Contenu du sommaire : Revue de l'OFCE n°66
Revue | Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) |
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Numéro | no 66, 1998 |
Titre du numéro | Revue de l'OFCE n°66 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- La seconde explosion scolaire : diffusion des diplômes, structure sociale et valeur des titres - Louis Chauvel p. 5-36 Le niveau éducation connu une élévation considérable depuis 50 ans : l'âge moyen de fin études est passé de 13 ans et demi en 1948 à 18 ans et demi aujourd'hui. En réalité, la croissance scolaire moyenne de la population active dissimule deux explosions scolaires successives : de la première ont bénéficié ceux nés entre 1937 et 1948 environ (scolarisés pour essentiel la fin des années cinquante et dans les années soixante pour ceux qui firent des études supérieures), de la seconde ceux venus au monde après 1968, qui connaissent aujourd'hui une seconde explosion, dont on ne peut savoir pour l'instant jusqu'où elle ira : l'âge médian de fin d'études des nouveaux sortants de 1997 est de 22 ans, alors qu'il n'était que de 19 ans voilà dix ans. Aussi le mouvement de croissance des diplômes est-il convulsif, et non régulier, ce qui implique des perturbations importantes et des difficultés à établir une correspondance entre la hiérarchie des titres scolaires et celle des professions, d'autant que, d'année en année, le haut et le bas de la pyramide des niveaux de scolarité varient de façon inégale. Apparemment, cette seconde explosion scolaire risque d'avoir pour conséquence une dévalorisation importante des titres de premiers cycles universitaires pour les cohortes nées à partir de 1970. Il est difficile encore d'en évaluer l'ampleur : l'explosion se prolonge et les cohortes qui la connaissent aujour hui sont loin êtres toutes entrées dans le monde du travail.The second university boom the diffusion of education the social structure and the value of diplomas. Louis Chauvel. In France, the forty last years were characterised by two successive University booms. A first wave of expansion marked the sixties and benefited to the cohorts born during the forties. Nowadays, the cohorts born twenty years ago are experiencing second boom. Between these two rises, a long stagnation occurred. So, the progress of education seems to be convulsive, and the trend is not linear. A complex system of intra and inter-cohort inequalities results of this progress, and its long term consequences are difficult to foresee. The gap between the bottom and the top of educational hierarchy is unsteady and the link between position on the educational scale and social situation is impossible to anticipate for the consecutive cohorts. For the new cohorts, a potential consequence is an important devaluation of the grades corresponding to the first years of college. Evidently, such phenomenon would have been smoothed with the planing of the long term educational progress since the last decades.
- Élargissement, PAC, politiques structurelles et « juste retour » : la quadrature du cercle budgétaire européen - Jacky Fayolle, Jacques Le Cacheux p. 37-60 La Commission européenne a présenté dans un document intitulé « Agenda 2000 » les grandes orientations qu'elle propose pour les principales politiques communes et la programmation budgétaire associée sur la période 2000-2006. L'accueil des nouveaux membres est-européens figure en bonne place dans ce travail programmatique. La mise en oeuvre des critères définis pour sélectionner les premiers élus et les limites des ressources financières qui peuvent être allouées au processus d'adhésion conduisent un schéma d'élargissement de l'Union européenne par extension limitrophe. Si les avantages d'une Union européenne compacte sont incontestables, le risque est d'exclure durablement de l'Union des pays dont la transition économique et politique est particulièrement vulnérable. Enfin, les contraintes budgétaires nécessiteraient d'être dépassées par une stratégie macroéconomique de croissance qui associe les pays est-européens. Une telle stratégie est loin d'être énoncée aujourd'hui, notamment en ce qui concerne le mode d'association des nouveaux membres et des candidats à l'euro. La Politique agricole commune n'a pas encore fini de subir les conséquences de ses succès passés. La réforme de 1992 est apparue comme une nécessité, pour contenir la dérive du coût budgétaire de la PAC et rétablir des incitations plus attentives la réalité des marchés. Pourtant, sa mise en oeuvre a plutôt conforté le modèle d'une agriculture intensive et compétitive, prioritairement tournée vers la grande exportation et l'industrie agroalimentaire. Les aides directes au revenu ont creusé les disparités, en privilégiant