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Revue | Revue économique |
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Numéro | vol. 34, no. 4, 1983 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Tribune libre. Formation à la recherche économique : scénario pour une réforme - Jean-Yves Caro p. 673-690
- Investissement industriel et croissance de l'économie française - Alain Cotta p. 691-731 Le débat sur l'ampleur de l'effort à consacrer à la Formation brute de capital fixe (FBCF) et, en particulier, à l'investissement industriel n'a pas cessé d'être plus passionnel qu'objectif depuis près de quinze ans. Il était apparu à l'auteur, voici une dizaine d'années, que l'effort d'investissement dans la société française était très élevé et, sans doute, indissociable d'un certain nombre de tensions sociales et par là même, de l'accélération de l'inflation en France. Plus de dix ans après, alors que le second choc pétrolier n'a pas été absorbé par l'économie française et que la nationalisation de la plupart des grands groupes industriels a eu lieu, la position de l'auteur est différente. On ne saurait incriminer l'importance actuelle de la FBCF d'être intimement liée au prolongement d'une inflation absolue et relative dont les nombreuses raisons sont, à l'évidence, « ailleurs ». De plus et surtout, notre adaptation au second choc pétrolier successif à l'argument utilisé, la baisse du taux de FBCF comme instrument essentiel de la réduction de la demande interne. Ce phénomène s'est accentué depuis 1981. Or la France a désormais besoin de réduire son déficit extérieur et ne peut songer y .parvenir sans accroître l'importance de son investissement industriel. L'effort supplémentaire requis paraît être de l'ordre de 1 % de la PIB, soit entre 30 et 40 milliards de francs. L'analyse du passé, l'insistance renouvelée mise par les pouvoirs publics actuels à isoler totalement le marché financier français du reste du monde, inclinent à penser qu'il n'y a pas de réels problèmes de financement d'un effort supplémentaire consacré à l'investissement industriel.Now that — more than ten years later — the second oil-shock has yet to be absorbed by the French economy and mort major industrial groups have been nationalized, the author's stance has changea. Continued inflation, in both absolute and comparative terms, can hardly be blamed on the current high level of GFCF ; obviously, the many reasons for this situation are to be found « elsewhere ». Major new developments since the case was first argued, have been : our adaptation to the second oil-shock and a fall in the rate of GFCF, as the chief instrument for cutting domestic demand. The process has intensified since 1981. Clearly, France now needs to reduce her trade deficit and this can only be achieved through «an increase in the amount for her industrial investment. The size of the necessary incremental outlay seems to be in the region of 1 percent of GDP, i.e. between 30 and 40 billions francs. Both past experience and the persistence of present government officials in tightly sealing off the French capital market suggest that there are no real problems in financing an additional outlay on industrial investment.
- L'ajustement à court terme de l'emploi à la production : des relations techniques aux fonctions de comportement - Bernard Guilhon, Jean-Louis Roos p. 732-755 Cet article se propose d'analyser les fonctions d'emploi à court terme à partir d'une représentation du système productif en secteur monopoliste et secteur concurrentiel. La méthode d'analyse utilisée consiste à opérer en deux temps une fonction de production spécifiée pour chaque secteur permet de dégager l'emploi efficace. Une fonction de comportement, elle-même différenciée, consiste à compléter l'influence des facteurs techniques par des éléments économiques, sociaux et institutionnels. La vérification empirique permet de tracer des lignes de séparation entre secteur concurrentiel (biens de consommation) et secteur monopoliste (intermédiaire et équipement). La lisibilité est moins nette au niveau des fonctions de comportement, tout au moins en ce qui concerne les biens d'équipement.Short term employment ad]ustement to the level of production : from technical relations to behavioural functions Bernard Guilhon, Jean-Louis Roos This article is aimed at analysing short term employment fonctions through a dual representation of the industry between a monopolistic sector and a competitive sector. The method is as follows : first, a production fonction is specified for each sector and allows to compute a level of « required » employment. Then a behaoior fonction, also differentiated between the two sectors, completes the influence of technical factors by taking into account other economic, social and institutionnel!, factors. Empirical testing allows to draw the parting Une between the competitive sector (constimption goods) and the monopolistic sector (intermediary and equipment goods). The results are not as clear regarding the behavior fonctions, at least as far as equipment goods are concerned.
- Degrés d'utilisation des facteurs et demande d'investissement et de travail - Gilbert Cette p. 756-793 Les représentations habituelles clés comportements d'emploi et d'investissement dépendent étroitement de la spécification retenue pour le modèle de production. Ainsi, l'effet attribué aux variations du coût relatif travail-capital sur la technique de production découle des hypothèses de subtilité, ex ante et ex post, des facteurs. Cet article montre que la prise en compte des degrés d'utilisation du capital et clé travail amène à trouver de fortes similitudes entre les représentations des demandes de facteurs issus des différents modèles de production. On montre en effet que cette prise en compte dans un modèle de production clay-clay débouche sur une relation directe entre la représentation de la substitution du capital au travail et les modifications du coût relatif clés facteurs.Factors utilisation levels and capital labour demands Gilbert Cette Usual representations of labour and capital demands depend strongly on the specification of the production function. Thus the effect of the variations in the relative prices coefficient on the production technique derives from ex-ante and ex-post factors substituability hypothesises. This paper showes that the integration of capital and labour utilisation levels lead us to strong similarities between factors demand representations obtained from different production models. We show that ihls integration in a clay-clay production model opens to direct relation between capital and labour substitution formalization and factors relative prices modifications.
- Entrepreneur et profits dans les Principes de John Stuart Mill et d'Alfred Marshall - Michel Rainelli p. 794-810 Dans leurs Principes, John Stuart Mill et Alfred Marshall présentent des théories des profits très proches ; les profits sont la somme de trois composantes : intérêt, prime de risque et gains de gestion. La dernière de ces composantes introduit l'entrepreneur dans les profits : pour les deux auteurs, les divergences des taux de profits résultent des différences dans les capacités des dirigeants. Dans ce contexte, la concurrence ne peut conduire à l'uniformisation des taux de profits, contrairement à la tradition classique.Entrepreneur and profits in Mill's and Marshall's principles Michel Rainelli In J. S. Mill's and A. Marshall's Principles, theories of profits are very similar ; profits are the sum of three parts : interest, risks and earnings of management. The last part bring entrepreneur into profits : divergences between rates of profits are due to differences in manager's abilities. The result is that competition can't reduce the divergences, in opposition to Classic school. .
- Regards sur la pensée économique espagnole - Andrés Fernandez Diaz p. 811-834
- Science économique du travail et de la création collective - Jean Weiller p. 835-838
- Résumé des articles / Abstracts - p. 839-842
- Ouvrages reçus - p. 843-847