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La détente en Asie du Sud-Est s'accompagne d'une lutte d'influences politiques des trois Grands. L'avenir économique du Japon dépend d'autre part en grande partie de la pénétration coordonnée des marchés du Sud-Est asiatique. L'A.S.E.A.N. a été créée pour résister aux risques d'une domination politique ou économique étrangère ; pour faire respecter la neutralité et l'indépendance de cette zone, ce qui ne pourra d'ailleurs se faire sans aide multinationale. La France n'est pas présente géographiquement, mais elle est prête à apporter son aide technique et culturelle et à s'intéresser au développement économique du Sud-Est asiatique.

Les relations politiques entre l'Egypte et la R.F.A. ont suivi, depuis un quart de siècle, des fluctuations dues à l'attitude de Bonn à l'égard d'Israël. Alors que le Caire pensait pouvoir tabler sur l'antisémitisme allemand pour l'aider dans sa lutte contre l'Etat hébreu, c'est Tel-Aviv qui bénéficie de réparations qui rendent inefficace le blocus économique instauré par les Etats arabes et conduisent les relations avec Bonn au bord de la rupture ; celle-ci sera consommée lorsque la presse révèlera l'étendue des livraisons d'armes gratuites à Israël, révélation qui sera suivie par l'établissement de relations diplomatiques avec Tel-Aviv en 1965. Profitant du vide laissé par sa rivale de l'Ouest, la RDA entreprend une offensive diplomatique vigoureuse qui aboutira en 1969 à sa reconnaissance par la plupart des pays arabes. Cependant, l'arrivée au pouvoir de Willy Brandt favorise une détente qui mènera à la normalisation des relations en juin 1972. Dans le domaine économique, le courant d'échanges, rétabli entre Bonn et le Caire au lendemain de la seconde guerre mondiale, ira en s'amplifiant sans jamais s'interrompre aux périodes de tension, même s'il enregistre une certaine stagnation. La RDA connaît elle aussi des succès sur ce plan, grâce à une politique de crédits à taux très bas, à l'adoption du système de troc et à une coopération technique active. Après le succès obtenu aux dernières élections par la coalition S.P.D.-F.D.P. et la signature du traité entre les deux Etats allemands, il est à prévoir que les relations de Bonn avec le monde arabe connaîtront une plus grande stabilité.

L'auteur analyse les relations entre Ie mouvement communiste international et les partis communistes occidentaux à la lumière de l'expérience française. Ces relations sont complexes : le PCF appartient à la fois à deux ensembles distincts : le mouvement communiste international et le système politique de l'hexagone. En outre, la dimension historique ne saurait être négligée : avec le triomphe du stalinisme, les intérêts du mouvement communiste ont fini par coïncider avec ceux d'un pays et d'un Etat : l'Union Soviétique. D'autre part, le PCF occupe, au sein du mouvement, une place privilégiée, ses dirigeants se sont toujours efforcés d'en faire l'"enfant modèle" du communisme occidental. Si, après la mort de Staline, les liens avec la "patrie du socialisme" se sont quelque peu distendus, l'autonomie dont jouit le PCF n'en est pas moins très limitée : dans toutes les questions importantes - comme l'affaire tchécoslovaque - on s'efforcera soigneusement d'éviter le conflit avec Moscou.

Cet article passe en revue les tentatives de limitation des armements qui se sont poursuivies dans un cadre multilatéral depuis la signature du traité de non-prolifération. L'auteur établit un bilan des travaux de la Conférence du désarmement de Genève et de l'Assemblée générale des Nations Unies, en se référant au programme adopté par le Comité des 18, le 15 août 1968. L'examen du traité sur les fonds marins et de la convention prohibant les armes biologiques ainsi que l'analyse des négociations en cours sur l'interdiction totale des essais et l'interdiction des armes chimiques, font apparaître les limites de l'entreprise conduite sous l'égide des Etats-Unis et de l'Union Soviétique à Genève. L'auteur conclut son étude par une analyse de la proposition tendant à faire de l'océan Indien une "zone de paix" et examine les possibilités d'une réorganisation de la négociation sur le désarmement dans la perspective d'une conférence mondiale, dont le principe semble admis.