d'abord les grandes exploitations. Le coût budgétaire de la PAC reste plus élevé que prévu, même s'il a été réduit au voisinage de la moitié du budget européen. Les nouvelles propositions de la Commission restent, pour l'essentiel, dans le droit fil de la réforme de 1992. Elles ne satisfont guère les divers partenaires intéressés, pour des raisons cependant opposées, selon qu'ils sont préoccupés par les nouvelles baisses programmées de prix, un coût budgétaire global encore destiné à s'accroître ou par la difficulté à réorienter l'agriculture européenne vers un modèle moins productiviste. Le dénouement des conflits viendra peut-être d'une « renationalisation » partielle des politiques agricoles, chaque pays s'efforçant de clarifier la nature du « contrat » avec son agriculture, comme s'apprête à le faire le gouvernement français avec son projet de Loi d'orientation agricole. Les implications financières de l'élargissement et de la PAC exercent des contraintes fortes sur la programmation budgétaire européenne, a fortiori dans un contexte où les principaux pays contributeurs nets au budget européen renâclent devant le manque d'équité de la répartition des dépenses et des charges. Dans cette programmation, les ressources propres communautaires restent dûment plafonnées à 1,27% du PIB de l'Union. Même en escomptant de nouvelles économies du côté de la PAC, la contrainte exercée sur les actions structurelles en direction des actuels pays membres se durcit. La destination spatiale et thématique des fonds structurels sera plus concentrée. Une fraction sensiblement plus faible de la population et des régions de l'Union actuelle en bénéficiera. Le « paquet Sanier » ne va pas ainsi en direction d'un fédéralisme budgétaire plus franchement redistributeur et plus attentif aux inflexions conjoncturelles. Comme tout statu quo, il risque de faire surtout des mécontents. Il ne contribue guère, en tout cas, à définir l'organisation budgétaire dont aurait besoin l'Union européenne, au lendemain de la mise en place de l'euro.Enlargement CAP and structural policies the dilemmas of the european financing arrangements Jacky Fayolle Jacques Le Cacheux The criteria for membership to be applied to the countries of central and eastern Europe and the limits of funds available for accession strategy induce an hard selection of the candidates. Practically, the enlargement process will privilege the geographical neighbourhood. A genuine enlargement macro-economic strategy is not yet ready. Once again, the new CAP's reform is influenced by the costly intensive agriculture model. But there are signs of an partial « renationalization » of agricultural policies, towards more « soft » model. Between all these constraints, the EU members have many difficulties to define equitable and efficient new financing arrangements. The restriction and concentra- tion of the Structural Funds is the principal consequence of the financing statu quo, which threatens the European cohesion.
- Durée du travail et performances comparées des marchés du travail de l'OCDE - Olivier Passet p. 61-93 Cette étude propose différentes mesures de la durée du travail selon des méthodes homogènes. Ces dernières permettent, par recoupement, de réduire l'incertitude des classements parmi 21 pays de l'OCDE. Leur rapprochement avec les indicateurs de performance du marché du travail ne débouche pas sur une relation simple entre durée du travail d'une part, taux de chômage ou d'emploi d'autre part. Cette comparaison indique, en général, un avantage aux situations extrêmes (forte ou faible durée du travail) en matière de chômage, tandis que les positions peu typées seraient les moins favorables. Elle permet aussi d'établir une typologie entre pays à durée faible, pays à durée forte mais répartie de façon hétérogène entre individus, et pays à durée forte et homogène, la prime en matière d'emploi et de chômage allant aux deux premiers cas.Hours of work and labour market performance in OECD countries Olivier Passet This study compares three different methods for measuring weekly hours of work among 21 OECD countries. More often, the results are closed and allow, by cross-checking, a synthetic ranking. The comparisons of the rankings carried out from different methods with some labour market indicators (unemployment rate on the one hand, employment rate on the other hand) don't yield a simple relation between hours of work and labour market performances. However extreme positions (short or long working duration) appear more favourable concerning unemployment than intermediary ones. In addition, short duration or long average duration mixed to widespread individual time agreements generally fit with highest employment rates than homogeneous long duration.
