Contenu du sommaire

La malédiction du vainqueur dans les procédures d'appels d'offres La malédiction du vainqueur, évoquée en particulier dans le cas clé l'attribution des concessions d exploitations pétrolières, est un phénomène spécifique aux appels d'offres destinés à attribuer un bien à valeur inconnue. Elle se caractérise schématiquement par le fait que le vainqueur de l'appel d'offres est généralement l'offreur qui a le plus surestimé la valeur de l'objet offert. Cet article présente les différentes interprétations du phénomène qui ont été proposées et en tente une évaluation. L'étude est menée dans le cadre de la théorie des enchères et repose sur l'analyse des comportements clés agents impliqués dans un appel d'offres. Deux sortes d'explication sont avancées, l'une dans laquelle la valeur de l'objet pour le vainqueur est déterminée indépendamment de la procédure, et l'autre dans laquelle cette valeur est révélée par la procédure. Les raisons de l'apparition de la malédiction sont ensuite examinées.

Crise de balance des paiements, politique monétaire, contrôle des changes On examine dans ce papier divers cas d'abandon d'une parité fixe dans un pays où la création monétaire est plus forte qu'à l'étranger. Il n'y a crise de balance des paiements, c'est-à-dire attaque spéculative sur le taux de change en anticipation parfaite, que si le contrôle des changes permet la détention de monnaie nationale par les non-résidents et si cette détention a un caractère spéculatif et non transactionnel. Si le contrôle des changes permet aux non-résidents de détenir de la monnaie nationale mais non de s'endetter en monnaie nationale, il peut y avoir dévaluation et non passage aux changes flexibles.

Echange inégal, gain de l'échange et justice distributive internationale La théorie de l'« Echange Inégal » d'Arghiri Emmanuel demeure très largement perçue comme une remise en cause de la théorie classique et néo-classique des gains de l'échange international. On montre pourtant dans un cadre néo-ricardien simple, conforme aux hypothèses d'Emmanuel, que cette interprétation n'a pas de fondement logique. La théorie conserve un intérêt en tant que proposition normative concernant la répartition internationale des revenus.

Théorie des prix et sélection de techniques ou de projets L'étude de la sélection des techniques ou des projets dans les modèles linéaires de croissance conduit à décrire trois modes d'accumulation ou de désaccumulation du capital. Les techniques ordinairement décrites permettent de représenter la croissance moyenne d'une branche ou secteur et le critère dual de sélection est alors le profit calculé sur chaque période. Lorsqu'on introduit dans le modèle des projets importants en utilisant leur description par échéancier de recettes et dépenses, ceux-ci sont sélectionnés par le modèle selon le critère du bénéfice, c'est-à-dire selon un bilan interternporel. Enfin, l'exploitation des équipements préalablement implantés peut conduire à une désaccumulation accélérée et c'est alors le critère de la marge sur coût variable qui décide de leur emploi ou de leur abandon. On voit aussi comment le phénomène de rendement croissant peut intervenir dans de tels modèles.

Le concept keynesien de coût d'usage et les prévisions du producteur Le coût d'usage keynésien mesure le sacrifice de valeur qu'un entrepreneur prévoit de supporter lorsqu'on décidant de produire il doit choisir d'utiliser son équipement plutôt que de le réserver à un usage ultérieur. Il constitue donc une composante du coût premier dont la valeur marginale fonde la décision du producteur et il place l'analyse des coûts et de l'équilibre du producteur dans une perspective intertemporelle. L'adoption de cette optique nécessite la définition des facteurs dont les prévisions déterminent le coût d'usage. Cette définition se fonde sur une évaluation de ce coût dont les modalités diffèrent selon la nature de l'équipement dont la dépréciation est estimée. L'inffuence du coût d'usage sur la décision du producteur est analysée dans le cadre du schéma keynésien d'offre et de demande globales. Elle se manifeste par une variation autonome ou induite de sa valeur marginale qui, en agissant sur le prix d'offre individuelle, modifie le prix d'offre globale keynésienne.