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L'article analyse les modifications aux règles habituelles du calcul économique en présence de déséquilibre dû à l'existence d'une contrainte extérieure. Les propriétés du modèle font apparaître des prix fictifs définissant les valeurs sociales des biens et du travail. On examine également les circonstances dans lesquelles une modification du taux de change s'avère favorable. Enfin l'analyse est complétée par l'étude d'un modèle avec choix d'investissement qui conduit à une généralisation du bilan actualisé.

Le présent article étudie sur données d'entreprises deux modèles couramment invo­qués à propos des relations productivité-croissance : la fonction de Brechling et la relation de Kaldor-Verdoorn. Leurs « vocations » sont en principe distinctes et concernent respectivement les analyses clé court terme ou celles de moyen-long terme. On montre ici que la relation Kaldor-Vercloorn ne fournit pas d'explication originale de l'évolution de la productivité à moyen-long terme, par rapport aux traditionnelles fonctions d'emploi définies par Brechling. La mise en évidence clé grandes instabilités des estimations des fonctions d'emploi vis-à-vis des spécifications adoptées incite d'ailleurs à une grande prudence quant aux jugements émis concernant les relations productivité-croissance.

Une théorie du capitalisme contemporain a été récemment produite par un groupe de chercheurs : la théorie de l'accumulation intensive. Cette théorie occupe, tout au moins en France, une place dominante dans le champ de la réflexion marxiste. L'objet de l'article est de montrer que, malgré les mérites qui doivent lui être reconnus, cette théorie offre une représentation unilatérale de la nature du capi­talisme contemporain. Eri l'analysant essentiellement comme forme d'épanouisse­ment du capital, la théorie tend à l'interpréter comme une structure hyper-cohérente. D'où un problème pour rendre compte de la crise. Les auteurs cherchent à faire une lecture critique de cette théorie à la lumière de l'alternative qui lui est opposée. La spécificité de l'époque actuelle, et par voie de conséquence de la crise, réside dans une double tendance : généralisation et approfondissement poussés à l'extrême des rapports capitalistes d'un côté ; émergence concomitante d'éléments de négation à l'intérieur même de ces rapports, de l'autre.

Ce papier a pour but d'appliquer à une version réduite du modèle français de planification DMS les résultats relatifs au concept de « frontière d'incertitude », mesure globale des possibilités de stabilisation d'un système en présence d'incertitude. On montre, en particulier, que : — à court terme, la marge de réduction de l'incertitude est, du fait des rigidités du système, assez limitée;— à long terme le système ne peut être rendu globalement stable qu'à condition de ne pas chercher à trop stabiliser l'équilibre extérieur.

Investissements internationaux et dynamique Des avantages comparatifs des nouveaux pays industrialises Jean-Louis Mucchielli L'objectif poursuivi est la réduction des divergences entre les études sur le commerce et sur les investissements internationaux. Pour cela, l'analyse porte sur le rôle des investissements directs à long terme dans l'évolution même des avantages comparatifs et en particulier ceux des nouveaux pays industrialisés (NPI). D'un point de vue théorique, l'étude établit un parallèle entre les déterminants du commerce et ceux des investissements internationaux. Elle débouche alors sur la construction d'une approche synthétique adaptée, entre autres, à l'explication de la position des NPI dans la division internationale du travail. Dans ce cadre, une analyse des caractéristiques spécifiques des investissements internationaux et des firmes multinationales est effectuée. De même, leur impact sur les avantages comparatifs des pays d'accueil est étudié. Les concepts de hiérarchisation des avantages comparés et de technologie appropriée sont alors appliqués aux flux d'investissements directs à long terme entre les NPI, les pays les plus développés et ceux en voie de développement. D'un point de vue empirique, les tendances récentes des investissements interna­tionaux sont d'abord rappelées, ainsi que leurs aspects croisés et intra-branche. Puis l'évolution des NPI clans le commerce et les investisseurs et de pays d'accueil, ce qui leur confère une position de pays intermédiaires. L'influence de leurs relations avec les pays en voie de développement apparaît alors grandissante. De ce fait, un parallèle peut être dressé entre cette coopéra­tion et la dynamique de leurs avantages comparatifs. Ces analyses théoriques et empiriques sont liées au sein de trois parties portant respectivement sur : les tendances récentes des investissements internationaux, les avantages comparatifs des NPI et leurs investissements internationaux et enfin l'approche synthétique et son application aux NPI.