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L'auteur confronte l'action politique de Henry Kissinger avec l'expression antérieure de sa pensée politique. La tentative est intéressante à la fois du point de vue de la théorie des relations internationales et pour la compréhension de la diplomatie américaine la plus actuelle. Dans quelle mesure la vision du monde d'un penseur s'efforçant de comprendre le système actuel à partir d'un exemple historique significatif est-elle sous-jacente aux démarches de l'homme d'action.

L'auteur, expert américain des problèmes de désarmement, et professeur à l'Université Cornell dans l'Etat de New York après avoir travaillé à Stockholm, au SIPRI et à l'Institut suédois des Relations internationales, fait le bilan des programmes d'armements stratégiques des deux puissances. Il examine les facteurs et les motivations qui s'opposent à une limitation véritable et permanente des arsenaux nucléaires de l'URSS et des Etats-Unis. Il explique la "conception" commune qui se trouve à la base du nouvel accord SALT II qui sera négocié à la suite du sommet Ford-Brejnev de Vladivostok.

Le but de cette étude est de proposer une voie d'approche des problèmes de sécurité extérieure visant à concilier, au mieux de l'intérêt national, l'impératif de développement économique et les nécessités de la sécurité extérieure. Toutefois, cette analyse montre les sujétions d'une politique de sécurité extérieure liée à celle des Etats-Unis. Elle suggère une politique très souple permettant de progresser vers une organisation européenne mais susceptible de s'adapter rapidement aux variations des conditions internationales. Elle décrit les grandes options en matière de politique militaire qu'implique une telle politique de sécurité extérieure.

Ce que l'on désigne par la détente n'est que le caractère général d'une situation qui résulte de facteurs profonds et durables. Dans la mesure où les décisions politiques sont sans effet sur ces facteurs, cette situation ne peut être modifiée. Il est impossible de dresser au sens propre un bilan de la détente pour les différentes parties en cause. Il est seulement permis de décrire les effets que la situation, qui s'est plus nettement révélée au cours de la présente décennie, a eu sur les relations Est-Ouest.

II peut apparaître prématuré et ambitieux d'engager dès à présent une réflexion sur la politique extérieure de Georges Pompidou, alors que l'on ne dispose pas encore des témoignages, des documents et du recul nécessaires. Cependant, huit mois après la disparition du précédent chef de l'Etat, son action internationale peut être légitimement rappelée. Le monde va très vite et les choses s'oublient au même rythm. Les conceptions diplomatiques de l'ancien Président de la République ne peuvent que faciliter la compréhension d'une situation internationale particulièrement complexe et grave. L'auteur, ancien collaborateur du Président Pompidou, a préféré pour cette étude se limiter à l'année 1973. Il analyse les différents aspects de l'action diplomatique de l'ancien chef de l'Etat pendant cette année troublée (rapport entre les Grands, crise de l'alliance, Europe, Proche- Orient, crise économique mondiale) et tente de répondre à la question : devant les difficultés de 1973, Georges Pompidou a-t-il cherché un certain repli de la France ou, au contraire, a-t-il assuré sa vocation et son rôle dans le monde ?

On assiste actuellement à une modification de la coopération économique Est-Ouest, à l'enrichissement des échanges traditionnels par la réalisation de programmes de coproduction et la formation de "joint-ventures" au sein du système économique mondial où la firme multinationale est appelée à jouer un rôle prépondérant, tant par l'implantation de FMN d'origine capitaliste dans les pays de l'Est que par l'éventuelle apparition de FMN d'origine socialiste dans le COMECON. En fait, le développement de la détente entre l'Est et l'Ouest n'est que l'expression politique d'une nécessité économique, à savoir surmonter les difficultés et contradictions inhérentes aux deux systèmes.

Les relations entre l'Eglise et l'Etat polonais ont subi une évolution sensible depuis 1945. Le principal tournant est, en 1956, après l'Octobre polonais, la reconnaissance du cardinal Wyszynski comme le chef de la hiérarchie ecclésiastique polonaise. Toutefois, ce tournant n'a pas entraîné de modifications immédiates dans les relations entre l'Eglise et l'Etat. Deux faits en portent témoignage : deux faits qui intéressent les relations franco-polonaises et les rapports entre l'Eglise de Pologne et l'Eglise de France. Le premier s'est produit en 1963. Il s'agit de la mise en garde adressée le 6 juin 1963, par l'entremise de la secrétairerie d'Etat par le cardinal Wyszynski aux évêques et supérieurs majeurs de France à l'encontre du mouvement "Pax". Le second de ces faits est survenu durant la visite du général de Gaulle en Pologne, en décembre 1967. Il s'agit des péripéties du "conflit" entre le Président de la République française et le cardinal. Ces faits rappelés ici brièvement, témoignent l'un et l'autre de relations non encore stabilisées entre l'Eglise et l'Etat polonais. Les choses vont néanmoins changer progressivement partir de 1963 jusqu'au tournant récent dans les relations entre l'Eglise et l'Etat.

Ankara n'a jamais eu de visées annexionnistes sur Chypre, mais la Turquie ne peut tolérer que la Grèce en ait. Les crises de 1964 et 1967 ont pu être dénouées sans combats, mais l'initiative grecque de 1974 ne pouvait que provoquer une expédition militaire turque. L'auteur relate les deux phases des opérations et leurs implications diplomatiques à Genève, telles qu'elles ont été perçues par les soldats turcs à Chypre.