Contenu du sommaire : Revue de l'OFCE n°69
Revue | Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) |
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Numéro | no. 69, 1999 |
Titre du numéro | Revue de l'OFCE n°69 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Les perspectives pour 1999-2000
- Un certain décalage. Perspectives 1999-2000 pour l'économie mondiale - Division économie internationale, Henri Sterdyniak, Hélène Baudchon, Odile Chagny, Thierry Latreille, Catherine Mathieu, Olivier Passet, Christine Rifflart p. 7-106 L'année 1998 aura été marquée par une nette bascule entre les pays industriels qui ont bénéficié de gains de termes de l'échange et les pays en développement dont la croissance s'est effondrée. Fin 1998, les marchés financiers internationaux se sont ressaisis. Le risque principal réside maintenant dans le niveau élevé des Bourses des pays développés et surtout de la Bourse américaine. L'hypothèse retenue ici est que la Fed évitera de resserrer sa politique monétaire et que le krach sera évité. Les taux d'intérêt en Europe devraient baisser au deuxième trimestre 1999, avant de remonter légèrement entre la fin 1999 et la mi-2000. Le mouvement récent d'appréciation du dollar vis-à-vis de l'euro devrait s'inverser à partir du troisième trimestre 1999 et l'euro remonterait 1,2 dollar fin 2000. Le yen se déprécierait modérément. Le commerce mondial progresserait de près de 4,5% en 1999 et de 7% en 2000. L'Asie hors Japon entre en convalescence. Elle connaîtrait une crois sance de 3,3% en 1999 et de 4,9% en 2000. La dévaluation du yuan pourrait être utilisée pour soulager l'économie chinoise. Les pays d'Amérique latine font l'objet d'une nouvelle crise de défiance des investisseurs étrangers. La situation n'est pas encore stabilisée au Brésil, l'Argentine devrait souffrir de la contagion commerciale. La zone devrait voir chuter de 3% son PIB en 1999. En 2000, les conditions de la reprise permettraient une croissance de 2,5%. La situation reste inextricable en Russie, qui collectionne les déséquilibres. Les pays d'Europe centrale et orientale devraient connaître en 1999-2000 un net ralentissement dû à des politiques budgétaires et monétaires restrictives et à la répercussion de la crise russe. Aux États-Unis, les effets richesse, le dynamisme de l'emploi et la faiblesse du coût du capital ont soutenu la demande intérieure. L'économie américaine bénéficie de la qualité de son policy mix. La croissance du PIB atteindrait 3,5% en 1999 et 2,6% en 2000. D'après une variante réalisée avec le modèle MIMOSA, une chute brutale de la Bourse amputerait le PIB de 0,8% point la première année, puis de 0,3 point l'année suivante. Le Japon s'est enfoncé dans la récession tout au long de 1998. La politique budgétaire devrait fournir en 1999 une impulsion de l'ordre de 3 points de PIB, Pratiquement nulle en 1999, la croissance japonaise pourrait atteindre 2,5% en 2000. Le ralentissement économique est à l'oeuvre au Royaume-Uni, pénalisé par le haut niveau de la livre. Des politiques budgétaire et monétaire plus expansionnistes autoriseraient une croissance proche de 1% en 1999 et de 2,2% en 2000. La croissance de la zone euro a été proche de 3% en moyenne en 1998. Quelques pays ont fait nettement mieux (Espagne, Pays- Bas,...), tandis que l'Italie et l'Allemagne pâtissaient du poids de leur industrie et souffraient particulièrement des crises asiatique et russe. Malgré le net ralentissement industriel du second semestre 1998 et du pre mier trimestre 1999, la zone devrait échapper à une récession généralisée, en raison de la dynamique autonome du secteur des services et du main tien de la confiance des consommateurs.Expected Growth Swings. Forecasts for 1999-2000 for the world economy Forecasts for 1999-2000 for the world economy Division Economie internationale The Asian turmoil seems to be over Spring 1999. Recovery is taking place in Asian NICs, whereas the Brazilian crisis leads Latin America to fall into recession. Growth would slow in Eastern European economies, while GDP would decline in Russia. Oil prices would slowly recover. Expansionary fiscal policy would allow a Japanese GDP growth of 0.5% this year and 2.5 in 2000. The US GDP, still boosted by internal demand, would rise by 3.5% in 1999 and by 2.6 in 2000. According to the Mimosa model, a fall of 20% in equity prices would have a negative impact of 0.7% on the US GDP. Industrial activity has strongly decelerated in the euro area as a consequence of world trade slowdown. Owing to internal demand, world trade acceleration and higher dollar, GDP would rise by 2.1% in 1999 and 2.7% in 2000. JEL Code : FO1
