescott [1982], Christiano [1988]) sont étudiés dans un modèle à cor­rection d'erreurs. Des données françaises pour cinq secteurs industriels sont utilisées pour l'analyse (1970.1-1992.IV). Les résultats indiquent que ni le rôle de précaution, ni le rôle de facteur de production n'est rejeté.

Les entreprises où les hommes s'exposent à une perte, dans la vue d'un profit Au même titre que Voltaire pour ce qui concerne la justice et les lettres et que Turgot en matière d'économie et de politique, d'Alembert est traditionnellement considéré comme le mentor de Condorcet dans les sciences et les mathématiques. Pour autant, l'influence du coéditeur de l'Encyclopédie sur les idées économiques de Condorcet doit-elle être jugée marginale ? Justement pas : en partant d'une conception « mixte » des mathématiques qu'il partage avec d'Alembert et d'une interrogation sur les doutes probabilistes de ce dernier, Condorcet est amené à développer une théorie du choix en univers incertain qui dépasse le domaine classique des jeux de hasard ou des assurances pour s'étendre à celui de l'entreprise économique en tant que telle, qu'elle soit de culture, de commerce ou d'industrie. Ce faisant, il soumet le facteur risque à une formalisation probabi-liste sans précédent lorsqu'il envisage le profit perçu par l'entrepreneur.