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Après avoir procédé à un réexamen des aspects théoriques de la croissance de la firme, on propose un modèle de mesure et d'aide au diagnostic. L'analyse distingue l'optique de long terme (croissance équilibrée, croissance optimale) et celle de court terme. La première n'est qu'une référence hypothétique : la succession des courts termes est la seule réalité, qui porte en elle un potentiel de propagation des déséquilibres et de déformation de l'espace stra­tégique. On propose néanmoins une approche globale intégrant les choix financiers et réels. Mais l'examen des phénomènes de court terme indique l'improbabilité d'une théorie générale des objectifs et des contraintes de la firme, et exige une nouvelle méthodologie. Un modèle de mesure est proposé qui, s'appuyant sur les conditions d'équilibre de la croissance, permet une analyse prix-volumes appliquée aux flux et aux stocks. La nature des déséquilibres peut ainsi être localisée et évaluée ; «les condi­tions de l'arbitrage stratégique, dans un espace stratégique déformé, peuvent alors être supputées.

Si l'on reprend l'analyse ricardienne des coûts comparés en utilisant la théorie sraffaienne des prix de production, on constate que la situation d'un pays peut se révéler plus mauvaise après spécialisation. Ce résultat semble prouver l'ineffîcience du commerce international. Il faut cependant dépasser la simple comparaison entre états d'équilibre de long terme. En prenant en considération la phase de transition de l'état d'autarcie à l'état d'économie ouverte, on constate qu'aucun pays ne peut subir de véritables pertes en se spécialisant. L'équilibre d'économie ouverte répond en fait aux critères d'efficience inter­temporelle lorsque le taux de préférence sociale pour le présent est positif et égal au taux d'intérêt.

Le choix des investissements en situation de rationnement du capital a connu un développement très important sous l'impulsion de certains théoriciens américains. Ce sujet reste souvent mal connu. Le premier objectif de cet article est donc de résumer quelques grandes approches proposées dans la littérature. Les différents modèles d'allocation optimale de ressources financières rares étant présentés sous formes qui les rendent difficilement comparables, le deuxième objectif de l'article est de proposer une présentation homogène. Celle-ci permet — et c'est là l'apport original — de tester et de comparer les différents modèles au niveau de leurs résultats et des choix qu'ils impliquent. Ceux-ci sont analysés el la relation entre le coût de l'information souhaitée et l'amélioration des décisions financières qui en résulte est abordée.

Considérant une économie où existe un système de cotisations sociales (ou d'imposition) proportionnelles au salaire d'activité — ce qui est peu différent de la situation française actuelle — cet article s'interroge sur les incidences économiques d'une modification des taux de cotisation : augmentation uniforme d'une part, modulation selon les secteurs d'activité d'autre part. De telles actions affectent la distribution des revenus donc épargne dégagée et accumulation du capital et leur incidence doit être analysée dans un contexte dynamique appuyant sur un modèle néoclassique de croissance plusieurs secteurs mais où un seul bien est produit cette étude généralise des travaux antérieurs de Feldstein Il est montré que lorsque le taux de cotisation est identique pour tous les secteurs et moins un seul secteur ne soit productif le poids de impôt est entière ment supporté par les salariés De fa on générale toute augmentation uniforme de ce taux provoque une diminution de bien-être social supérieure au surcroît de taxe collecté Par contre toute modification des taux qui recettes fiscales totales inchangées allège la charge du secteur le moins cap tal st que au détriment du secteur le plus capitalistique est bénéfique aux salariés Elle se traduit par un accroissement de bien-être social même si le plus souvent elle provoque une baisse du revenu national Revue économique XXVII 5) septembre 1977 pp 765-792

article expose brièvement les difficultés rencontrées lors de sa mise en œuvre ainsi que les hypothèses que l'on doit poser afin de parvenir à un modèle opératoire. Dans la deuxième partie, nous reprenons un certain nombre d'observa­tions et de réflexions suggérées par ce mode d'évaluation. En premier lieu, nous établissons une relation statistique satisfaisante entre le mouvement de la productivité du travail total associé à la production d'une branche (i. e. le travail direct et le travail contenu dans ses consommations productives) et l'évolution de ses prix. Il apparaît même que la relation productivité-inflation soit sensiblement améliorée dès lors que l'on tient compte des performances du travail indirect. En second lieu, on assiste sur l'ensemble de la période à une décélération continue des gains de productivité du travail s'achevant par un recul absolu en 1975. Cette évolution est cependant différente selon les branches et les secteurs retenus. Cette diversité des situations s'explique (i) par les performances réalisées par la main-d'œuvre directe et («) par la possibilité inégale qui est offerte à chaque type d'activité de bénéficier de transferts de gains de productivité (au moyen du travail indirect utilisé).

L'auteur montre que ce modèle, accepté jusqu'à maintenant, répond à des exigences plus mathématiques qu'économiques. Il démontre que la nature de la rente qui en résulte est un hybride de la rente absolue et différentielle : en effet, Sraffa fait supporter la rente par chaque technique, ce qui la conduit à être une composante du prix, contrairement à la tradition ricardienne. De plus, cette formalisation entraîne la présence de composantes négatives dans l'étalon, ce qui perturbe la relation profit-salaire. La critique repose sur l'hypothèse de la concurrence des capitaux. L'auteur montre que celle-ci conduit à un taux de profit supérieur à celui qui résulte du modèle de Sraffa. Le modèle ensuite proposé maintient un taux de profit plus élevé, explique la rente qui redevient purement différentielle et rétablit un étalon à composantes purement positives. Mais il exige que chaque fermier divise son capital entre deux techniques. Cette nécessaire conséquence constitue un point d'interrogation.