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Revue | Revue française d'économie |
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Numéro | vol. 3, no. 2, 1988 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- La théorie de la croissance et son évolution - Robert M. Solow p. 3-27 La théorie de la croissance doit, progresser, exercer plusieurs méthodologiques : fixité des coefficients, rôle de l'offre et de demande, intégration du technique. La vraie question celle du mode de croissance intermédiaire entre deux sentiers d'équilibre, et des approximations qu'il raissonnable empiriquement d'effectuer.Growth theory has been confronted to several methodological choices : constant capital-output ratio, demand or supply-side dynamics, embodiment of technological progress. The fundamental question lays in the growth momentum during intermediary phases between steady growth states and in the approximate empirical estimations we can accept.
- Des services domestiques aux services commerciaux - David L Hammes, Jean-Jacques Rosa p. 29-37 L'augmentation de la part des services dans les économies développées semble avoir pour corollaire la montée du chômage et la baisse de la croissance. La mesure de ce phénomène exige une évaluation exacte de l'impact sur le produit national brut de la hausse du taux d'activité féminine. Le travail féminin pose en effet le problème de la valorisation des tâches domestiques et de la comptabilisation dans le produit national brut des services marchands qui leur sont substituables.The rise of services in the developped economies seems to increase unemployment and to reduce growth. To test this idea, we need a precise evaluation of the effect on the gross national product of a greater number of working women, and particularly of the domestic tasks and their substitutes on the market.
- Le modèle britannique (1979-1986) - Jean-Jacques Santini p. 39-89 Depuis 1979 a été mise en oeuvre au Royaume-Uni une politique macro-économique d'inspiration monétariste. Définie par le gouvernement conservateur des son arrivée au pouvoir, la stratégie financière à moyen terme a ainsi transformé, au moins en théorie, la nature de la politique économique par rapport au mode de régulation adopté depuis la Seconde Guerre mondiale. Cet article tente d'analyser cette stratégie en présentant sa logique, les principales politiques sur laquelle elle repose, les obstacles auxquels elle s'est heurtée et les résultats obtenus. Au terme de cette étude deux conclusions principales paraissent se dégager : — la politique adoptée ne peut être considérée comme une illustration «pure» des recettes monétaristes, l'application de la stratégie financière à moyen terme, stricte dans l'affichage donné par les pouvoirs publics, étant en fait devenue très pragmatique après les toutes premières années de gouvernement tandis que les enchaînements économiques observés étaient peu conformes aux schémas monétaristes; — le bilan de cette politique apparaît contrasté : d'une part les résultats enregistrés, très positifs au regard des évolutions passées, en particulier en matière de croissance, de commerce extérieur et d'inflation, semblent néanmoins encore fragiles ; d'autre part la politique adoptée a eu un prix élevé en termes d'emplois au cours de ses premières années d'application et, en dépit de l'amélioration observée au cours des derniers mois, ne paraît pas aujourd'hui en mesure de réduire significativement le niveau élevé du chômage britannique.Since 1979 a monetarist macroeconomic policy has been conducted in the United Kingdom. Defined by the conservative governement as soon as it came into power, the medium term financial strategy (M.T.F.S.) has so changed, at least theoretically, the nature of the economic policy since the Second World War. This article tries to analyse this strategy. It presents its logic, the main policies used, the obstacles they «faced» and the results they attained. This leads to two main conclusions. First, the strategy could not be considered as a pure illustration of the monetarists "remedies": the strict application of the M.T.F.S., which was claimed by the Chancellor of the Exchequer, turned into a very "pragmatic" form after the first years of government meanwhile the economic datas were not consistent with the monetarist theory. Then, the results of this policy appear unclear. On the one hand the growth has been faster than before, the inflation has been lowered and the current account, traditionally negative, has shown a surplus but, on the other hand, the M.T.F.S. has dramatically increased the unemployment during the first years of its application and, despite the recent improvement observed, does not seem to be able to reduce the high level of British unemployment
- La stratégie révolutionnaire de Keynes - Michel Herland p. 91-114 Nul ne conteste la paternité de Keynes sur la révolution macro-économique des années trente , d'autres, pourtant, auraient pu y prétendre. Sans entamer un débat de fond, l'auteur de l'article se propose simplement de montrer que la propagation du message keynésien ne doit rien au hasard, mais qu'elle s'est déroulée suivant une stratégie préétablie. En particulier l'expression «révolution keynésienne » n'est absolument fortuite ; elle traduit la volonté délibérée, de la part de Keynes, de reconnaître la Théorie générale comme révolutionnaire. Elle pas non plus gratuite puisque voyait dans cette reconnaissance condition du succès.There is no doubt about Keynes' paternity on the macroeconomic revolution of the thirtie's; however others could have made a similar claim. Without entering into a theoretical debate, the author merely wishes to show that the spread of Keynes' message is no accident but that it did so according to preestablished strategy. Especially the phrase "the Keynesian revolution" is not gratuitous; it expresses Keynes' decided intention to make the General Theory accepted as revolution- nary. And it is not without consequence since Keynes regarded this acceptance as the condition for success.
