Contenu du sommaire : Revue de l'OFCE n°68

Revue Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) Mir@bel
Numéro no 68, 1999
Titre du numéro Revue de l'OFCE n°68
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Les retraites

    • Introduction au dossier sur les retraites : un débat pour progresser - Jean-Paul Fitoussi p. 9-14 accès libre
    • Quelques précisions sur la comparaison des retraites en France et en Allemagne - Odile Chagny p. 15-17 accès libre
    • Les retraites en France : que faire ? - Henri Sterdyniak, Gaël Dupont, Alexis Dantec p. 19-81 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Le système français de retraite publique assure actuellement aux personnes âgées un revenu équivalent à celui des actifs. Il est essentiellement financé par la répartition. L'alourdissement du ratio entre retraités et actifs, qui devrait augmenter fortement après 2015 pour passer de 51,5% en 1997 à 83,5% en 2040, pose la question de son avenir. Le maintien à son niveau actuel du ratio de remplacement entre retraites et salaires net ferait passer le taux de cotisations retraite de 20,1% en 1997à 28,6 en 2040, soit une moindre progression de 0,3 point par an du salaire net. La stabilité du taux des cotisations retraite ferait baisser de 40% le niveau de vie relatif des retraités. Le report de l'âge de départà la retraite à 65 ans limiterait le ratio retraités/actifs à 62% en 2040. Mais il nécessite le retour au plein-emploi et la fin de l'exclusion précoce des travailleurs vieillissants. Dans le système français actuel, le premier pilier (le système public de solidarité) ne joue qu'un rôle marginal (minimum-vieillesse). Le système est centré sur le deuxième pilier : le régime social contributif qui inclut le régime général et les régimes complémentaires. Ce régime présente l'avantage individuel et collectif de garantir le niveau de vie relatif des retraités et des actifs. Il doit être géré de façon à rester compétitif avec les systèmes par capitalisation. Les réformes mises en oeuvre en 1993 et 1996 devraient réduire les taux de remplacement brut de 64,7% à 53,3% pour un ouvrier- type, de 41,7 à 40,6% pour un cadre-type. Globalement, toutefois, les taux de remplacement net ne devraient guère fortement diminuer en raison de la hausse des droits acquis par les générations les plus jeunes. Mal conçue, la réforme du régime général aboutit une situation paradoxale : si la situation économique s'améliore, la charge pesant sur les actifs sera allégée et la position relative des retraités sera fortement abaissée. Si la situation macroéconomique est mauvaise, la position relative des retraités sera maintenue et la charge pesant sur les actifs continuera à s'alourdir. Les « régimes spéciaux » des fonctionnaires et des grandes entreprises publiques n'ont pas été touchés par la réforme. Les disparités avec le régime commun ne sont guère acceptables dans un système de répartition basé sur la solidarité nationale. Un alignement brutal sur le privé n'est pas souhaitable Un compromis social fructueux pourrait comporter l'uniformisation de l'âge de départ à la retraite selon des critères de pénibilité du travail, l'uniformisation des taux de remplacement selon un critère de niveau des salaires et l'indexation des pensions sur les salaires nets. La retraite par capitalisation, peu développée à l'heure actuelle, pourrait constituer un quatrième pilier. Les fonds de pension devraient être gérés à l'extérieur de l'entreprise, avec sortie obligatoire en rente, avec exonération d'impôt sur le revenu à l'entrée, mais sans exonération des cotisations sociales. Cependant les ménages répugnent ce type de placement qui les oblige à s'engager pour toute leur vie et qui leur fait perdre toute liberté d'utilisation de leur patrimoine et toute possibilité de legs à leurs héritiers. Du point de vue individuel, la mise en place du système de capitalisation ne diminue pas le taux de prélèvement nécessaire pour obtenir un taux de remplacement donné ; au contraire, elle l'augmente pendant les années de transition. Une telle opération n'est rentable que si elle permet effectivement d'augmenter l'investissement productif, ce qui n'est pas garanti. Contrairement ce qui est souvent avancé, la France ne manque pas d'épargne. L'objectif d'attirer les ménages en Bourse pourrait être obtenu par une modification de la fiscalité, rendue moins favorable à l'assurance-vie et plus propice à la détention d'actions. Dans un système par capitalisation, le niveau des retraites est soumis aux aléas des marchés financiers ou boursiers ; une fracture se crée entre les intérêts des actifs et ceux des retraités. Une solution intermédiaire serait d'accumuler des réserves dans les caisses par répartition. L'opération permettrait d'accroître le revenu des générations actives d'après 2030 en faisant payer plus les générations actives entre 1999 et 2030. Reste que les exigences de la régulation macroéconomique peuvent ne pas être compatibles avec celles de la constitution de réserves et que l'opération, de par son ampleur, est difficile à piloter.
