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L'auteur, ancien commandant en chef des forces alliées du secteur Centre-Europe de l'OTAN, considère qu'il est impératif de compléter notre système de défense par des accords de sécurité Est-Ouest. A partir d'une analyse des négociations sur la réduction des forces et des armements actuellement engagées à Vienne, il arrive à la conclusion qu'un allégement du potentiel militaire de part et d'autre de la ligne de démarcation entre les deux alliances pourrait renforcer notre sécurité à certaines conditions. Bien que les positions de départ et les motivations des deux "camps" soient assez différentes, des solutions pourraient être trouvées. Tout en insistant sur les exigences minima des Occidentaux, surtout en ce qui concerne une réduction équilibrée, et non seulement proportionnelle des forces et de leurs systèmes d'armes, l'auteur exprime également des réserves sur la position des pays de l'OTAN, et suggère d'y remédier.

L'expérience nucléaire souterraine qu'a effectuée l'Inde le 18 mai ne contrevient pas aux obligations internationales assumées par ce pays. Ce dernier ne saurait en revanche soutenir qu'il est possible de distinguer entre explosions nucléaires, suivant qu'elles servent à des buts militaires ou pacifiques. Sur le plan politique, l'attitude indienne est ambiguë et souvent paradoxale. Pour apaiser les inquiétudes qu'a soulevées l'expérience récente, l'Inde ne devrait pas se contenter de donner au monde des assurances verbales ; un système régional ou sous-régional, éventuellement inspiré du traité de Tlatelolco, pourrait être envisagé.

Au sein de la résistance palestinienne, de nombreuses tendances sont représentées, les unes acceptant le principe de la participation à la conférence de Genève, d'autres refusant tout règlement pacifique. Yasser Arafat, réélu président du Comité exécutif de l'O.L.P. a cependant réussi à faire accepter un texte de compromis et un perfectionnement des structures. Mais la situation exige du coordinateur de singulières qualités politiques.

L'étude de l'intervention des armées dans la vie politique des pays du Proche-Orient arabe a été le plus souvent envisagée dans une optique centrée sur l'appréciation de ces expériences à la lumière de leurs effets d'ordre politique au sens étroit du terme, c'est-à-dire en ne considérant ces effets que par rapport aux enjeux des luttes politiques de l'heure. Si l'on essaie de se placer, avec un recul minimum, dans une optique de longue période, d'autres problèmes se font jour : les problèmes des relations entre segmentations sociales et modes de structuration des armées (leur composition, leur cohésion, leur "esprit"), le problème des nouvelles "stratégies" que le pouvoir militaire introduit éventuellement dans le champ politique (vis-à-vis des partis notamment) et enfin le problème des aspects culturels et éthiques du pouvoir militaire. Autant de questions qui permettent d'apprécier la nature de la relation de chaque armée avec le terrain socio-politique où elle opère.