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Le taux d'actualisation associé au VIIe Plan français (1976-1980) a été fixé à 10% à prix constants au terme des travaux d'un groupe de travail dont le rapport établit une « doctrine » de l'estimation et de l'utilisation de ce taux. L'objet de cet article est d'examiner l'option retenue dans la méthode d'éva­luation du taux d'actualisation du Plan par rapport aux fondements théoriques de celle-ci et de montrer que la « doctrine » revêt deux aspects. L'un correspond à une approche d'optimisation globale dans la recherche d'un .taux national de rentabilité du capital. L'autre correspond à une intervention tutélaire de l'Etat dans l'arbitrage entre le présent et le futur.

On rencontre souvent dans la littérature économique le terme de spécialisation, absolue ou relative. Jamais cependant le concept n'est clairement défini, et les critères permettant de le mesurer ne sont pas établis. Tout au plus peut-on retirer des analyses économie internationale idée vague un pays est spécialisé dans une production dès instant il en exporte une partie Cette spécialisation apparaît absolue chez Ricardo le pays devenant mono-producteur elle est plus relative chez Heckscher Mais dès que on dépasse le modèle simple deux biens et deux facteurs le concept devient plus flou et il apparaît nécessaire de revenir au réel échange international ne se limite pas deux pays mais il met en rapport de nombreux pays qui échangent de nombreux biens différents stades ouvraison et appartenant souvent la même catégorie de produits Dès lors que on admet la possibilité existence échanges croisés intenses pour un même produit entre deux ou plusieurs pays il devient nécessaire de définir plus un coefficient permettant de mesurer et de caractériser la spécialisation un premier coefficient mettra en rapport la production domestique et la demande nationale pour chaque produit un deuxième ratio permettra indiquer le type de spécialisation suivi par la branche spécialisation de type classique échange intense dans un seul sens importation ou exportation) ou spécialisation nouvelle définir lorsque les échanges sont ordre comparable importation comme exportation Appliqué au Tableau échanges inter-industriels en 29 branches de la France évolution sur seize ans de ces coefficients permet de mettre en évidence un mou vement général vers une spécialisation intra-produit Nous pouvons en effet distinguer une chaîne de spécialisations successives la première se situe au plan des grands secteurs et correspond la spécialisation telle que envisageaient les classiques il agit un choix entre agriculture et industrie par exemple la deuxième est plus fine déjà et correspond au niveau des grandes branches métallurgie chimie Un pays pourra donc avoir plusieurs spécialisations conco mitantes enfin la spécialisation qui paraît hui la plus répandue se situe au niveau du produit et correspond la différenciation croissante tant de la demande que de offre Cette spécialisation intra-produit est celle qui pu être mise en évidence dans le cas fran ais pour 22 branches sur les 23 qui participent au commerce inter national La spécialisation internationale des pays industrialisés ou leur participation la division internationale du travail devient de plus en plus complexe et affi- nement de la spécialisation conduit sa diffusion dans toutes les activités les pays industrialisés seront de plus en plus spécialisés dans ensemble des productions Cette conclusion paradoxale peut trouver son explication deux plans la demande de différence permet de concevoir attirance du consommateur pour un bien étranger non banalisé les producteurs autre part conscients de ce que la différenciation apporte une qualité supplémentaire leur produit peuvent malgré cela obtenir des économies échelle en diffusant leur fabrication sur un marché mondial important mais parcellisé la concurrence monopolistique se fragmente en marchés par cellisés où tous les producteurs sont présents et tentent attirer des franges nouvelles de consommateurs Revue économique XXVII 1) janvier 1976 pp 31-53

Le premier objet de cet article est de montrer comment les aspects dits qualitatifs de la formation peuvent être intégrés dans une analyse économique rigoureuse (dons personnels, milieu d'origine, oubli, progrès des connaissances). Il y a notam­ment lieu de distinguer entre formation par études et par apprentissage par l'expé­rience. Le second objet est d'analyser les fins non pécuniaires en même temps que les fins pécuniaires de la demande de formation : l'individu demande alors de la formation non seulement pour augmenter son volume global de consom­mation (en accroissant son revenu), mais aussi pour améliorer son efficacité en tant que consommateur. Cette analyse met subsidiairement en lumière la rationalité de la « retraite à la carte », etc.

Cet article se propose de décrire l'équilibre du marché des changes à terme en rejetant l'hypothèse traditionnelle des théoriciens selon laquelle il existe un marché où sont confrontés directement les achats et les ventes d'une devise pour une échéance donnée. Une telle assertion conduit en effet à considérer que seuls les arbitrages sur taux d'intérêt couverts en change sont responsables des mouvements de capitaux à court terme puisque eux seuls mettent en relation le marché à terme et le marché au comptant. En renonçant à cette hypothèse, on peut décrire les phénomènes du change à terme en considérant uniquement les marchés touchés par l'exécution des ordres à terme sec. Il s'agit, en plus du marché des changes au comptant, de marchés de trésorerie et notamment des marchés de swaps et des euro-marchés. On aboutit alors à une analyse beaucoup plus proche de la réalité permettant de tenir compte de l'ensemble des critiques que les cambistes professionnels ont fait à la théorie académique, d'intégrer le rôle des euro-marchés tout en précisant leur nature et de déterminer l'influence exacte de la spéculation sur les mouvements de capitaux à court terme. Enfin, on peut proposer une analyse plus satisfaisante de l'intervention des banques centrales et la généraliser aux opérations officielles sur les euro-marchés. Si on tient compte de l'influence des arbitrages sur la structure temporelle des taux, on montre qu'il est impossible de juger l'efficacité de ces interventions à partir des seuls résultats théoriques et en l'absence d'informations quantitatives sur les marchés. Il est alors plus facile de comprendre pourquoi de telles politiques appli­quées conformément à la théorie traditionnelle, n'ont pas toujours donné les résultats escomptés.

La notion de productivité globale a donné lieu depuis quelques années à la mise en œuvre des « comptes de surplus ». Au niveau de l'entreprise, ces comptes de surplus, malgré leur grand intérêt conceptuel, se heurtent à certaines difficultés dues non seulement à des problèmes pratiques de saisie des données, mais également au caractère trop abstrait de certains aspects du modèle. Pour pallier en partie ces inconvénients, le présent article propose une modi­fication du modèle des surplus conduisant aux concepts de « Surplus de productivité et d'expansion » dont le but est de décrire d'une façon plus opérationnelle la création et la répartition de la richesse au sein d'une entreprise. Ce modèle pourrait être prolongé par la définition et l'étude d'une fonction de « marchandage généralisé » à côté des fonctions microéconomiques classiques de demande, production et investissement.