      The American threat on the world-wide financial equilibrium Henri Sterdyniak Gael Dupont Alexis Dantec The French retirement system is mainly «pay-as-you-go » contributive one. It currently provides the elderly with satisfactory living standard, but in the future, it will have to face the deterioration of the dependency ratio. Recent reforms present drawbacks : the relative situation of pensioners will depend adversely on the economic situation : the unification of rules was eluded ; no guarantee on the future level of pensions has been given. The present level of unemployment forbids the retirement age in the short term. Pension funds do not constitute a « miracle solution » : the overall contribution rate will have to increase anyway. Building up reserves in « pay-as-you-go » schemes could limit the future level of contributions. However, this would require an immediate increase in contribution which could have negative macroeconomic impact.
    • La réforme des retraites publiques en Allemagne - Arnaud Lechevalier p. 83-125 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      En Allemagne, l'assurance pension légale, qui est le régime de retraite de base des salariés du secteur privé, fait l'objet d'une première réforme décidée par consensus entre les principaux partenaires sociaux et politiques du pays, et mise en oeuvre en 1992. Une deuxième réforme, votée en 1997 et qui devait intervenir en janvier 1999, a été en partie remise en cause par la nouvelle coalition gouvernementale, qui s'est engagée à lui substituer d'ici la fin 2000, un projet concurrent, élaboré à partir de propositions rendues publiques pour l'essentiel. L'examen des débats actuellement en cours en Allemagne revêt plu sieurs intérêts. Du point de vue empirique, les systèmes publics allemand et français obéissent à des logiques de fonctionnement proches, même si leurs organisations institutionnelles respectives diffèrent sensiblement. Ils ont en outre à faire face à des défis comparables eu égard aux structures démographiques. D'un point de vue plus théorique, les débats conduits outre-Rhin alimentent la réflexion sur le rôle à assigner à l'avenir aux systèmes par répartition et sur la stratégie adopter en matière de réforme de ces régimes publics. Dans ce contexte, l'un des principaux enjeux des réformes en Europe concerne les conceptions de la fonction d'assurance dévolue aux systèmes publics de retraite et l'ensemble des conséquences qui s'en déduisent en matière de distribution des ressources. À cet égard, deux grands modèles s'affrontent : le modèle d'assurance du revenu salarial et le modèle de transferts sociaux par impôt. Au regard du modèle d'assurance du revenu salarial, le contenu des réformes réalisées ou prévues en Allemagne peut être analysé dans quatre domaines : les politiques de revalorisation des pensions et des salaires de référence, les politiques concernant la cessation d'activité, les relations entre les systèmes par répartition et l'investissement en capital humain et, enfin, les politiques de financement. Au regard de l'impact à long terme des mutations actuelles sur le marché du travail et de l'érosion du modèle familial traditionnel, l'évaluation des réformes outre-Rhin montre les limites et les insuffisances d'une politique exclusivement conforme au modèle d'assurance du revenu salarial, une stratégie qui pourtant gagne en importance dans de nombreux pays de l'OCDE. Le contenu des propositions de la nouvelle coalition gouvernementale, sans rompre tout à fait avec le modèle assurance du revenu salarial, le complète par des mesures que l'on peut comprendre en référence au modèle de transferts sociaux par l'impôt.
