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Pour la diplomatie belge, le rôle essentiel de la Conférence sur la sécurité et la coopération européennes serait d'avancer dans la voie d'un système régional de sécurité collective. Après avoir décrit le climat international de ces six dernières années, l'auteur expose le rôle joué par la Belgique, et principalement par M. Harmel, dans la préparation des esprits et les conversations préliminaires. Un petit pays ne peut avoir que des objectifs limités : la Belgique a adopté une position moyenne. Encore faut-il, souhaite l'auteur, ne pas se résigner à une attitude passive, voire de subordination.

Malgré la politique de détente entre l'Est et l'Ouest, il faut bien constater la croissance continue des systèmes d'armements. L'auteur essaie de prouver que les explications traditionnelles appliquées à la politique d'armement et à la course aux armements, c'est-à-dire à la dynamique de l'armement et qui, pour l'essentiel, recourent au schéma "action-réaction", sont insuffisantes pour comprendre le phénomène de l'armement. A ces explications il substitue une perspective analytique ; un modèle configuratif de dynamique de l'armement qui implique une nouvelle évaluation de l'importance des facteurs grâce auxquels la politique d'armement se poursuit et s'amplifie.

Alors que la réduction des forces est une revendication ancienne qui remonte aux années cinquante, sa négociation n'a été envisagée que tout récemment, à la faveur de la détente dans les relations entre l'Est et l'Ouest. L'auteur examine toutes les implications, militaires et politiques, d'une telle entreprise et souligne les effets bénéfiques qui pourraient en résulter quant à l'établissement d'un nouveau système de sécurité. A cet effet, il conviendrait que des mesures collatérales de désarmement destinées à rétablir la confiance soient débattues au sein de la conférence sur la sécurité et la coopération en Europe et qu'un lien étroit soit établi entre celle-ci et la négociation dite MBFR.

L'auteur analyse successivement un rapport récent de la Commission de Bruxelles sur la politique méditerranéenne de la Communauté et une décision prise peu après sur ce sujet par le Conseil des Ministres de la C.E.E. élargie ; les implications politiques et les aspects économiques du problème sont également examinés dans ce contexte. La conclusion qui se dégage est que, en dépit des engagements politiques et stratégiques des Etats-Unis en Méditerranée, les intérêts économiques de l'Europe dans cette région du monde demeurent prépondérants et que "malgré la VIe Flotte, la Méditerranée est décidément plus proche de l'Europe que des Etats-Unis".