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Revue Revue économique Mir@bel
Numéro vol. 21, no. 6, 1970
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Les problèmes économiques des régions frontières européennes - René Gendarme p. 889-917 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Le développement du Marché commun tend actuellement à faire reconnaître la nature spécifique de la région frontière (région naturelle coupée par une frontière politique) jusque-là niée par les nationalismes économiques et politiques. Les problèmes communs à ces régions (disparité des rythmes de crois­sance, émigration des frontaliers, incohérence des infrastructures et des localisations industrielles, etc.) sont envisagés d'abord sous l'angle de l'aptitude des théories de la croissance, de l'espace et des échanges internationaux à en rendre compte. Les contradictions des politiques d'aménagement du territoire des différents pays, de même que l'insuffisance des moyens communautaires mis en œuvre pour résoudre les problèmes des régions frontières sont ensuite soulignées. Des directions sont enfin proposées pour la recherche de solutions au niveau de la C.E.E.
    Present trends in the development of the Common Market are tending towards the recognition of the specifie nature of the frontier region (a natural region eut by a political frontier) which, up till now, has been refused for reasons of economie and political nationalism. Problems common to these regions (disparity in the rates of growth, movements of workers across the frontiers, lack of coherence in matters concerning infrastructure and industrial siting, etc.) are considered, first of ail, in the light of the capacity of the various theories of growth, land area and international trade to account for them. The contradictions manifest in the regional development policies of the various countries, as well as the inadequate nature of the measures implemented by the E.E.C. to solve the problems of the frontier regions are then stressed. Some indications are then put forward which should contribute to the solution of these problems at the E.E.C. level.
  • Pour une nouvelle planification française - Serge-Christophe Kolm p. 918-928 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Le Plan français pose de façon aiguë la question du rôle de la planification dans une économie qui, fondamentalement, se veut capitaliste. Dans ce cadre, et compte tenu des nouveaux problèmes de l'économie française (inter­nationalisation, complexification, etc.), il semble douteux que la forme actuelle de la planification française soit celle qu'il faille continuer à l'avenir. En gros, cet article propose de remplacer la projection des réalisations par l'optimation des mécanismes. Seules doivent être projetées par le Plan les grandeurs qu'il est vraiment utile de prévoir longtemps à l'avance au niveau national. Mais il faut surtout assurer que soient en place les mécanismes sociaux aptes à éviter gaspil­lages et injustices. Il faut, d'abord, remédier aux diverses « faillites du marché ». Tel était bien le sens de la belle idéologie de la « planification à la française » inventée par M. Pierre Massé (absence de marchés à terme et conditionnels, consommations collectives, «effets d'entraînement», politique des revenus). Mais certains défauts étaient négligés, comme par exemple les manques de concurrence (et la planification contribuait peut-être même à entraver celle-ci). Le Plan doit systématiquement analyser les défauts possibles du marché et proposer des remèdes. Cette étude n'est pas facile et nombre de ses conclusions sont loin d'être évidentes. Mais peut-être est-ce le seul type de Plan qui puisse se faire admettre dans l'Europe du Marché commun.
    French planning acutely raises the question of the role of national economie planning in a basically capitalist economy. Both past. experience and the new setting of the French economy (internationalisation, complexification) call for a new form of planning. Roughly, we propose to replace the projection of achievements by the optimization of mechanisms. The Plan must only project the magnitudes which actually need to be known in advance at the national level. But, basically, the Plan must consist in the systematic remedy to the normative failures of spontaneous non-central social decision processes — among which markets. This is akin to the beautiful ideology set up by Pierre Masse for French planning (absence of generalized futures and contingent markets, collective consumption, investment externalities, incomes policy). But some failures were neglected, such as, notably, imperfect competitions. The deep analysis of the reality and nature of the imperfection of mechanisms is often quite delicate, and its results are often very far from obvious. But this approach already enables us to delimitate the optimal domain, objects and methods of the Plan. Anyway, this kind of planning is likely to be the only one which can impose itself to ail Common Market's nations.
  • La distribution des dividendes dans l'hypothèse de revenu permanent - Robert Goffin p. 929-972 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    L'étude de la fonction de distribution (ou d'épargne) des entreprises nécessite un fondement théorique. En effet il convient de mettre en lumière l'essentiel et donc de ne pas s'égarer dans les nombreux détails compliqués de la réalité (une quinzaine de facteurs énoncés à ce jour par des études empiriques), De plus, il est nécessaire d'expliquer un certain nombre de phénomènes restés incompris jusqu'ici (en particulier la différence de propension à distribuer selon la branche d'activité et selon la taille des firmes). L'hypothèse de profit permanent fournit cette base théorique et ajoute à sa simplicité un pouvoir explicatif qui permet d'interpréter des phénomènes restés jusqu'ici obscurs. De plus, il est possible d'obtenir, à partir du concept de profit permanent, un concept mesurable et à partir du modèle de profit permanent de distribution, un modèle opératoire permettant des utilisations concrètes et en particulier une estimation économétrique. Compte tenu de l'information statistique utilisée et après avoir pris les pré­cautions économétriques nécessaires, la vérification économétrique ne contredit pas l'hypothèse de profit permanent et permet même de la préciser. Simplicité, pouvoir explicatif étendu, possibilités opératoires semblent faire de l'hypothèse de profit permanent l'instrument privilégié d'étude de la distribution des dividendes.