      The reform of statutory pension insurance in Germany Arnaud Lechevalier This article provides an analysis of the recent changes in statutory pension insurance Germany : the « 1992 Pension Reform ». Act and the reform which should have been implemented in January 1999 and which the new governmental coalition has recently decided to abolish. After an overview of the structure of pension protection and a brief panorama of the long-term challenges which the German social pension insurance have to face, this paper focuses on the appraisal of these two reforms, that is the main objectives and instruments of calculating and adjusting the pensions as well as their financing, but also changing retirement ages. From this point of view key question appears to be the relevance of the « wage insurance scheme » - opposed to the « tax-transfer scheme » as pattern for the reform of public pension systems.
    • Les cigales épargnent-elles ? Une comparaison des taux d'épargne français et américain - Hélène Baudchon, Valérie Chauvin p. 127-164 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      L'évolution et le niveau du taux d'épargne des ménages aux Etats-Unis et en France préoccupent les économistes pour des raisons opposées. Depuis le début des années quatre-vingt-dix, le taux américain a nettement chuté, passant un niveau proche de 6% à presque 0% au troisième trimestre 1998. Au contraire, le taux français n'a cessé de progresser tout au long de la deuxième moitié des années quatre-vingt, avant de se stabiliser partir de 1992. Ces évolutions se justifient en partie par les cycles d'activité de chaque pays, mais l'ampleur et la durabilité restent à expliquer. En préalable la question de la soutenabilité de ces mouvements se pose la question de la significativité des chiffres. Pour y répondre, une comparaison des deux taux d'épargne est nécessaire, comparaison qui nécessite bien des ajustements des définitions du revenu, de la consommation et de l'épargne. Le premier de ces ajustements conduit à considérer une mesure brute de l'épargne conforme à la comptabilité nationale française. Toute une série de modifications sont ensuite effectuées visant à montrer dans quelle mesure la mauvaise prise en compte de certaines spécificités institutionnelles par les normes comptables influent sur le taux d'épargne. Les résultats de ces modifications ne permettent pas de gommer toute la différence de niveau entre le taux d'épargne français et le taux américain : ce dernier reste inférieur au taux français. Face à ce constat, une toute autre approche de l'épargne peut être retenue, motivée également par la révision des comptes nationaux américains de l'été 1998 : celle de la variation du patrimoine réel. Elle inclut les flux de placements (investissement logement et capacité de financement) présents dans la comptabilité nationale, mais aussi les plus-values et l'impact de l'érosion monétaire sur les actifs financiers. Le taux d'épargne américain apparaît ainsi sous un tout autre jour : en forte progression depuis quatre ans, il atteint 52% en 1997 contre 30% en France).
      Comparison of saving rates in France and in the US Hélène Baudchon Valérie Chauvin The households saving rate has been sliding down since the beginning of the nineties in the US whereas economists can't explain its 90-95 increase in France. Both evolutions are worrying, but are they real ? We first compute the American saving rate with the French accounting principles. Then, we evaluate how institutional features influence the level of the saving rate. Both operations confirm that the US saving rate is lower than its French counterpart and that they diverge since 1987. Such results don't incorporate holding gains, whose importance has been clearly showed by the last revision of the US accounts. They are much more important in the US because of the structure of the assets. Taking the change in real wealth as measure for saving, US households save much more than French ones and their saving rate has increased dramatically for the last four years.
