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La théorie keynésienne contemporaine considère que le taux de chômage est dû à des chocs sur la demande et l'offre globale et a tendance à revenir à un taux d'équilibre ou taux naturel. Ce dernier est exogène, c'est-à-dire soit autonome soit, s'il dépend d'un sentier de croissance, pré-déterminé. Les incitations ou la politique budgétaire sont expansionnistes grâce à la vélocité. La théorie structuraliste considère également que le chômage tend vers un niveau d'équilibre, mais voit dans cet équilibre une fonction de la richesse et des prix relatifs, notamment du taux d'intérêt réel, qui sont eux-mêmes une fonction de la structure de cette économie, c'est-à-dire de la structure de la demande et probablement de l'historique de l'économie.

Le ratio Cooke apparaît comme un élément fondamental pour asseoir une saine concurrence internationale. Les autorités françaises sont déterminées à assurer l'application de cette règle qui devrait se traduire par une meilleure gestion des établissements et une plus grande sécurité du système bancaire.

Le ratio international de solvabilité a été adopté par les Gouverneurs des Banques centrales des pays du groupe des dix en juillet 1988. Son élaboration répond au double objectif de renforcer la solvabilité des banques internationales et d'égaliser les conditions de concurrence. La philosophie générale du dispositif adopté est celle d'un ratio de risques pondérés et rapportés aux fonds propres en fonction d'un souci unique : la couverture du risque de contrepartie. Le niveau fixé pour ce ratio est de 8 %. L'effort à fournir par les banques françaises est important mais paraît à leur portée. A la fin de 1988, le niveau atteint était déjà de 7,5 % si on calcule le ratio selon ses modalités définitives. On estime l'effort à fournir en fonds propres d'ici à 1992 à 50 GF dans l'hypothèse d'une progression des risques de 5 % par an.

Une des conséquences du ratio Cooke devrait être de modifier l'approche des banques françaises dans l'appréciation de leur rentabilité. De l'approche globale, qu'elles avaient jusqu'à maintenant, elles vont devoir évoluer vers une analyse individualisée de la rentabilité de leurs opérations. Ceci pose quelques questions de méthode. Combien allouer de fonds propres à chaque produit ? Quelle doit être la structure des fonds propres requis par cette activité ? Comment définir la rémunération de ces fonds propres et son impact sur la tarification du produit ? Comment déterminer une tarification correcte à partir des éléments de prix de revient : coût du refinancement, frais généraux, charge du risque ? Plusieurs méthodes, dont certaines ont été développées à la Compagnie bancaire, existent. Leur mise en œuvre aura sans doute pour effet de remettre en cause des idées reçues et de modifier certains comportements.

Les effets de la mise en place d'un ratio de fonds propres minimaux pour les banques dépendent du comportement supposé pour celles- ci ; ils peuvent être pervers en raison de la réaction des banques à l'instauration de cette nouvelle réglementation, en particulier quant au choix de la structure de leurs actifs. De plus, les conséquences de l'existence d'un niveau requis de ce capital ne sont pas indépendantes des modalités des autres composantes de la réglementation des banques (possibilités de rémunération des dépôts, fonctionnement du système d'assurance des dépôts...).

Les planificateurs hongrois ont expérimenté trois modèles de planification, le modèle centralisé, basé sur le modèle soviétique, le modèle décentralisé à la O. Lange, enfin un modèle d'économie socialiste mixte combinant éléments de planification et relations de marché. Ces modèles suc- cessifs n'ont pas pu réduire les dysfonctionnements de l'économie socialiste. Suite à l'abandon de toute référence au socialisme, la Hongrie est à présent engagée dans un processus de transition vers l'économie de marché.