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Revue Politique étrangère Mir@bel
Numéro vol. 37, no. 3, 1972
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • L'accord SALT et ses conséquences pour l'Europe :

    • I. Un point de vue américain - Andrew J. Pierre p. 287-297 accès libre avec résumé
      Les accords sur la limitation des armements stratégiques, signés lors de la visite de M. Nixon à Moscou, couvrent non seulement les systèmes défensifs des deux grandes puissances mais également la meilleure partie des vecteurs offensifs basés à terre et sur mer et ils ne laissent de côté, pour le moment, que les bombardiers à long rayon d'action. La deuxième phase des SALT, qui se déroulera dans le cadre d'une commission consultative permanente, devrait avoir des conséquences importantes pour les pays européens, mais la garantie nucléaire des Etats-Unis restera assurée car elle dépend avant tout de facteurs politiques et psychologiques.
    • II. Un point de vue européen - Walter Schütze p. 299-305 accès libre avec résumé
      La signification du "sommet de Moscou" est avant tout politique, car il ouvre la voie à la conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) et amorce en même temps le processus des négociations séparées sur une réduction des forces militaires en Europe centrale. Si les SALT ont ainsi joué le rôle d'un catalyseur, la poursuite de ces conversations affectera directement le rôle et les stratégies des alliances ainsi que les options restant ouvertes aux Européens en matière de défense.
  • La Norvège devant le Marché commun - Oystein Noreng p. 307-320 accès libre avec résumé
    De tous les pays candidats, c'est la Norvège qui a posé le plus de problèmes au Marché Commun ; inversement, la Norvège est le pays où la question de l'adhésion au Marché Commun a soulevé les plus grands problèmes politiques. Le débat ainsi ouvert en Norvège est lourd de conséquences, et il n'est pas exclu que le choix de la Norvège soit aussi celui de toute la Scandinavie.
  • Interférences de l'idéologie et de l'actuelle politique étrangère de l'URSS - Henryk Birecki p. 321-331 accès libre avec résumé
    On aurait tendance à considérer la politique extérieure de l'U.R.S.S. comme guidée par les seuls intérêts nationaux. En fait, la diplomatie soviétique est handicapée par le mélange complexe de l'idéologie officielle marxiste-léniniste, liée à l'orientation nationaliste donnée naguère par Staline : la Russie doit demeurer le seul pays représentant le mouvement ouvrier mondial. Le danger est de glisser ainsi vers une idéologie de super puissance. La réalité chinoise pousse aujourd'hui l'Union Soviétique à développer son action diplomatique en vue d'une détente à l'ouest. Mais on ne peut s'attendre dans un proche avenir à une révision fondamentale de sa politique étrangère. La théorie de la coexistence pacifique reste aux yeux des Soviétiques un compromis provisoire et ne représente pas une fin en soi. La situation intérieure leur impose d'autre part un renforcement de la lutte idéologique.
  • Réflexions sur la situation en Arabie - Mohamed Said el Attar p. 333-350 accès libre avec résumé
    L'Arabie Saoudite, depuis la disparition de Nasser, joue un rôle primordial dans la péninsule, grâce à ses énormes revenus pétroliers. La République Arabe du Yémen (R.A.Y.) a pu restaurer la paix, mais a des difficultés avec les tribus de l'Est. Le Yemen du Sud (R.D.P.Y.) a, dès le début de son indépendance, prévu un plan triennal, après avoir été obligé de réduire fortement son budget, l'aide britannique ayant cessé. Ses relations avec la R.A.Y. ont évolué depuis 1967 entre un sincère désir d'unité et une certaine réserve vis-à-vis des nouveaux développements de la politique de Sanaa. Le sultanat d'Oman, nouvellement indépendant et privé pratiquement de la province du Dhofar, aux mains du F.P.L.O.G.A., reste néanmoins, suivant l'auteur, sous l'influence britannique et surtout sous l'égide de l'Arabie Saoudite qui cherche à jouer dans cette région du monde le rôle qu'y joua autrefois la Grande-Bretagne.
  • Les relations entre l'Eglise catholique et l'Organisation internationale du travail - Maurice Barbier p. 351-387 accès libre avec résumé
    Les syndicats chrétiens et l'Eglise catholique ont, dès la naissance de l'O.I.T., manifesté leur intérêt à ses travaux. Du côté des syndicats chrétiens, on dénonce cependant la sclérose de l'organisation internationale et sa tendance à favoriser le syndicat unique. L'Eglise catholique, au contraire, tend à apporter son appui moral croissant à l'O.I.T. L'auteur met l'accent sur l'ambiguïté fondamentale de l'O.I.T., née sous le signe du réformisme, mais inapte à résoudre les problèmes économiques et sociaux et incapable de se rénover elle-même.
  • Revue des livres

  • L'activité du Centre - p. 405-419 accès libre