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Revue | Revue française d'économie |
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Numéro | vol. 3, no. 1, 1988 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Épargne,investissement et fiscalité - Pascal Salin p. 2-19 Parmi les différentes mesures fiscales généralement préconisées pour stimuler l'investissement — des diminutions d'impôts sur l'investissement ou sur l'épargne ou des aides fiscales à l'investissement — le présent article explique pourquoi il faut éviter les aides à l'investissement et donner la préférence aux mesures relatives à l'impôt sur le revenu ou aux impôts sur le capital plutôt qu'a l'impôt sur le bénéfice des sociétés. En effet, l'impôt sur le revenu introduit des distorsions entre la consommation (qui est favorisée) et l'épargne, les impôts sur le capital introduisent des distorsions entre différentes formes de capital et l'impôt sur les souetes introduit, pour sa part, des distorsions entre différentes formes d'entreprises et entre les fonds propres et les fonds empruntés. Par ailleurs, tous ces impôts entraînent, à des titres divers, une diminution de l'éparne. Si toutes les distorsions sont fâcheuses, il n'en reste pas moins que la diminution de la discrimination dont l'épargne est l'objet, par l'intermédiaire de l'impôt sur le revenu ou les impôts sur le capital, est la plus apte à accroître le niveau de l'épargne et de l'investissement. Quant aux aides à l'investissement, elles sont peu utiles s'il n'existe pas une épargne correspondante et elles sont nécessairement arbitraires.This article discusses some of the tax measures which are usually suggested in order to stimulate investment. They concern either a decrease ot taxes on saving or investment, or tax exemptions and subsidies in favor of investment. This article explains why the latter ones have to be avoided and it gives reasons for prefering measures related with the income tax or capital taxes rather than to the ior[x>rate tax. In tact, the income tax introduces distorsions between consumption (which is favored) and savings, capital taxes introduce distorsions between different forms of capital, and the corporation tax. Introduces, on the one hand, distorsions between different categories of firms, and, on the other hand between equity capital and borrowed capital. Moreover, all these taxes cause a decrease in the total amount of savings. Although all the distorsions ought to be avoided, a decrease in the discrimination against savings implied by the income tax and capital taxes would be the most efficient device to increase the level of investment. Tax exemptions and subsidies in favor of investment are not very useful in the absence of corresponding savings and they are necessarily arbitrary.
- Entreprise et emploi dans une économie de partage - Félix Fitzroy, Daniel Vaughan-Whitehead p. 21-50 Cet article a pour objet d'analyser et tester les principaux arguments théoriques avancés en faveur du sharing. Nous présentons des théoriques solides et rigoureuses effets micro-économiques de motivation d'un partage des bénéfices. résultats empiriques confirment théorie de la coopération et font apparaître le rôle que jouent partage profits et actionnariat des salariés plan de la productivité et de la rentabilité du capital au sein d'entreprises taille moyenne de l'industrie métallurgique allemande. A l'inverse, il n'existe ainsi dire pas d'évidence empirique ce qui concerne les effets macroéconomiques du profit-sharing l'emploi et la stagflation ; c'est par ailleurs un système de partage du et non pas des bénéfices qui semble à l'origine du faible taux du au Japon. En outre, les bénéfices de flexibilité salariale qui résulteraient économie de partage, dépendent principalement de l'acceptation de la part salariés et syndicats d'une réduction initiale des salaires (dans le modèle Weitzman) ou de rémunérations inégales pour un même travail (dans celui Meade). Ce n'est que dans ce cas figure (pourtant irréaliste) système de partage des profits conjugué à un système de partage temps de travail et sous les auspices mesures gouvernementales quelques chances de résoudre les problèmes de chômage et de stagflation.This paper is intended to discuss and test some of the principal theoretical arguments for profit-sharing. We outline here a rigorous theoretical foundation for microeconomic motivating effects of profit related pay. The empirical results confirm this theory of cooperation and give clear evidence of the role of profit-sharing and worker share ownership in explaining some variations of productivity and profitability in medium-sized metal working firms in West Germany. On the other hand, there is a lack of empirical evidence for the macroeconomic effects of profit-sharing on employment and stagflation : work- sharing or variation of hours per worker (and not profit-sharing) seems to represent the main reason for low unemployment in Japan. Furthermore, these wage flexibility benefits of a share economy depend upon explicitly overcoming the resistance of workers and unions to initial pay cuts (for Weitz- mans'model) or inequal pay for similar work (Meade's model). Only in this (quite unrealistic) case, could wage cuts, or two-tier systems in a share economy, together with work sharing and appropriate government policy, presumably solve the problems of unemployment and stagflation.
