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Revue Revue économique Mir@bel
Numéro vol. 27, no. 6, 1976
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Répartition du produit national et modifications de l'équilibre économique - Jacques Lécaillon p. 953-983 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La répartition du revenu national a toujours été considérée comme l'un des éléments déterminants du niveau auquel s'établit l'équilibre macro-économique. Mais la manière dont se réalise cet équilibre est analysée différemment par les principales écoles contemporaines. L'accent est mis, soit sur le marché des produits (théories néo-keynésiennes), soit sur le marché des facteurs de production (théories néo-classiques). Une explication synthétique est nécessaire. L'article s'attache d'abord à l'étude de l'expérience française en vue de définir l'équilibre du marché des produits et du marché du travail au cours des vingt-cinq dernières années. Il met en évidence l'existence d'un seuil de tension sur le marché de l'emploi à partir duquel les mécanismes de retour à l'équilibre cessent de fonctionner. Dans l'essai d'interprétation synthétique ultérieur, les conditions d'un équilibre de courte et de longue période sont étudiées. Mais, dans le cadre des hypothèses posées, d'amples variations du partage salaires-profits sont considérées comme possibles.
    Distribution of national income and changes of economic equilibrium The distribution of national income is one of the most important factors wich determine the level of macroeconomïc equilibrium. But there are some differences bctween the contemporary economists when they analyse the recovery of this equilibrium. In short, the neo-keynesian theories emphasize the goods markets, the neo-classical theories insist on factors markets. A synthetic explanation seems to be useful. First, this paper studies the french experiment since twenty-five pears ; it defines the equilibrium of goods markets and labor market and emphasizes tlic existence of a threshold in employment date : when the rate of employment reaches this threshold, the recovery of macroeconomïc equilibrium becomes impossible. Then, in a further attempt of explanation, the author investigates the conditions of macroeconomïc equilibrium in short and long run. Nevertheless, some wide fluctuations in distribution seem plausible to him.
  • Le marché politique et les choix collectifs - Jean-Luc Migué p. 984-1007 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Les règles du jeu inhérentes aux processus démocratiques se distinguent de celles du marché par deux principales caractéristiques : le scrutin majoritaire d'une part et l'échange de votes ou de politiques d'autre part. Le présent article se propose d'évaluer l'aboutissement d'un régime régi par ces règles. A lui seul, le scrutin majoritaire mène à un niveau d'output collectif correspon­dant aux préférences du votant médian. Pour que le résultat optimal s'obtienne dans tous les cas et que chaque individu atteigne sa position préférée, il faudrait qu'un mécanisme d'échange permette aux individus éloignés de la position médiane d'acheter le consentement d'une majorité à la variation de l'output dans le sens de leurs préférences. Ce mécanisme de compensation existe dans le monde réel. Il prend la forme du logrolling ou de l'échange de votes. Ses formes concrètes sont le logrolling explicite des représentants, les plates-formes complexes des partis politiques et les politiques discriminatoires de dépenses et de taxation, grâce auxquelles le fardeau fiscal unitaire de groupes d'individus s'approche plus ou moins de l'évaluation marginale qu'ils font de l'output collectif. L'échange de votes en l'absence de coût d'information et de négociation entraîne la solution optimale et l'absence d'interventions inefficaces des pouvoirs publics dans le marché. Mais le processus de révélation des préférences et d'échange de votes comporte des coûts d'action politique. L'investissement en action politique de la part des citoyens est régi par le calcul bénéfices/coûts usuel. Or les détenteurs de facteurs ont plus à gagner de l'action politique que les consommateurs. Ils investiront donc davantage pour obtenir, soit des subventions si l'offre est inélastique, soit des restrictions à la concurrence si l'offre est élastique. Ils achètent donc des majorités successives de votants-consommateurs sans avoir à les indem­niser totalement. Corollaires empiriques principaux : a) Secteurs à offre inélastique surdéveloppés, octroi de subventions universelles plutôt que sélectives dans les secteurs comportant des économies externes et non-imputation des coûts sociaux dans les cas inverses, redistribution de biens en nature plutôt que du revenu, politique de développement régional fondée sur l'immobilité des facteurs, transferts entre gouvernements de fédérations plutôt que du gouvernement aux individus, b) Secteurs à offre élastique sous-développés, prolifération des régies dans les secteurs concurrentiels, nationalisation et gratuité des biens excessive et interventionnisme croissant du secteur public.
