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Nous apportons des précisions, étudions des variantes et proposons des générali­sations de l'analyse menée par Sraffa dans son ouvrage Production de marchan­dises par les marchandises. Ces extensions portent sur les points suivants : inci­dence du paiement du salaire à l'avance au post factum ; distinction du salaire et de la masse salariale ; traitement de travaux de diverses espèces ; cas de réduc­tion de la qualité à des différences de quantités. L'ambition de ces analyses, outre leur intérêt technique intrinsèque, est de contribuer à approfondir les concepts et la problématique de Sraffa.

Cette étude fait partie du projet « Les indicateurs économiques internationaux », entreprise au National Bureau of Economie Research à New York en 1973 par les auteurs. Le travail continue maintenant au Centre pour la recherche sur les conjonctures internationales à Rutgers University. Au début, le projet s'est occupé de deux questions. D'abord, est-il possible d'adapter aux cycles de croissance les méthodes développées au National Bureau pour analyser les cycles classiques aux Etats-Unis ? Les cycles classiques sont des expansions et des contradictions au niveau d'activité économique totale. Ils reparaissent mais ils ne sont pas périodiques. Les cycles de croissance sont plus communs depuis les trente dernières années dans toutes les économies qui sont orientées vers le marché. Les cycles de croissance représentent les fluctuations dans le taux de croissance d'activité économique. Ils sont en effet des fluctuations dans les mesures d'activité ajustées pour la tendance à long terme. Les méthodes traditionnelles du National Bureau of Economie Research comprennent l'analyse des indicateurs quantitatifs d'activité économique. La réponse à notre première question était qu'il est très possible d'adapter les méthodes traditionnelles à l'étude des cycles de croissance aux Etats-Unis. La deuxième question était : est-il possible de trouver les équivalents aux indicateurs quantitatifs utilisés aux Etats-Unis dans les autres pays orientés vers le marché, et y a-t-il les mêmes relations parmi les indicateurs quantitatifs dans les autres pays qu'on trouve aux Etats-Unis ? La réponse était encore affirmative. Le projet des Indicateurs économiques internationaux a produit des chronologies pour les cycles de croissance non seulement pour les Etats-Unis, mais pour le Canada, le Japon, le Royaume-Uni et l'Allemagne de l'Ouest avant d'analyser les cycles de crois­sance en France. (Le travail ultérieur se consacre aux cycles de croissance dans plusieurs autres économies orientées vers le marché.) Cette étude est un sommaire de la méthode développée pour analyser les cycles de croissance et ensuite appliquée à la méthode aux cycles de croissance en France pendant la période 1950-1978. Pendant ces années nous avons trouvé six pics et six creux en France. Les chiffres étudiés comprennent la production nationale brute aux prix constants, l'indice de production industrielle, le volume de vente au détail, l'emploi non agricole, et le chômage enregistré. Les cinq séries sont analysées, un indice composite est composé, et les tournants cycliques sont étudiés. L'évidence est considérée d'une façon systématique en ce qui concerne la chronologie de croissance qui était produite. La chronologie des cycles de croissance français est comparée brièvement aux cycles de croissance dans les autres pays européens, au Japon, et dans l'Amérique du Nord. Les conséquences de nos conclusions pour de plus amples recherches futures sont considérées brièvement.

La fiscalité affecte-t-elle les choix de l'entreprise en matière de financement. Cet article expose une contribution théorique en la matière. Il est piquant de constater que l'évolution de la réglementation s'est effectuée en France dans un seul sens : de plus en plus favorable à l'endettement.

Rompant avec les représentations de la grande entreprise, comme acteur adaptatif et optimisateur évoluant dans un univers contraint, et comme organisation instru­ment de la seule efficacité économique, les auteurs constituent la grande entre­prise en centre de pouvoir privé disposant d'un pouvoir discrétionnaire qui se manifeste tant dans la définition de l'univers des biens que dans la structuration du marché. C'est une conceptualisation unitaire qui est proposée ici, elle permet de penser dans un même mouvement fonctionnement de l'organisation et production des buts, systèmes de pouvoir interne et pouvoir de marché, acquis du passé (politiques cristallisées) et pratiques actuelles.