- Hoquet industriel. Perspectives 1999-2000 pour l'économie française - Division économie française, Valérie Chauvin, Gaël Dupont, Eric Heyer, Hervé Péléraux, Xavier Timbeau, Françoise Charpin p. 107-144 La prévision de croissance de l'OFCE est de 2,6% pour l'année 1999 et de 3,2% pour l'année 2000. L'industrie française subit en fin d'année 1998 et en début d'année 1999 un net ralentissement causé par la crise asiatique et les conséquences indirectes de celle-ci sur l'Allemagne et l'Italie. Cependant, la consommation des ménages reste très dynamique, portée par une croissance forte du revenu et soutenue par la décrue du chômage et un emploi en forte progression. La deuxième partie de l'année 1999 est marquée par le rebond de l'industrie, qui réagit à une demande étrangère moins déprimée et qui rattrape son retard en terme de stocks et d'investissement, d'autant que la reprise des prix des matières premières ne justifie plus d'attentisme. Ainsi, sur la lancée de la reprise à la fin 1999, la croissance pour l'année 2000 est supérieure à la croissance potentielle, sans que des tensions particulières soient à craindre. La croissance se réalise sans mouvement de l'inflation, hors ceux apportés par la remontée du prix du pétrole. Les politiques budgétaires et monétaires ont un impact pratiquement neutre et n'obèrent pas ce schéma de reprise. Par ailleurs, la politique de l'emploi du gouvernement apporte opportunément une détente supplémentaire sur le marché du travail. Les emplois jeunes et l'application progressive des 35 heures contribuent à la création de plus de 200 000 emplois. Le chô mage se réduit et atteint 10,5% de la population active à la fin de l'année 2000. Les perspectives de l'économie française sont meilleures que celles de l'économie allemande, à la fois parce que l'avance du cycle conjoncturel français a été accentuée par une moindre exposition aux crises asiatiques et des pays de Est, et parce que la croissance potentielle en France est légèrement supérieure à celle de l'Allemagne.Industrial hiccup. Forecast for 1999-2000 for the French economy Forecast for 1999-2000 for the French economy Division Economie fran aise Growth is expected to reach 2.6% and 3.2% in 1999 and 2000 respectively. By the end of 1998 and the beginning of 1999, the French industry has slowed down because of Asian and East-European crises and their consequences on Germany and Italy. However, households consumption remains highly dynamic, sustained by the strong growth of income and employment. Industry will rebound during the second part of 1999, stimulated by the recovery of foreign demand and delays in stocks and investment. In 2000, the growth rate will be superior to potential growth without inflation tensions. Fiscal and monetary policies will be neutral. Reduction in working time and creation of jobs for young workers will contribute to decrease unemployment rate to 10.5% at the end of 2000. French economic perspectives are better than German ones thanks to lesser exposure to external crises and to potential growth slightly superior. JEL Code : FO1
- Débat sur les perspectives - Philippe Chalmin, Eric Chamey, Jean-Paul Fitoussi, Xavier Timbeau, Morgan Stanley, Dean Witter, Olivier Passet, Henri Sterdyniak p. 145-159 Les prévisions occupent une place particulière dans le débat public, en économie. Elles sont généralement considérées comme des prédictions, qualifiées fréquemment d'optimistes ou de pessimistes, comme si elles dépendaient de humeur des équipes qui les réalisent. Certes, en un sens, la prévision est un art tant elle dépend des signes précurseurs que nous livre le présent ,de l'interprétation des évolutions en cours, de la capacité des économistes de sélectionner les informations pertinentes parmi celles, multiples, dont l'intérêt est qu'anecdotique. Mais elle est surtout une science puisqu'elle consiste à déduire des informations dont on dispose sur le présent une vision de l'avenir. Elle ne peut être formulée en dehors d'un cadre général d'interprétation, c'est-à-dire d'une théorie qui met en relation les informations que l'on privilégie et les variables que l'on cherche à prévoir. Parmi ces informations, certaines, cruciales, ne sont pas vraiment disponibles car, pour l'essentiel, elles dépendent de décisions à venir et qu'il n'existe pas vraiment de théorie permettant de déduire des données existantes ce que seront ces décisions. Il faut donc formuler des hypothèses alternatives et retenir celles qui nous paraissent les plus vraisemblables. Dès lors, les erreurs de prévision peuvent avoir au moins trois origines : une insuffisance d'information sur le présent, une mauvaise spécification théorique, la non réalisation de certaines hypothèses. De surcroît, il existe une incertitude irréductible au sens ou certains