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L'auteur dresse le bilan des conversations d'Helsinki et de la première phase des négociations de Genève sur la sécurité et la coopération en Europe. Plus précisément, il s'efforce de dégager les conclusions que l'on peut en tirer quant à la solidarité de l'Alliance orientale et quant aux objectifs visés par les pays qui en sont membres. Il décèle une certaine marge de manoeuvre diplomatique de la part des pays de l'Est, mais dans la ligne d'une politique prédéfinie avec l'Union Soviétique. Dans le cas de la Roumanie, la marge de manoeuvre apparaît plus étendue mais elle est exploitée plutôt afin de manifester une capacité d'initiative indépendante qu'avec l'espoir d'obtenir des résultats déterminés.

Dans les années soixante, neuf petits Etats européens, ayant des systèmes politiques et sociaux différents, ont voulu tirer parti de l'atmosphère de la détente pour promouvoir une coopération paneuropéenne et affirmer leur identité par-delà les lignes de clivage des alliances. Cette expérience fut tolérée aussi longtemps que les superpuissances et notamment l'URSS n'y voyaient pas une menace contre leurs intérêts spécifiques. La tension dans les relations soviéto-roumaines en 1967 et la crise provoquée par l'intervention en Tchécoslovaquie, sonnèrent le glas du groupe des Neuf. Son action s'inscrivait dans la perspective de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe qui s'est réunie depuis lors.

L'auteur expose, en se basant sur des exemples précis, les relations spéciales existant entre Israël et la Roumanie, tant au point de vue diplomatique qu'au point de vue économique. Les échanges n'ont pas toujours été favorables à la balance des paiements israélienne, mais le bénéfice moral et politique pour Israël n'était pas négligeable. Quant à la Roumanie, cette politique lui permettait d'affirmer son indépendance, de renforcer ses positions auprès des pays occidentaux sans compromettre d'une manière substantielle ses liens avec les pays socialistes ni ses rapports avec les pays arabes.

La politique d'apartheid a été officiellement inaugurée en 1948, quand le gouvernement nationaliste prit le pouvoir en Afrique du Sud. Après un quart de siècle, a-t-elle atteint ses objectifs, tenu ses promesses ?