- Flexibilité en trompe-l'oeil du marché du travail britannique - Christine Rifflart p. 95-126 Alors que nombre de pays européens sont confrontés à un chômage croissant et persistant, le Royaume-Uni enregistre depuis 1994 un repli marqué de son taux de chômage (6,4% au début de 1998 après 10,5% cinq ans plus tôt). Selon les autorités, cette performance serait liée à la déréglementation du marché du travail et aux changements introduits depuis presque deux décennies dans les modes de gestion du rapport salarial. La décentralisation des négociations aurait permis aux entreprises de mieux s'ajuster, de créer davantage d'emplois, et en plus d'abaisser le taux de chômage d'équilibre, les salaires faisant preuve d'un remarquable contrôle à cette phase du cycle économique. Si ces performances du marché du travail sont à mettre en partie à l'actif de la rupture de la politique économique avec les décennies soixante et soixante-dix, elles doivent être interprétées avec prudence. Contrairement aux attentes un marché dit flexible, la croissance n'est pas plus riche en emplois au Royaume-Uni qu'en France. Au contraire. La reprise des emplois se doit surtout à une croissance particulièrement vigoureuse (3% depuis 1993). Par ailleurs, l'éclatement du rapport salarial s'est traduit au fil des années par une réorganisation du travail, articulée autour d'une répartition bipolaire des heures travaillées et du développement de formes atypiques d'emplois, visant à une meilleure utilisation de la structure productive. Cette configuration permis, au cours des années quatre- vingt-dix, une décrue sensible du chômage féminin, en même temps qu'elle nourrissait un chômage élevé chez les hommes et un désengagement important de certaines catégories sociales, vis à vis marché du travail. Cette absence de flexion, inhabituelle en période de reprise des créations d'emplois a contribué fortement au repli du taux de chômage, et marque probablement les limites de la flexibilité microéconomique britannique. En se recentrant dans l'entreprise, les négociations sont devenues de plus en plus dépendantes de considérations microéconomiques. Or, en l'absence de coordination et de probables divergences d'intérêt entre les intervenants, cette apparente flexibilité ne fournit pas nécessairement un cadre macroéconomique stable aux entreprises, et des conditions d'ajustements optimales. Il semble au contraire que certaines rigidités subsistent, notamment dans les modes de formation des prix et des salaires, et qui auraient conduit au cours des années récentes à une sous-indexation obligée des salaires réels à la productivité.An apparent flexibility in the labour market in UK Christine Rifflart Whereas some European countries are facing persistent unemployment, the United Kingdom has succeeded in reducing it substantially since 1994. Following official version, this performance would be due to the deregulation of the labour market and the changes introduced in the management forms during the last twenty years. The decentralisation of negotiations would have permitted to enterprises to be more competitive, create more jobs and lessen the equilibrium unemployment rate. These results have to be appreciated with attention. First, the upturn of employment is more the consequence of the strength of economic growth. Moreover, the split of negotiations pattern has led to a new labour organisation with a two poles sharing out of working time and atypical forms of employment, and a growing wage inequality. That outline has allowed a decrease of women's unemployment, but has fed high male unemployment rate and reduced incentives to supply work. This attitude explains large part of the setback of unemployment and probably set the limits of the microeconomic flexibility in the UK. The negotiations became increasingly dependent on microeconomic considerations. In the absence of co-ordination and probable divergence of interest between the speakers, this kind of flexibility does not provide necessarily stable macroeconomic framework, and conditions of best fits. It seems on the contrary that certain rigidities remain, particularly in the way of setting the prices and the wages.
- Positionnement conjoncturel du Royaume-Uni et UEM - Paul-Emmanuel Micolet p. 127-169 Avec une croissance du PIB réel estimée à 3,5% en 1997 et malgré une pause en 1995, la phase d'expansion de l'économie du Royaume-Uni est entrée dans sa sixième année. Cette situation contraste avec celle des principaux autres pays européens, notamment de Allemagne, dont les économies semblent seulement aujourd'hui s'engager dans une réelle reprise. L'un des symptômes de ces situations conjoncturelles contrastées est le différentiel des taux intérêt courts entre le Royaume-Uni et le reste de l'Europe. Ce différentiel interdit une convergence immédiate des taux du Royaume-Uni sur un taux européen qui devrait être relativement plus bas, et par là même, justifie le choix fait par le gouvernement Blair de ne pas faire entrer la livre dans l'euro. L'objet de cette étude est de déterminer dans quelle mesure le Royaume-Uni peut être structurellement une source de chocs asymétriques temporaires potentiellement coûteux à la fois pour ce pays et pour l'ensemble de la zone euro. En fait, depuis les années soixante-dix le cycle du produit du Royaume-Uni apparaît être fortement lié au cycle des États- Unis et de moins en moins lié au cycle du noyau dur européen par rapport auquel il est en avance. L'étude des fac teurs explicatifs de ces oppositions de zones nous conduit à deux conclusions principales. La première concerne l'influence des choix de politiques macroéconomiques et notamment de politique monétaire sur le profil cyclique du Royaume-Uni. La seconde concerne la persistance d'une hétérogénéité structurelle liée principalement aux caractéristiques internationales de l'd'insertion commerciale et de la spécialisation du Royaume-Uni et aux mécanismes ajustement aux impulsions monétaires propres à ce pays. Alors que l'UEM devrait limiter les perturbations issues des choix nationaux de politiques macroéconomiques, les différences structurelles devront être prises en compte lors de l'intégration du Royaume-Uni. Mais globalement,l'entrée du Royaume-Uni dans la troisième phase de l'UEM paraît inévitable La conjoncture actuelle et des motivations de politique intérieure sont les deux principaux facteurs qui justifient réellement le choix du gouvernement Blair.Business cycle of the United Kingdom and EMU Paul-Emmanuel Micolet The aim of this paper is to analyse to what extent the divergences between the business cycles of the United Kingdom and the ones of the Euro zone may be a risk for the integration of the Pound in the Euro. The study of the factors that may explain such divergences has led to two main conclusions. The first one is linked to the influence of differences in choices of policy mix and especially of monetary policies on the asymmetries observed. The second one deals with the persistence of structural differences between the United Kingdom and the core countries both in the real and the financial sectors. But on whole, the integration of the United Kingdom in the EMU seems to be unavoidable. The present divergences in business cycles and internal policy motivations are the two main explanations of the choice made by the Blair government to postpone this integration.
