Contenu du sommaire : Les partis politiques britanniques et l'intégration européenne
Revue | Politique européenne |
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Numéro | N°6, hiver 2002 |
Titre du numéro | Les partis politiques britanniques et l'intégration européenne |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Les partis politiques britanniques et l'intégration européenne
- Introduction - Karine Cabrol p. 5
- Elite Discourse and Popular Opinion on European Union. British Exceptionalism Revisited - David Baker p. 18 Making sense of EU membership in domestic political discourse has always been a difficult problem for UK political elites. This article seeks to understand whether the political class has any realistic chance to convince a broadly sceptical British public that the EU is the answer to Britain's future problems. The majority of the political elite apparently wish, to take Britain into the European Single Currency yet most of the public seem set against such a development. British voters are also exceptionally ill-informed about the European Union, and Europe has never been a domestic vote-winner for UK parties. Nevertheless the electorate is shown to display a deeply ambivalent attitude on the issue of the EU and this leads to a certain ‘softness' in their attitudes on European matters. It is suggested that hard-headed calculations can be made by many sceptical British citizens and that while the British may not particularly admire European institutions and practices, they grudgingly regard the EU as the best option for maintaining UK employment, growth and living standards. The final question is whether a new elite consensus on the desirability of further European integration which can command substantial popular support will become established in the UK, or whether the balance will swing towards elites favouring a looser association between sovereign European nations, if they favour one at all.
- Le Royaume-Uni, le Commonwealth et l'Europe - John Crowley p. 36 La méfiance britannique à l'égard de l'Europe a suivi depuis la 1945 une trajectoire complexe. Loin de refléter une insularité constante, elle exprime des conceptions changeantes de la place du Royaume-Uni dans le monde. Elle se comprend donc mieux à la lumière des autres paramètres de ces conceptions. Parmi ces paramètres, l'article se penche sur le cas spécifique du Commonwealth, qui a représenté pendant la première phase de la construction européenne un obstacle à la fois symbolique et pratique à la participation britannique, mais dont l'importance a aujourd'hui presque disparu. Ce qui ne signifie nullement un déclin de la méfiance britannique à l'égard de l'Europe, mais un réaménagement profond de ses termes et de ses thèmes.
- Le phénomène eurosceptique au sein du parti Conservateur britannique - Agnès Alexandre-Collier p. 53 Au lendemain de la ratification du traité de Maastricht, l'euroscepticisme au sein du Parti conservateur se définit non seulement comme un discours à l'égard de l'intégration européenne mais également comme un comportement parlementaire distinct. En tant que discours, l'euroscepticisme, fondé sur les valeurs thatchériennes du libéralisme économique et de l'indépendance nationale, s'articule autour de la défense du nationalisme, de la démocratie et du libéralisme. Du point de vue du comportement parlementaire, les "rebelles" eurosceptiques s'appuient sur toutes les ressources et stratégies disponibles, pour se mobiliser dans un vaste mouvement, dont la puissance aboutira à la défaite du parti aux élections de mai 1997 et juin 2001 et à la victoire, dans l'opposition, des attitudes eurosceptiques incarnées par le nouveau dirigeant, Iain Duncan Smith.
- Le Parti travailliste face aux Communautés européennes (1979 - 1992) : de l'autarcie à l'ouverture - Pascal Delwit p. 74 L'attitude du Parti travailliste à l'endroit de la construction européenne a longtemps été réservée. Dans les années soixante-dix, les travaillistes évoluent vers une attitude d'hostilité renouvelée, alors même que le gouvernement Wilson a confirmé son adhésion aux Communautés. Après la défaite de 1979, le Parti travailliste promeut un développement économique autarcique et réclame le retrait du Royaume-Uni des Communautés européennes. La cinglante défaite en 1983 force un changement de discours et de perception. Les années quatre-vingt marquent une revalorisation progressive des Communautés européennes, qu'encourage notamment le TUC. En quelques années, le clivage sur les questions européennes s'inverse en Grande-Bretagne. Le Parti travailliste, sans pour autant adhérer à une quelconque perspective fédéraliste, se pose comme le « parti européen » de Grande-Bretagne.
- Cats from the same pro-European mould ? The attitudes of Labour members of the house of Commons, Scottish Parliament and Welsh Assembly towards Europe - David Baker, Andrew Gamble, Nick Randall, David Seawright p. 90 By pragmatically but positively engaging with European integration and by devolving power to new institutions in Scotland, Wales and Northern Ireland the 'New Labour' government elected in 1997 has firmly established the conditions for a system of 'multilevel governance' in the UK. Using survey data collected among Labour Members of Parliament, Members of the Scottish Parliament and the Welsh Assembly, this article explores whether these institutional developments have also been accompanied by the emergence of ideological divergences in the attitudes of Labour's elected representatives in Westminster, Edinburgh and Cardiff towards European issues.
Article invité
- British Devolution and European Policy Making : A Step Change Towards Multi-Level Governance - Simon Bulmer, Martin Burch p. 114 The Labour government came to power in 1997 with a commitment to conducting a more constructive European policy. However, the domestic machinery for making European policy has become more complex because of another Labour policy, the domestic devolution of authority. This paper explores the changes in the British machinery for European policymaking since 1997. It draws upon the literatures of Europeanisation and multi-level governance as analytical orientation. We argue that the UK has come closer to the prevailing continental model of multi-level governance but that this has arisen less as a result of a “Europeanisation-effect” than for domestic reasons.
- British Devolution and European Policy Making : A Step Change Towards Multi-Level Governance - Simon Bulmer, Martin Burch p. 114
Jeunes chercheurs et leurs recherches
- Les Etats européens face aux défis sécuritaires de l'ère bipolaire. Le cas franco-espagnol - Jérôme Montès p. 137
Lectures critiques
Auteurs
- p. 146