    The study of corporate pay out function (or saving) necessitates a theoretical foundation. Indeed it is necessary to throw light on the essential factors and not to consider the many complicated details of reality (there have been about fifteen factors suggested up to now by empirical studies). One must also explain a certain number of phenomena which up to now have not been understood (in particuliar the difference of distribution propension according to the industry and according to the size of the firms). The permanent profit hypothesis gives us this theoretical basis and endows the resultant simplicity with an explanatory power that allows us to interpret some phenomena heretofore unexplained. It is also possible to obtain, starting from the theoretical concept of permanent profit, a measurable concept, and, from the model of permanent profit distribution, an operative model allowing concrete usage and in particular an econometric estimation. Bearing in mind the statistical information used and taking the necessary eco nometric precautions one realizes that the econometric veri cation does not contradict the permanent profit hypothesis and even leads to greater precision. Its simplicity, vast explanatory power, and operational possibilities would appear to make the permanent profit hypothesis the best instrument for the study of pay out dividends
  • Essai sur l'efficacité de la politique monétaire - Jean Lange p. 973-1005 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Le problème fondamental auquel tente de répondre la théorie monétaire est de savoir dans quelle mesure la monnaie influence la conjoncture économique. Menées à la lumière des expériences pratiquées depuis une vingtaine d'années, de nombreuses études économétriques ont eu pour objet de vérifier cette liaison en recherchant la corrélation qui existe entre les mesures de politique mo­nétaire et l'évolution du taux de croissance du Produit National. En général, ces études convergent vers la conclusion suivante : la politique monétaire est inefficace car les délais qui s'écoulent entre l'action sur la masse monétaire et les variations induites du Produit National sont trop longs, de l'ordre de un an à deux ans. Ce pessimisme quasi unanime atteint aussi bien les auteurs néo-libéraux partisans de la moindre intervention du pouvoir monétaire que les néo-keynésiens qui cherchent à approfondir les raisons de cette lenteur des réac­tions entre monnaie et produit. Plutôt que de remettre en cause les méthodes économétriques, il semble pré­férable d'approfondir le concept d'efficacité en ce qui concerne la politique moné­taire. En réalité, l'expansion ou la réduction de la masse monétaire ont une influence déterminante sur le chiffre d'affaires des entreprises et, par voie de conséquence, sur les décisions d'investissement ; or, que l'on soit ou non keynésien, il faut admettre que l'investissement est encore le principal élément de la demande globale actuelle et future et un déterminant essentiel du taux de croissance. Ainsi, la liaison entre monnaie et produit est irréfutable mais c'est par le biais du financement de l'investissement que l'on peut découvrir les causes de la réaction plus ou moins longue du produit national aux mesures politiques : l'étude de la structure du financement des investissements doit amener à moduler les mesures de restriction ou d'expansion du crédit. Bref, la politique monétaire reste la clef principale d'une maîtrise de la conjoncture mais elle ne doit pas, pour cela, demeurer trop empirique et globale ; son efficacité dépend de l'application ap­propriée des moyens dont disposent les pouvoirs publics. As a general rule, these studies lead to the following conclusion : monetary policy is inefficient because the time which clapses between the action taken on the volume of money and the induced variations of National Product is too long, from about one to two years. This nearly unanimous pessimism reaches neo-liberal authors who advocate the least interference of monetary power and neo-Keynesian ones who try to investigate into the reasons of these delays of the reactions between money and product. As regards monetary policy, it seems more advisable to study thoroughly the concept of efficiency than question econometric methods. The increase or reduction of the volume of money have indeed a determining influence on the turnover of business enterprises and consequently on the decisions of investment ; now, whe-ther y ou are or not a Keynesian folio wer, you must admit that investment is still the main element of present and future aggregate demand, and an essential determinant of the rate of growth. Thus, the relationship between money and product is undisputable but it is through the financing of investment that the causes of the more of less lengthy reaction of National Product to political measures can be discovered : the study of the structure of the financing of investments must lead to modulate credit restrictive or expansive measures. In short, the monetary policy still is the main key to master the situation but for that, it must not remain too general and empirical ; its efficiency depends on the relevant application of the means which are at the disposai of governments.
    The basic problem which the money theory attempts to solve is to know how money can influence the economie situation. Many econometric studies, conducted in the light of experiences made during the last twenty years, have aimed at checking this relationship by looking for the existing correlation between lags introduced in monetary policy and the evolution of the National Product rate of growth. As gener rule these studies lead to the following conclusion monetary policy is inefficient because the time which elapses between the action taken on the volume of money and the induced variations of National Product is too long from about one to two years This nearly unanimous pessimism reaches neo liberal authors who advocate the least interference of monetary power and neo- Keynesian ones who try to investigate into the reasons of these delays of the reactions between money and product As regards monetary policy it seems more advisable to study thoroughly the concept of efficiency than question econometric methods The increase or reduction of the volume of money have indeed determining influence on the turnover of business enterprises and consequently on the decisions of investment now whe ther you are or not Keynesian follower you must admit that investment is still the main element of present and future aggregate demand and an essential determinant of the rate of growth Thus the relationship between money and product is undisputable but it is through the financing of investment that the causes of the more of less lengthy reaction of National Product to political measures can be discovered the study of the structure of the financing of investments must lead to modulate credit restrictive or expansive measures In short the monetary policy still is the main key to master the situation but for that it must not remain too general and empirical its efficiency depends on the relevant application of the means which are at the disposal of governments
  • Note sur l'inflation de productivité - Serge-Christophe Kolm p. 1006-1011 accès libre
  • A propos d'un article de Philippe Herzog : « Eléments pour une critique des théories de la croissance » - Philippe Herzog, Jean-Pierre Vignau p. 1012-1016 accès libre
  • Notes bibliographiques

  • Ouvrages reçus - p. 1051 accès libre
  • Table générale de 1970 - p. 1052-1053 accès libre
  • Table alphabétique des auteurs, 1970 - p. 1054-1055 accès libre
  • Table des comptes rendus par nom d'auteur des ouvrages - p. 1056-1059 accès libre