    • Menace américaine sur l'équilibre financier mondial - Olivier Passet p. 165-192 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Si la valeur de marché de l'actif financier des agents privés est évaluée à son juste prix, l'endettement américain n'a rien d'inquiétant. On peut même considérer, compte tenu de l'enrichissement des ménages et des entreprises, que les comportements d'emprunt ont été modérés au cours des années quatre-vingt-dix. Néanmoins, de nombreux indices conduisent à suspecter un risque de sensible surévaluation des actions et donc de la valeur des entreprises (de l'ordre probable de 25% mais qui peut conduire à une correction plus prononcée). Le mouvement d'appréciation des dernières années a eu pour principal ressort la désinflation et la décrue induite des taux d'intérêt, et non le « miracle » souvent évoqué de la rentabilité économique et financière. Celui-ci tarde pour le moins à se concrétiser dans les chiffres, ce qui n'exclut pas l'hypothèse que le marché intègre des changements structurels dont les effets sont différés. Il est cependant impossible de tirer argument d'une « nouvelle ère » américaine pour justifier que la Bourse produise durablement des rendements de ordre de 15 à 20% sur les actions, comme par le passé, alors que la rentabilité financière des entreprises jamais excédé 6% au cours de ce cycle. Il est dès lors improbable que les investisseurs continuent s'exposer sur ce type d'actif avec des ratios dividendes/cours à leur niveau actuel historiquement bas (entre 1,2 et 1,5% au cours de 1998), c'est-à-dire sans exiger une majoration des primes de risque. «L'âge or » des fusions/acquisitions, qui avait pour principale incitation la sous-évaluation notoire de la valeur des entreprises à l'issue des années soixante-dix et au début des années quatre-vingt, devrait lui-même arriver à son terme.
      The American threat on the world-wide financial equilibrium Olivier Passet If the financial private assets are valued at their just price, the American indebtedness seems rather moderate. But converging signs indicate an overvaluation of shares, around 25 at the end of 1998, and perhaps more. Over the last seven years, the stock market in the United States has yielded impressive returns to its investors (around 16%). We try to demonstrate that the main reason of this appreciation has been the disinflation, and the induced decrease in interest rates, and not, as often mentioned, a drastic improvement of physical capital returns. Whatever even if we admit that the United States are experiencing a « New age » concerning productivity and technical progress, it is quite impossible that stocks markets will continue to yield 15% with corporate business capital returns that have never been over 6% during the nineties. So risk premiums, that are presently very low, might increase in the future.
    • Les sciences sociales, l'économie et l'immigration - Jacky Fayolle p. 193-218 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Les économistes français se sont moins exprimés que les démographes, juristes, politologues et sociologues dans le débat public sur l'immigration. Pourtant la réflexion économique sur l'immigration, et plus largement les migrations internationales, existe de longue date à l'échelle internationale et elle est aujourd'hui active dans certains pays, notamment aux Etats-Unis. Elle propose une vision nuancée des effets de l'immigration sur l'économie du pays d'accueil et le bien-être de sa population, qui est généralement fort loin des idées reçues en ce domaine. Mais ses conclusions sont aussi souvent incertaines, car il n'est pas aisé d'identifier et de mesurer l'impact spécifique de l'immigration, ce qui conduit plutôt les économistes à la prudence. Sans proposer une reflexion économique achevée sur l'immigration, ce texte a pour objet de situer la dimension économique au sein de l'ensemble des références qui structurent le débat public. Il s'efforce d'indiquer comment les arguments échangés interpellent les économistes. Il insiste sur la nécessité d'une approche dynamique du processus migratoire afin de mieux l'évaluer et d'anticiper, dans la mesure du possible, ses implications sur l'économie et la société d'accueil.
      Social sciences, economy and immigration Jacky Fayolle The French economists have taken part in the public debate about immigration less actively than demographers, jurists and sociologists. However economic thought about immigration exists on the international scale for a long time and it is active in some countries, presently particularly in the United States. It proposes a fine vision of the immigration effects on the economy of the reception country and on the welfare of its population. But its conclusions are uncertain too, because it is not easy to identify and to measure the specific effects of the immigration. This paper does not propose a completed economic thought about immigration. Its objective is to place the economic aspects of the question in the whole of the references that structure the public debate. It insists on the necessary dynamic approach of immigration in order to analyse it better and to expect its effects on the reception economy.
