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Revue | Politique étrangère |
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Numéro | vol. 38, no. 1, 1973 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Les deux accords sur l'Indochine. 1954-1973 - Jean Chauvel p. 5-11 La conférence de Paris de 1973 a, comme la conférence de Genève de 1954, un double objet : la cessation des combats et l'amorce d'un règlement politique intéressant les pays sur le territoire desquels ces combats se sont poursuivis. Si les signataires sont différents, les préoccupations des parties sont les mêmes que celles des délégués qui s'affrontaient en 1954. La comparaison des textes anciens et nouveaux fait apparaître la similitude des principes, marquée par des références expresses, et la diversité des dispositions de fait, lesquelles sont dues, pour une large part, à des conditions géographiques changées. Les stipulations relatives au règlement politique sont, comme en 1954, des amorces, dont le développement se heurtera sans doute à de nombreuses difficultés pratiques. L'objet des accords demeure limité au territoire de l'ancienne Union Indochinoise. Les problèmes régionaux n'ont pas été traités.
- La conférence sur la sécurité et la coopération en Europe - Jacques Vernant p. 13-25 La Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe, dont la phase préparatoire a commencé le 22 novembre 1972 à Helsinki, est l'aboutissement d'une longue évolution qui a rapproché les positions des Occidentaux et des pays de l'Est. Cette évolution a commencé au niveau des relations entre les Etats-Unis et l'Union Soviétique à partir de 1961. Les étapes les plus marquantes ont été les traités de 1963 (interdiction partielle des essais nucléaires) et de 1968 (traité de non-prolifération) ainsi que les accords de Moscou de mai 1972 sur certains types d'armes stratégiques, et surtout sur les règles de la coexistence entre les deux super-grands. Au niveau des deux Alliances, c'est surtout à partir de 1966 que se manifeste la tendance au rapprochement dont le rapport Harmel est du côté occidental l'une des premières expressions. De 1969 à 1972, le mouvement est accéléré par les progrès rapides de l'Ostpolitik qui, dans un contexte modifié à l'échelon européen et à l'échelon global, conduisent pratiquement à la solution du problème allemand. Dès lors, la voie était ouverte à une Conférence de tous les pays européens, y compris les neutres, avec les Etats-Unis et le Canada, conférence qui doit permettre à la fois de donner une consécration multilatérale aux accords déjà enregistrés et de faire progresser la coopération européenne.
- La Norvège après le « non » - Oystein Noreng p. 27-40 La question de l'adhésion à la C.E.E. a divisé des partis et renversé la situation politique en Norvège. Les négociations en cours pour un accord commercial avec le Marché Commun sont difficiles. Si la Norvège n'obtient pas satisfaction, ses difficultés intérieures peuvent s'aggraver, sa politique étrangère en subir le contre-coup et s'orienter vers un neutralisme à la suédoise. D'autre part ses exportations, bois, papier, produits de la pêche, et surtout pétrole, pourraient être proposées sur d'autres marchés que la C.E.E.
- L'Islam dans la politique des Etats du Maghreb - Pierre Rondot p. 41-50 Physionomie politique et contenu étatique du Maghreb ; dynamique de l'Islam dans les divers Etats du Maghreb ; l'Islam, facteur d'identification populaire ; l'Islam, exigence de fraternité unitaire ; l'Islam, fondement de la moralité publique et du progrès social.
- La Ligue des Etats arabes face aux conflits inter-arabes - Cerès Wissa-Wassef p. 51-83 Conclu avant même la constitution de l'O.N.U., le Pacte qui devait donner naissance à la Ligue des Etats arabes est signé au Caire le 22 mars 1945. Créée à une époque où le monde arabe était en gestation et où de nombreux pays n'avaient pas encore acquis leur indépendance, cette Ligue, qui compte aujourd'hui dix-huit membres (1), a réussi à survivre, malgré les faiblesses de ses assises juridiques, les intérêts divergents et les régimes opposés des Etats qui la composent, les contingences de la politique inter-arabe et les conflits qui se sont succédés et ont mis plus d'une fois son existence en jeu, les complexités de la politique internationale et les exigences toujours plus grandes d'une opinion publique dont elle a largement contribué à exalter les aspirations passionnées vers l'arabisme. Cette survie est due, pour une grande part, au fait qu'aucun gouvernement arabe n'a voulu endosser la responsabilité d'une rupture totale avec elle, craignant les réactions d'une opinion publique pour qui elle garde, en dépit de tout, une valeur symbolique, celle du premier pas vers l'unité.
- L'URSS et le Tiers Monde - Elizabeth Kridl Valkenier p. 85-97 L'U.R.S.S. se comporte en grande puissance mondiale prenant ses responsabilités et, depuis quelques années, a mis une sourdine à sa propagande idéologique hors frontières. Ses relations diplomatiques tendent à devenir normales avec tous les pays du Tiers-Monde, quel que soit leur gouvernement. En Afrique, elle souhaite un désengagement des grandes puissances ; en Asie une politique d'équilibre qui réduise les tensions ; au Proche-Orient, le statu quo ; en Amérique latine, la fin de l'isolement de Cuba et la détérioration de l'influence américaine.
- Henri Laugier. 1888-1973 - Georges Fischer p. 99-102
Revue des livres
- Wilfrid L. Kohl. French Nuclear Diplomacy - Jean Klein p. 103-111
- L'activité du Centre - p. 1