- Vers une monnaie européenne - Michel Devoluy p. 115-142 Si une véritable monnaie européenne doit appraître, cela s'effectuera sans rupture par rapport aux mécanismes existants. Dans cette perspective, notre étude identifie d'abord les raisons pour lesquelles l'écu n'a pas encore acquis le statut de monnaie au sein de la communauté économique européenne. Sur cette base, nous proposons des mesures concrètes qui permettront au système monétaire européen d'évoluer vers un système bancaire de type hiérarchisé. L'écu pourra alors entrer en concurrence avec les monnaies nationales tout en étant cogéré par l'ensemble des banques centrales.Michel Dévoluy The evolution of the European monetary system The introduction of a european currency will appear without overturning the current mechanisms. In that prospect, we have first pointed out the reasons why the European currency unit (ecu) has not yet acquired the status of money within the European economic community. On that basis, we suggest enforcing some reforms in order to build a banking system of the ecu, competing with other currencies. This system will have to be supervised by all the European central banks.
- Intérêt et prix (1898) Commentaire de R. Boyer - Kurt Wicksell p. 143-178
- Le partage salaires-profits - Jean Le Dem, Jean Pisani-ferry p. 179-203 L'économie de partage des profits de M. Weitzman a récemment attiré l'attention des économistes et des gouvernements. L'objet de cet article est de faire le point sur les débats qu'il a soulevés et sur les questions qui restent en suspens. La logique du partage des profits est maintenant mieux connue. Des ambiguïtés demeurent cependant du fait de ses différents usages possibles. Dans un cadre de négociation salariale, il peut permettre d'améliorer le résultat de la négociation lorsque le syndicat se soude de l'emploi mais ne peut négocier directement que des salaires. Il peut alternativement, être utilisé par la puissance publique pour réduire le pouvoir des salariés les plus anciens. Le partage des profits peut aussi être considéré comme un instrument de stabilisation macro-économique. Comparée à une économie où les salaires répondent à une règle d'indexation optimale, une économie de partage des profits possède les mêmes propriétés de stabilité de l'emploi, mais la variance des salaires réels y est plus faible et celle des profits plus forte. De nombreuses questions demeurent quant aux effets pratiques d'un partage des profits. Les plus importants touchent aux problèmes d'ex- ternalité, au risque de dérive vers un régime salarial pur, et aux incidences du partage des profits sur le comportement des entreprises.M. Weitzman's "share economy" received in recent years considerable attention from economists and policymakers. The purpose of this paper is to survey the state of the debate about profit sharing and to summarise the questions that remain. The logic of profit sharing is now better known and understood. Ambiguities remain nevertheless because of the various possible purposes of a profit sharing system. In a wage bargaining framework, it can improve the outcome of the bargaining process if the union does care about employment but is restricted to a pure wage négociation. It can, alternatively, be used as a policy tool to reduce the power of insiders. Profit-sharing can also be considered as a built-in macroeconomic stabilizer. If one compares a share economy to an economy with optimal wage indexation schemes, it appears that profit-sharing does stabilize employment as well as optimal indexation, but with a lesser variance of real wages and a greater variance of profits. Numerous questions remain concerning the practical implementation of profit sharing. The most important concern the externality problem, the risk of slide towards a pure wage system, and the problems arising form suboptimal firms behaviour.
- Réflexions sur la proposition Weitzman C. de Boissieu J. Mistral G. Etrillard J.-P. Landau J.-P. Fitoussi J. Le Dem J. Pisani-Ferry - Jean le Dem, Jean Pisani-Ferry p. 205-210
Revue des livres
- Résumés - p. 233-236