- Financement et régulation du système de protection sociale - André Barbé, Raoul Briet p. 51-80 L'article, après avoir rappelé quelques caractéristiques essentielles du système français de sécurité sociale, analyse les principales recommandations formulées par le « comité des Sages ». Il examine particulièrement la portée et les fondements économiques des propositions faites en matière de financement. Il tend à analyser l'articulation entre « finances sociales » et prélèvements obligatoires et montre la difficulté de concilier l'optimum économique et l'originalité du mode de gestion du système social. Il souligne enfin l'ambiguïté de certains choix et explore, en matière de santé, des voies s'écartant davantage du système existant.This article, after summing up some- essential characteristics of the French system of social security, analyses the main ideas proposed by the «Comité des Sages ». In particular, it analyses the extent and the economic basis of these propositions concerning refunding. It tries to analyse the link between « social finance » and the compulsary contributions and how to reconcile economic optimum with the specificity of the French system. It underlines the ambiguities of certain choices and explores, in the field of health, paths which diverge from the present system.
- Fiscalité des O.P.C.V.M - Jacques Paultre de Lamotte p. 81-95
- Le discours économique lors de l'élection présidentielle de 1965 - Anthony Rowley p. 96-131
- Quelles perspectives pour 1992? Table ronde: P. Artus C. de Boissieu G. Étrillard J.P. Fitoussi J.P. Landau P.A. Muet - J.P. Landau p. 133-144
- La valeur des économistes français - Alain Wolfelsperger, Werner Pommerehne, Bruno Frey p. 145-174 Alain Wolfelsperger Werner Pommerehne Bruno Frey La valeur des économistes français Le nombre d'entrées par pays dans le Who' s Who in Economies publié par M. Blaug a été utilisé pour apprécier la réputation et la valeur relative des économistes français. Le résultat est ambigu dans la mesure où, bien que placés au premier rang des pays de langue non anglaise, ils ne représentent que 3 % du nombre total des économistes retenus. L'article étudie d'abord qui sont ces principaux économistes de France et jusqu'à quel point la méthode utilisée par Blaug est fiable. Il est alors possible d'examiner pour quelles raisons les économistes français ont moins de chances de figurer à ce palmarès que leurs homologues américains en particulier. L'accent est mis sur les incitations à la recherche et à la publication ainsi que sur certaines traditions nationales. La conclusion est que, en toute hypothèse, la position des économistes français pourrait être améliorée par une plus large ouverture sur le reste du monde.The comparative reputation and worth of French economists can be judged from the number of entries by country in Blaug's Who's Who in Economics. The result is ambiguous since the French are ranked first among non-English speaking economists while their share in the world total number is only 3 %. The article studies who these economists are and scrutinizes the reliability of the method used to select them. It is then shown why French economists are likely to be underrepresented when compared with their American terparts. Incentives to research and publications as well as the impact of national traditions are particularly examined. Finally it is argued that French economists' standing could be improved by developing a more open relationship with the rest of the world.
Revue des livres
- Un modèle d'une politique de subventions aux exportations - Jacques Mélitz, Patrick Messerlin p. 187-199
- Résumés - p. 200-203