Contenu du sommaire : Chômage, salaires profits
Revue | Revue économique |
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Numéro | vol. 38, no. 3, 1987 |
Titre du numéro | Chômage, salaires profits |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Avant-propos - Daniel Cohen, Gilles Oudiz p. 597-599
- Salaires, demande et chômage : une perspective internationale - Charles R. Bean p. 601-624 Salaires, demande et chômage : une perspective internationale Cette étude présente des estimations d'équations de salaire et d'emploi pour la plupart des pays de l'OCDE. La structure empirique, basée sur les travaux de Layard et Nickell, étudie simultanément la demande de travail, la détermination des prix, la détermination des salaires et la demande agrégée. L'article permet de conclure à une élasticité significativement négative de la demande de travail par rapport au salaire et à l'influence du « corporatisme » des syndicats (notion définie dans le texte) dans l'ajustement du marché du travail.Wages, demand and unemployment: an international comparison The paper presents the estimation of wages and employment equations for most OECD countries. The empirical structure, based upon the work of Layard and Nickell, examines simultaneously the demand of labor, the determination of priees, the determination of wages and aggregate demand. The article concludes that the elasticity of the demand of labor with respect to wages is significantly negative and shows the influence of « corporatism » of unions (defined in the text) on the adjustment of the labor market.
- Salaire réel et emploi - Patrick Artus p. 625-660 Salaire réel et emploi L'objet de cet article est l'évaluation des effets du salaire réel sur l'emploi en France à l'aide de divers modèles économétriques : simples équations de demande d'emploi ; modèles statistiques permettant de réaliser des tests de causalité ; fonctions de production autorisant le calcul de l'excès de salaire réel ; spirale prix-salaire afin de déterminer quel niveau de salaire réel est cohérent avec la stabilité des prix et de l'emploi ; modèles complets à prix fixes avec rationnements quantitatifs mesurant les probabilités conditionnelles des différents régimes (chômage classique ou keynésien, inflation réprimée,...) période par période. Dans tous les cas, l'effet obtenu des salaires réels sur l'emploi est très petit, alors que l'effet du prix des matières premières sur l'emploi ou de l'emploi sur les salaires semble beaucoup plus significatif.Real wages and employment The purpose of this article is to evaluate the effects of real wages on employment in France using varions econometric models : simple employment demand equations ; statistical time series models permitting to perform causality tests ; production functions, allowing the calculation of the real wage gap ; wage — priee spirals determining which real wage level is consistent with the stability of both priees and employment ; complete fix-price models with quantity rationing measuring the conditional probabilities of the various regimes (classical or keynesian unemployment, repressed inflation, ...) period by period. In all cases, the effect of real wages on employment was found quite small, while the effect of raw material priees on employment or the effect of employment on wages seems to be much more significant.
- Théorie et pratique du chômage en France - Philippe Michel, Daniel Cohen p. 661-676 Théorie et pratique du chômage en France l L'article montre qu'une politique économique qui s'est employée à indexer les salaires sur la productivité donnera lieu à une « marche au hasard » pour l'emploi, et il analyse les causes de cette indexation. Dans le modèle étudié, l'embauche dépend des anticipations des firmes sur l'évolution future des coûts du travail (l'emploi étant un facteur quasi fixe). Dès lors, le gouvernement doit convaincre les firmes qu'un écart durable sera maintenu entre coût et productivité du travail pour les incitera embaucher. A défaut, il n'aura aucune incitation à imposer une rigueur salariale inutile. L'équilibre avec indexation des salaires sur la productivité sera donc l'effet d'un double mouvement « auto-réalisateur ». En premier lieu, il dissimule la preuve économétrique de la corrélation entre salaire et emploi. En second lieu, il est l'équilibre que retiendra un gouvernement qui fait face à des entreprises dont les anticipations ne peuvent pas être manipulées.Theory and practice of french unemployment The paper shows that an economic policy which has stabilized wages around productivity growth will yield a randow walk behavior for employment. The sources of this indexation are examined. In the framework of the paper, it will resuit from the inefficiency of the intertemporal arbitrage of economie policy; Labor demand depends upon the expected value of future labor costs. (Employment is a quasi-fixed factor, along Sargent's formulation). Therefore, government must convince the firms that a lasting wedge between the productivity and the cost of labor will be maintenained later on, in order to yield new hirings to-day. Otherwise, if firms' expectations cannot be manipulated, the government will have no incentive to bring down the cost of labor today. The indexation of the cost of labor on productivity is therefore the by-product of two self-fulfilling processes : (a) it is the best policy which a government will do, if it cannot convince the private agents that it will do something else later on ; (b) it corresponds to the best policy that will pursue a government which truthfully believes that labor is a « random walk ».
- La France en 1986 : bilan et perspectives macro-économiques - Charles Wyplosz p. 677-702 La France en 1986 : bilan et perspectives macro-économiques Cet article propose d'analyser l'évolution du chômage à partir du seuil de chômage non inflationniste (SCNI), c'est-à-dire du taux en dessous duquel l'inflation augmente. Les résultats font apparaître une montée constante de ce seuil et permettent de l'interpréter par la montée des coûts du travail. Cette hausse des coûts est elle-même expliquée, d'une part, par la hausse des salaires nets, probablement basée sur une attente trop optimiste en ce qui concerne les gains de productivité, et, d'autre part, par l'accroissement des prélèvements obligatoires sur le revenu du travail. C'est ce dernier facteur qui paraît le plus aisé à corriger: l'article se termine par une discussion des mesures susceptibles de réduire le chômage dans les années à venir.France in 1986 : macroeconomic assessment and perspectives The French economy is back on a growth trend with moderate inflation. While this is good news, current widespread optimism is not warranted for three reasons : forecasted growth is slow, unemployment is expected to remain high, and investment does not seem to recover. The general reaction to these difficulties is to relie on supply-side measures such as deregulation of exchange and financial markets, the end of price controls, a reduction of state interventions, privatization, etc... While helpful, these measures may well fall short of what is needed. This article studies the reasons for lasting high unemployment and suggests a programme to cope with it, based on labor tax reductions.
- Repères sur la substitution capital-travail - Philippe Michel, Antoine d'Autume p. 703-723 Repères sur la substitution capital-travail L'article retrace tout d'abord les évolutions des productivités dans les trois branches industrielles et met en évidence l'importance quantitative du phénomène de substitution du capital au travail. Il présente ensuite quelques éléments d'analyse théorique. L'analyse est conduite successivement sur la base d'une fonction de production agrégée puis d'une fonction à générations. Elle tente d'apprécier les marges de manœuvre, à court terme et à long terme, en matière notamment d'évolution du salaire, de l'emploi et du vieillissement du capital.Notes on capital labor substitution At an empirical level we provide evidence of the large substitution of capital for labor which took place in France during the last 25 years and we analyze the resulting evolutions of factor productivities. At a theoretical level we use a simple model of the open sector of an economy to analyze a policy aimed at reducing the relative cost oi labor. We show that such a policy will have negative cumulative effects on the real wage only if technical progress is capital augmenting and the elasticity of substitution is larger than one.
Notes de lecture
- La dette, le boom, la crise par V. Lévy-Garboua et G. Maarek - Christian Morrisson p. 725-733
- La dette, le boom, la crise par V. Lévy-Garboua et G. Maarek - Henri Sterdyniak p. 735-751
- Abstracts - p. 753-754
- Ouvrages reçus - p. 755-757