événements sont imprévisibles, alors même que leur conséquence sur l'activité économique est déterminante. Voilà pourquoi les chiffres associés à une prévision sont éminemment fragiles, qu'ils doivent être considérés comme conditionnels aux hypothèses que l'on formule, aux données dont on dispose et au cadre théorique dans lequel on raisonne. Il m'a donc semblé nécessaire que les prévisions réalisées par l'OFCE soient publiées en même temps qu'un débat autour de ces prévisions. Cela offre le double avantage de rendre explicite le doute inhérent à tout exercice de prévision pour les raisons déjà exposées, et de participer au pluralisme nécessaire à l'indépendance et au sérieux des études économiques. Une prévision, pour rigoureuse qu'elle soit n'est pas un exercice mécanique au terme duquel la vérité serait révélée, mais une « histoire raisonnée » du futur délivrant des résultats incertains. Il est utile d'en comprendre d'emblée les limites, pour ne point s'en servir comme d'un argument d'autorité, à l'instar de ce qui est trop fréquemment le cas. Jean-Paul FITOUSSI.
- Un certain décalage. Perspectives 1999-2000 pour l'économie mondiale - Division économie internationale, Henri Sterdyniak, Hélène Baudchon, Odile Chagny, Thierry Latreille, Catherine Mathieu, Olivier Passet, Christine Rifflart p. 7-106
- D'une mondialisation à l'autre - Jacky Fayolle p. 161-206 Cet article est consacré à l'examen du mouvement historique qui a débouché sur la vague contemporaine de mondialisation. Il constitue la première partie d'une étude, dont la seconde, plus analytique, examinera les processus caractéristiques de la mondialisation actuelle et paraîtra dans une prochaine édition de la Revue. L'histoire du capitalisme peut être comprise, depuis la Révolution industrielle, comme la succession de différentes figures de la mondialisation qui se sont traduites par un rapport à chaque fois spécifique des nations à l'économie mondiale. Ce ne fut pas un mouvement linéaire : l'entre-deux guerres en a manifesté la réversibilité. Cette histoire est aussi celle de la constitution des nations modernes, qu'on ne peut simplement considérer comme une réalité préexistante à l'économie mondiale. La vague de mondialisation de la seconde moitié du XIXe siècle a ébranlé la cohésion des sociétés déjà industrialisées, au cours des décennies 1860-1870 à dominante libre-échangiste. Mais elle a aussi impulsé la transformation des nations d'Europe continentale, en contribuant à la liquidation de la domination exercée par la propriété foncière pour passer à la constitution des nations modernes autour de groupes sociaux plus dynamiques, bourgeoisie et salariat industriels, dont les conflits ont suscité le développement de l'arbitrage étatique. Après la seconde guerre mondiale, les croissances nationales des Trente Glorieuses et l'épanouissement conjoint des sociétés salariales se sont adossées à des institutions internationales nouvelles et évolutives, qui ont aidé au rattrapage du leader américain par les pays européens et le Japon. Ce régime international touchait ses limites, dès lors que le fordisme ne parvenait pas à se généraliser aux populations jeunes des pays de la périphérie, dont la transition démographique était loin d'être achevée. La dominante libérale de la vague de mondialisation contemporaine a ébranlé la hiérarchie acquise entre centre et périphérie. Elle a introduit de l'indétermination dans la répartition et la dynamique des avantages comparatifs. Mais le libéralisme n'est pas une simple trouvaille idéologique : il est aussi le produit de la dissolution du régime de croissance d'après- guerre, sans qu'il constitue par lui-même, le principe fondateur d'un nouveau régime. Depuis un quart de siècle, l'instabilité des zones d'impulsion de la croissance mondiale prévaut, au rythme de cycles conjoncturels qui sont autant de mises à l'épreuve de la cohésion internationale. De la vague de mondialisation contemporaine n'émerge pas clairement un régime de croissance international qui en assure la stabilité et en maximise les bénéfices. Elle apparie les lieux d'excellence de l'économie mondiale mais peine à intégrer solidement nombre de régions à forte démographie. Elle reste en conséquence menacée par le retour des fractionnements, voire par la réversibilité.From one globalisation wave to the other Jacky Fayolle The history of capitalism can be understood as the succession of different features of the globalisation process. The globalisation wave of the 19th century has disturbed the cohesion of the first industrialised societies. But it has also quickened the transformation of the European nations, by liquidating the landowners' domination and promoting more dynamic social groups. The interwar years have revealed the reversibi-lity of the globalisation. The post-war national growths have rested on new international institutions, which have favoured the European and Japanese catching-up. But this international regime was not able to extend to young peripheral countries. The liberal inclination of the present globalisation wave disturbs the prevailing hierarchy between centre and periphery, by making more uncertain the repartition of comparative advantages. An international growth regime does not emerge clearly from the contemporaneous globalisation, which is jeopardised by a new possible reversibility. JEL Codes : F02,F43