    • Libéralisme et interventionnisme. Analyse comparée des opinions sur le rôle économique de l'État et du gouvernement dans six pays - Michel Forsé p. 219-240 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Une analyse comparée des opinions sur le rôle économique de l'Etat et du gouvernement dans six pays peut être menée à partir d'un sondage réalisé dans le cadre de l'nternational Social Survey Program en 1996 ou 1997. Ces opinions économiques se structurent selon deux pôles très tranchés : libéralisme et interventionnisme, qui constituent deux attitudes ayant chacune une forte cohérence interne. Les Espagnols se révèlent être les plus interventionnistes, alors que les Américains sont les plus libéraux. Allemands, Suédois, Tchèques et Fran ais sont moins radicaux, mais ces derniers sont les plus proches de la position libérale américaine. Il s'agit là de positions relatives. Dans la plupart des cas, les opinions interventionnistes restent majoritaires en France. Elles le sont d'ailleurs souvent aussi aux Etats-Unis. Toutefois, en moyenne et relativement aux autres pays, elles le sont moins. Alors que dans chaque pays les caractéristiques politiques ou sociales des enquêtes expliquent bien, et de façon assez similaire, le degré d'adhésion au libéralisme, il est frappant de constater que la hiérarchie des pays quant à ce degré d'adhésion n'est pas corrélée avec des indicateurs courants de conjoncture macroéconomique ou politique. En fait, les attitudes économiques varient selon des facteurs de plus long terme que ceux qui sont enjeu dans la seule conjoncture.
      Economic liberalism and interventionism. A comparative analysis of opinions about the economic role of government in six countries Economic liberalism and interventionism A comparative analysis of opinions about the economic role of government in six countries Michel Forse The analysis of the 1996 ISSP survey shows that economic opinions are structured according to two very distinct poles: liberalism and interventionism, which constitute two attitudes having each one strong internal consistency. The Spaniards prove to be the most interventionist whereas the Americans are the most liberal. Germans, Swedes, Czechs and Frenchmen are less extreme, but the latter are the closest to the American liberal position. It is striking that this hierarchy is not correlated with standard indicators of the different macroeconomic or political situations. In fact, economic attitudes vary according to longer term factors than those involved in the only short term economic or political situation.
    • Opportunités d'embauche et carrière - Maxime Parodi p. 241-254 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      L'évolution de la structure sociale n'est pas régulière mais, au contraire, saccadée. Aussi, bien que la proportion de cadres supérieurs ne cesse d'augmenter et celle d'ouvriers de diminuer, il y a des moments plus ou moins favorables pour entrer sur le marché du travail. Or ces différences sont encore repérables des années après l'entrée dans la vie active. Ainsi, en 1997, la cohorte arrivée au début des années quatre-vingt sur le marché du travail comptait moins de cadres supérieurs que celle arrivée à la fin de la décennie. Apparemment, le début de carrière, avec ses facilités et ses dif ficultés, a une influence sur la trajectoire professionnelle, indépendamment du capital scolaire et du capital social.
      Job opportunities and career Maxime Parodi The evolution of the social structure appears as stop-and-go move ment which generates discrepancies amongst cohorts. So even if there is still an up-grading — an increase of the proportion of white collars and decrease of the proportion of blue collars — some periods are more propitious than others for entering the labour market. Those cohorts not entering at the right time get benefits from the up-grading even ten years after their entry. For instance the cohort that completed its education in the beginning of the today counts proportion of white collars lower than the one of the cohort that entered the labour market at the end of the 80's. In fact this inequality is the result of a gap in the opportunities offered to each cohort during the first years of their career. It shows that the beginning of career is crucial in France.
    • Chronologie 1998 - Sylvie Le Golvan p. 255-268 accès libre
    • Summaries in English - p. 269-272 accès libre