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Revue | Revue française d'économie |
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Numéro | vol. XXI, no 4, avril 2007 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Sur l'arbitrage entre heures travaillées et emploi - Gilles Saint-Paul p. 3 Sur l'arbitrage entre heures travaillées et emploi L'objet de cette note est de répondre à la question suivante: quel est l'effet sur l'emploi de la réglementation sur les heures supplémentaires? Si le coût fixe d'un employé est élevé, alors les incitations à substituer les emplois aux heures sont faibles, et les restrictions sur les heures supplémentaires sont susceptibles de réduire l'emploi. Si au contraire il n'est pas trop élevé, une restriction sur les heures supplémentaires aura plutôt tendance à accroître l'emploi. La restriction sur les heures supplémentaires est donc susceptible de nuire à l'emploi dans les circonstances suivantes: - S'il s'agit d'une entreprise ou d'un secteur où l'investissement en capital humain spécifique et l'apprentissage sur le tas jouent un rôle important. - S'il s'agit d'une entreprise ou d'un secteur à forte intensité de capital. - Si la réglementation sur le licenciement est contraignante. - Si la restriction sur les heures supplémentaires a lieu dans un secteur ou dans une conjoncture particulièrement volatile.On the Trade-off between Working Hours and Employment This note studies the impact of restrictions on overtime on employment. It is shown that the effect depends on the level of the fixed cost of employing a worker. the higher the fixed cost, the more likely it is that restricting overtime harms employment. The reason is that the option value of using overtime increases the value of a job to the firm, making it more likely to cover the fixed cost. With a high fixed cost, restrictions on overtime have a larger adverse effect on the total hourly labor cost. The model then implies that overtime restrictions are likely to be more harmful in sectors with higher training costs, higher dismissal costs, and more volatile demand.
- Le contrat nouvelles embauches : quels effets sur le flux d'embauches et de licenciements ? - Bérengère Junot, Véronique Remy p. 13
- Commentaire de l'article de Bérengère Junod et Véronique Rémy - Cyril Nouveau p. 57
- Les syndicats ont-ils un effet différencié sur les salaires des hommes et des femmes - Pascale Petit p. 71
- Comment améliorer la gouvernance économique européenne ? - Christian Saint-Etienne p. 127 Comment améliorer la gouvernance économique européenne? Dans l'Union européenne, la gouvernance économique n'est pas assurée par une instance politique responsable devant un Parlement, mais elle est menée essentiellement par trois institutions indépendantes: le Pacte de stabilité et de croissance dont la Commission est le gardien, la Banque centrale européenne, et la direction de la Concurrence de la Commission qui fonctionne de plus en plus comme une agence indépendante. L'absence de coordination entre ces institutions consacre l'impuissance du gouvernement économique de l'Europe. L'optimisation du policy mix européen devrait conduire à rechercher un meilleur équilibre entre la politique monétaire, la politique budgétaire et la politique de changes pour atteindre la croissance maximale possible sans inflation et sans déficit externe.How to improve the European economic governance In the European Union, economic governance is not implemented through an elected body responsible in front of a Parliament, but it is conducted through three independent Institutions: the Stability and Growth Pact, the European Central Bank and the Competition Directory of the European Commission. The non coordination of these Institutions leads to the powerlessness of the economic government of Europe. Optimizing the European policy mix requires adjusting monetary and budgetary policies and exchange rates policies in order to reach the highest rate of growth without inflation and external deficit.
- Modèles politico-économétriques et prévisions électorales pour mai 2007 - Jean-Dominique Lafay, François Facchini, Antoine Auberger p. 145 Modèles politico-économétriques et prévisions électorales pour mai 2007 Cet article traite des prévisions électorales établies à partir des modèles politico-économétriques. Il présente un bref historique de ce domaine particulier de la recherche en économie politique ainsi qu'une synthèse des prévisions effectuées sur cette base pour les élections présidentielles françaises de 2007. Bien que les différents modèles recensés aient des structures proches, les prévisions concernant l'identité du vainqueur sont sensiblement diffé- rentes, sinon quelque peu contradictoires. Nous proposons ici de recourir à l'arbitrage ex ante d'un indicateur simple, l'indice de popularité Figaro-Sofres du parti socialiste (en supposant que le second tour se présentera sous la forme d'un duel droite-gauche classique). L'arbitrage a l'avantage de donner des résultats clairs. Cet article, écrit deux mois ante eventum, peut être considéré comme une expérience naturelle permettant de tester la puissance de l'indicateur retenu.Politico-Econometric Models and Electoral Predictions for May 2007 in France This paper discusses the question of electoral prediction based on politicoeconometric models. It presents a brief historical sketch of this specific research domain in political economy, and a synthesis of the present model-based predictions for the French 2007 presidential elections. Because the reviewed models predict different and somewhat opposed results, we suggest to use an ex ante arbitrage, based on a simple indicator, the Figaro-Sofres popularity index for the socialist party. The arbitrage between potential winners appears to be very clear. As this paper is written six weeks ante eventum, it can be seen as a kind of natural experiment in itself, useful to test the predictive capacity of our selected indicator.