- Fiche de lecture : Premier rapport annuel du groupe de politique macroéconomique du CEPS - Jérôme Creel p. 207-219
- Mesures et tests de convergence : une revue de la littérature - Catherine Fuss p. 221-249 De nombreuses questions économiques font référence au concept de convergence, qu'il s'agisse par exemple, de l'intégration économique, ou du thème du développement. Différentes définitions de convergence peuvent être utilisées, distinguant les séries convergentes des séries ayant convergé, les séries convergeant à une constante près de celles tendant à l'égalité. Différentes procédures de test sont la disposition de l'analyste. Les analyses en panel et en coupe testent la convergence globale de l'échantillon vers le même niveau. L'analyse de l'évolution de la distribution offre une grande souplesse et permet de détecter des « clubs de convergence ». Les méthodes de séries chronologiques sont adaptées à l'analyse de la convergence d'un petit nombre de séries. Différentes procédures permettent de prendre en compte un grand nombre de schémas de convergence, de tenir compte de la dynamique des séries et de la dynamique du processus de convergence. En somme, les différents tests offrent à l'analyste des méthodes complémentaires dont l'utilisation dépend du type de données.Convergence measures and tests : a survey of the literature Catherine Fuss The paper surveys commonly used convergence tests. It gives different definitions of convergence, a distinction is made between series which are converging and series which have converged, and between series which have converged up to a constant and series which tend to be equal. Panel analysis tests for global convergence of the entire set of series towards the same level. The analysis of the evolution of the distri- bution is a very flexible method ; and allows to detect « convergence clubs ». Time series methods are well-suited to the analysis of convergence of small number of series. Different procedures are able to capture a large number of convergence patterns, take into account the dynamics of the series and the dynamics of the convergence process. In sum, different tests provide the analyst with complementary methods, whose usage depends, however, on the data characteristics. JEL Codes : B41; C52
Chronique de sociologie : comparaisons européennes
- L'Allemagne réunifiée : un État, deux sociétés ? - Jean-Vincent Pfirsch p. 251-266 Les différences Est-Ouest ont-elles été gommées en Allemagne, en dix ans de réunification ? Si les inégalités économiques entre anciens et nouveaux Länder sont en voie de régression, il apparaît clairement que des particularités sociales et idéologiques subsistent de part et d'autre. L'analyse des divergences concernant la structure sociale, la condition féminine, les attentes à l'égard de l'État ou le vote aux dernières élections fédérales permet de comprendre la portée et les limites d'un pari politique : fonder la fusion de deux sociétés sur l'homogénéisation de leurs activités économiques.European Sociological Chronicle OFCE sociological group A set of three papers on European social change is presented here. The first one analyses the German reunification. On many aspects (standard of living, gender inequalities, opinions, etc.) the east-west homogenisation is a long, problematic and unachieved process. Closing the social gap is not a simple economical issue. The eastern identity is not disappearing but transforming. The second paper assesses the integration of foreign workers in German society and its evolution. The German society is now a country of massive immigration. The process of integration, estimated by indicators such as intercommunications and intermarriages between Germans and immigrants, is going ahead. The third paper compares European Sociological Chronicle the lecture of newspaper and the use of information. A classical northern-southern gap separates Baltic protestant countries and Mediterranean Latin countries. The same structure opposes Europe on the base of the diffusion of new technologies of information.