- L'impact de la réduction des cotisations employeurs : quelques jalons macroéconomiques - Hervé Le Bihan p. 171-198 Les mesures de réduction du coût du travail, et notamment celles ciblées sur les bas salaires, ont pris depuis le début des années quatre-vingt-dix une place importante dans les politiques économiques en Europe. Cet article rappelle les expériences les plus notables (au Royaume- Uni et en France principalement) et fournit quelques évaluations de l'impact macroéconomique de ce type de mesures. Si différentes approches reconnaissent généralement une efficacité sur l'emploi à la baisse des cotisations sociales, la question d'un impact de long terme sur le chômage est plus controversée. Nous utilisons des simulations du modèle multinational MIMOSA pour mener des évaluations quantitatives à l'échelle européenne. Une réduction des cotisations sociales apparaît d'autant plus efficace pour l'emploi qu'elle est ciblée sur les bas salaires et qu'elle n'est pas financée par des prélèvements additionnels. Selon les hypothèses de financement et de réaction des politiques monétaires, une réduction ciblée d'un montant équivalent à 1% du PIB permettrait de réduire de 0,4 à 1,2 point le taux de chômage européen à l'horizon de 3 ans.Macroeconomic impact of reducing employers contributions short review Hervé Le Bihan Reducing labour cost has become a major policy issue in many European countries. Following Drèze, Malinvaud et alii (1994) reductions in labour tax targeted at low skill workers have been implemented. We first recall the main such policy experiences in EU countries, and provide short theoretical survey of the effect of reducing social contributions. While a labour tax cut stimulates employment in the short run, whether it might decrease equilibrium unemployment remains uncertain. We assess the macroeconomic effects of a reduction in employer's contributions using simulations of MIMOSA, a multinational model. An EU-wide decrease in employer's contributions of GDP may reduce in the short run the unemployment rate by up to &% according to the monetary and fiscal regime. A decrease in contributions targeted at low- wage workers might bring a further decline in unemployment, but reduces productivity.
- Une analyse économétrique multivariée du comportement des ménages - Françoise Charpin p. 199-227 Cette étude pour objet de modéliser le comportement des ménages décrit par quatre variables la consommation investissement logement les flux nets de crédits habitat et de crédits de trésorerie Les interdé pendances entre ces agrégats macroéconomiques sont complexes et ce est pas la théorie qui va nous renseigner car elle est essentiellement concentrée sur arbitrage consommation-épargne Pourtant des décisions concernant achat de logement et endettement qui accompagne jouent un rôle dans cet arbitrage Il semble donc logique envisager une modé lisation conjointe de tous ces comportements Cette analyse économé trique multivariée pourtant jamais été entreprise Il faut dire que econometrie standard des modèles équations simultanées prête mal car elle demande trop informations priori poser précisément les interactions ce que on est pas en mesure de faire Cette tâche est rendue plus difficile encore par absence de données comptables pourtant élémentaires concernant les crédits on aimerait disposer de séries de crédits nouveaux et de remboursements en capital des crédits antérieurs Ainsi toute une partie de épargne contractuelle susceptible expliquer le niveau élevé du taux épargne dans les années quatre- vingt-dix est inconnue sur la période 1970-97 Récemment de nouvelles méthodes économétriques sont apparues pour des variables non stationnaires Nous proposons de mettre en uvre la méthodologie de Johansen et Juselius 1994) qui demande moins in formations priori que econometrie standard et qui permet de mettre en évidence les interdépendances entre la consommation investissement logement les flux nets de crédits habitat et de crédits de trésorerie Ceci nous conduit estimer un système quatre équations qui apparaît empiriquement satisfaisantA multivariate econometric analysis of household behavior Francoise Charpin The purpose of this study is to modelize the household behavior des-cribed with four variables : consumption, housing investment, net flows of consumption credits and net flows of home mortgages. The interdependences between these variables are complex and it would be difficult to set them a priori. The methodology of Johansen and Juselius (1994), developed for nonstationary variables, allows to identify these interactions and thus to estimate a system of four equations. To characterize the long term structure, we identify four cointegration relations, one for each endogeneous variable. The interdependences between them go essentially through the error correction terms, which furthermore provide the bulk of explanatory power. The short term dynamic does not arise identification problems as far as simultaneous effects are weak. In spite of the small number of exogeneous variables, the empirical results are satisfactory.
- Fiche de lecture :__**__Michel Aglietta, Macroéconomie internationale. - Henri Sterdyniak p. 229-240
- Summaries in English - p. 241-244