Contenu du sommaire

Cette étude présente pour la première fois des estimations annuelles de la distribution mondiale des révenus réels sur une période longue, les pays socialistes sont exclus, puis inclus, la distribution interne est prise en compte. L'inégalité mondiale des consommations (pays socialistes exclus) a augmenté depuis 1950 ; mais on ne peut distinguer aucune tendance significative si l'on exclut les pays socialistes ou si l'on considère l'inégalité des revenus. De toute façon, le bilan s'avère favorable aux groupes à revenu intermédiaire aux dépens des plus pauvres qui se trouvent concentrés de plus en plus en Asie. La part des plus riches dans les revenus a baissé, mais non pour les consommations. Une analyse de décomposition effectuée sur les variations d'indicateurs d'inégalité a permis d'identifier les facteurs d'inégalité et d'apprécier leur rôle. A long terme, la croissance démographique rapide des pays les plus pauvres, la croissance économique, lente dans ces pays, rapide dans les pays développés, Etats-Unis exclus, ont accru l'inégalité. A court terme, la conjoncture économique en Chine, en Inde et aux Etats-Unis est le premier facteur de variation. On a tenté d'analyser les conséquences du nouvel ordre économique international sur l'inégalité mondiale depuis 1973.

Le bicentenaire de la disparition de Turgot conduit à réexaminer l'œuvre d'un économiste peu connu aujourd'hui en dépit de sa bonne réputation. Dans la pre­mière partie, il est montré que Turgot a hésité entre plusieurs théories de la valeur mais qu'il a fait avancer la thèse utilitariste dans la direction qui sera celle des marginalistes et qu'il a anticipé avec une assez grande précision l'analyse ricar-dienne des coûts comparatifs. Dans la seconde partie, portant sur le prix des grains, il apparaît que Turgot a complété avec une grande finesse le plaidoyer physiocratique en faveur de la liberté du commerce intérieur comme extérieur.

Cet article a pour but de montrer qu'on peut opposer deux grands types de conceptions de la monnaie. La première approche désigne la monnaie comme un bien semblable à tous les autres biens, de nature acquisitive : elle renvoie aux courants classique, marxiste et néo-classique ; la seconde l'appréhende comme un bien radicalement différent de tous les autres biens, de nature circulatoire : c'est la thèse contemporaine de Bernard Schmitt. L'évolution de la pensée monétaire à partir de A. Marshall et G. Pigou a certes insisté sur la singularité de la monnaie, mais la remise en cause de la théorie quantitative, du postulat d'homogénéité et de la loi de Walras a surtout reposé sur les fonctions et le rôle spécifique de la monnaie dans les échanges et les motivations, non sur sa nature. L'analyse contemporaine rompt avec cette démarche, en s'interrogeant sur la nature de la monnaie pour réaliser son intégration, malgré les questions délicates auxquelles elle se heurte encore.

Livré aux forces du marché ou de l'hégémonisme, un pays sous-développé est soumis à un processus cumulatif de dépendance. Celle-ci est de toute façon durable. Par contre, il y a dans les unités dominantes (nations développées, multinationales, grandes entreprises des pays socialistes), un besoin des relations avec les PVD pour accroître leurs profits ou leur puissance. Des rivalités entre elles en résultent. Cette politique n'est exclue par aucun mode de production ; elle n'implique ni rupture avec le marché mondial ni même démocratie, justice, égalité. Elle vise seulement à accroître les moyens technologiques et financiers dont dispose le pays et la capacité de décision autonome de les mettre en œuvre.

une deuxième partie, nous présentons des estimations des droites de marché, étape nécessaire à l'évaluation des performances. Les résultats, présentés dans la troisième partie, montrent que ces performances ne sont pas sensiblement différentes de celles des autres sociétés.