- Intégration sociale des étrangers en Allemagne - Peter Schmidt, Stefan Weick p. 267-276 L'Allemagne est désormais l'un des pays d'immigration les plus importants, non seulement en Europe, mais dans le monde. La question est maintenant posée des formes particulières que va revêtir, outre-Rhin, l'intégration des populations d'origines étrangères, tout particulièrement à propos des personnes faisant partie des deuxième ou troisième générations. Les décisions politiques à venir concerneront certes le droit de la nationalité et la naturalisation, mais elle ne pourront ignorer la question de l'égalité des chances en matière de formation et d'emploi, ou les problèmes de la participation politique et du droit de vote.European Sociological Chronicle OFCE sociological group A set of three papers on European social change is presented here. The first one analyses the German reunification. On many aspects (standard of living, gender inequalities, opinions, etc.) the east-west homogenisation is a long, problematic and unachieved process. Closing the social gap is not a simple economical issue. The eastern identity is not disappearing but transforming. The second paper assesses the integration of foreign workers in German society and its evolution. The German society is now a country of massive immigration. The process of integration, estimated by indicators such as intercommunications and intermarriages between Germans and immigrants, is going ahead. The third paper compares European Sociological Chronicle the lecture of newspaper and the use of information. A classical northern-southern gap separates Baltic protestant countries and Mediterranean Latin countries. The same structure opposes Europe on the base of the diffusion of new technologies of information.
- Les Européens et l'information - Louis Chauvel p. 277-285 Des siècles après les débuts du processus d'alphabétisation de masse en Europe, un clivage Nord-Sud marque encore fortement le continent. D'un côté, des nations septentrionales, protestantes, où la lecture de la presse, est presque unanime, où l'intérêt pour les enjeux et les débats politiques sont soutenus par un recours important à l'information, et de l'autre des nations méridionales en retrait. Ce même clivage se repère pour l'accès aux nouvelles technologies de l'information. Dans cette hiérarchie européenne de l'accès à l'information, la France est à la traîne.European Sociological Chronicle. OFCE sociological group. A set of three papers on European social change is presented here. The first one analyses the German reunification. On many aspects (standard of living, gender inequalities, opinions, etc.) the east-west homogenisation is a long, problematic and unachieved process. Closing the social gap is not a simple economical issue. The eastern identity is not disappearing but transforming. The second paper assesses the integration of foreign workers in German society and its evolution. The German society is now a country of massive immigration. The process of integration, estimated by indicators such as intercommunications and intermarriages between Germans and immigrants, is going ahead. The third paper compares the lecture of newspaper and the use of information. A classical northern-southern gap separates Baltic protestant countries and Mediterranean Latin countries. The same structure opposes Europe on the base of the diffusion of new technologies of information.
- L'Allemagne réunifiée : un État, deux sociétés ? - Jean-Vincent Pfirsch p. 251-266
- Summaries in English - p. 287-289