    A market approach to public choice Two main features distinguish political processes from market processes in democratie countries : one is majority voting, and the other is the exchange of votes and policies instead of goods and services. This article is an attempt to evaluate the outcome of a system governed by these rules of the game. Economic analysis makes it possible to predict that majority voting, by itself, would resuit in a level of publicly produced goods corresponding to the optimum of the median voter. To obtain an optimal result in all cases, an exchange mechanism is required enabling the individuals away from the median position to purchase the consent of a majority to changes in output in the direction of their preferences. Such mechanism exists in the real world. It takes the form of logrolling or vote-trading. The institutional expressions of this exchange can be observed in the explicit logrolling by elected representatives, in the fact that political parties adopt complex platforms and resort to discriminatory tax and expenditure policies designed to make the unit tax burden of specific groups come closer to their marginal valuation of the overall bundle of policies. Vote-trading in a perfect political market with no cost of bargaining and trading, would bring about an optimal solution and rule out inefficient interventions in the market by governments. The process whereby individuals reveal their preferences to politicians and exchange their votes entails costs of political action. Investment in political action is governed by the usual benefit/cost calculus. Now factor suppliers stand to gain more than consumers from political action. Therefore, they will invest more in that form of activity in order to obtain subsidies if their supply inelastic, or restrictions to competition if their supply is more elastic. They will purchase successive majorities of consumers-voters without having to compensate them fully for their vote. Empirical consequences : a) Sectors with inelastic supply are overdeveloped ; across- the-board rather than discriminatory subsidies are paid to sectors with external economies ; few specific charges are levied on sectors generating external costs ; redistribution in kind is preferred over redistribution in cash ; regional development and industrial strategies are designed to benefit factors with low mobility ; and service equalization through regional governments is preferred over income equalization. b) Sectors with elastic supply are underdeveloped ; regulatory boards proliferate in competitive sectors; bureaucratic production with « free » access is resorted to ; and growing intervention in the market by government is predicted.
  • D, l'innovation et le commerce international - Robert Lacroix, Philippe Scheuer p. 1008-1029 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Dans le présent article, nous réexaminons l'effet des efforts de R-D sur le com­merce international. Dans une première section, nous étudions l'incidence de l'inno­vation sur le commerce international et nous déduisons une mesure empirique qui nous semble plus appropriée, et plus généralisable aux autres pays que les mesures employées dans les études américaines. La variable retenue tient compte avant tout de la position relative de chaque pays dans l'effort d'innovation techno­logique d'un secteur industriel. Dans une deuxième section, nous testons la corré­lation existant entre cette variable et l'avantage comparé d'un pays. En vue d'in­clure l'effet de l'innovation technologique dans l'ensemble des facteurs explicatifs du commerce international, dans une troisième section, un modèle global des flux d'exportation est estimé pour les pays de l'OCDE.
    R-D expenditures, innovation and international trade In this paper, we reexamine the effect of R-D expenditures on international trade. In the first section we try to find a more appropriate empirical measure of the variable R-D in the functional relation between R-D and exportations. In the second section we test the corrélation existing between this new empirical measure and the comparative advantage of a country. To take account simultaneously of the effect of technological innovation and other factors explaining international trade, in a third section, we estimate a complete model of exporations.
  • Note sur la projection de matrices d'opérations financières - Alain Euzéby p. 1030-1045 accès libre
  • Un essai de typologie du secteur mécanique à partir de l'analyse des emplois et des comptes d'exploitation - André Zylberberg p. 1046-1060 accès libre
  • Analyse de surplus et répartition des revenus. A propos d'un article de M. Vivien Lévy-Garboua - Michel Mougeot p. 1061-1067 accès libre
  • Réponse à M. Mougeot - Vivien Lévy-Garboua p. 1068-1069 accès libre
  • Notes bibliographiques

  • Résumés des articles - p. 1076-1079 accès libre
  • Table générale de 1976 - p. 1080-1081 accès libre
  • Table des comptes rendus par noms d'auteurs des ouvrages - p. 1082 accès libre
  • Table alphabétique des auteurs, 1976 - p. 1083 accès libre