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La production jointe : le point de vue de la théorie de l'équilibre général En faisant sortir du domaine de validité du théorème de non-substitution, la production jointe ne pouvait que poser divers problèmes aux théoriciens néo-ricardiens des prix de production. Notre objectif est de montrer que la plupart des paradoxes qu'ont rencontrés ces auteurs disparaissent lorsqu'on adopte le point de vue de la théorie de l'Équilibre Général. Nous montrons comment peut être défini et déterminé un équilibre stationnaire de long terme et nous étudions ses propriétés. Le seul paradoxe propre à la production jointe est la possibilité qu'en dehors de la règle d'or, la frontière des prix des facteurs soit croissante.

Décisions de stockage, risque et coût du capital. Essai de formalisation Bien que la littérature consacrée aux décisions de stockage d'une entreprise soit abondante, les auteurs n'ont jusqu'ici accordé que très peu de place à l'analyse du rôle des facteurs financiers dans ces décisions. Dans le cadre d'hypothèses très simples sur le financement, nous proposons dans ce travail un modèle de comportement de l'entreprise montrant comment le coût du capital intervient dans les décisions de stockage. L'analyse est développée en supposant que les résultats des décisions de l'entreprise sont incertains, et l'on distingue le cas où l'entreprise a de l'aversion pour le risque et celui où elle est neutre vis-à-vis de celui-ci.

Crises mondiales de l'énergie et mutations du système productif au XIXe et au XXe siècle. La crise charbonnière de 1873 et la crise pétrolière de 1973 Le rapprochement de la situation du marché pétrolier depuis 1973 et de la crise charbonnière que connurent les pays européens cent ans plus tôt est riche d'enseignements. La crise charbonnière de 1872-1875 s'est manifestée d'abord en Grande-Bretagne puis propagée à l'ensemble des bassins houillers européens. La hausse des prix a été suivie d'un développement général de la production mais aussi très vite d'une baisse de la productivité. La pression sur l'industrie sidérurgique, encouragée par le développement des chemins de fer, a constitué le principal aiguillon de l'industrie charbonnière entre 1870 et 1875. La crise pétrolière plus longue et encore plus marquée apparaît davantage liée aux mutations qui se sont réalisées sur le marché énergétique depuis 1950. Ces deux crises énergétiques qui interviennent dans le « premier âge de la dépression » d'un cycle de longue durée obligent à développer un processus d'innovation de nature à économiser l'énergie et donc à faire baisser les cours. La nécessaire adaptation du système productif aux nouvelles technologies et aux nouvelles conditions de marché tend, dans un premier temps, à faire pression sur les cours et ensuite à économiser l'énergie.

Sur une conséquence paradoxale du paradoxe de Giffen. Application à la crise de la pomme de terre en Irlande au XIXe siècle Dwyer et Lindsay, puis Kohli, ont avancé récemment que la courbe de demande croissante caractérisant un bien Giffen était incompatible avec l'évolution des prix constatée au cours de la famine irlandaise de 1845-1849. Cette note montre que cette incompatibilité disparaît si l'effet Giffen est associé à une contrainte de survie. Mais ce problème est en fait étranger à la crise irlandaise où la pomme de terre n'était pas un bien Giffen acheté sur le marché mais un bien Giffen d'autosubsistance.

Test de l'hypothèse démocratique dans les décisions budgétaires communales Le financement des dépenses communales peut être, jusqu'en 1980, assimilé à une décision unidimensionnelle concernant le nombre de centimes. Cet article propose une modélisation de ce choix par la règle majoritaire qui résulte en le meilleur choix de l'agent médian dans une population où l'on a distingué ceux qui payent et ceux qui ne payent pas la taxe professionnelle. Le modèle est estimé sur des données concernant l'agglomération toulousaine. L'hypothèse démocratique selon laquelle les deux catégories d'agents mentionnées ci-dessus ont le même poids dans les décisions communales est rejetée.

Sur l'approche matricielle des rapports de propriété et la théorie du contrôle Les rapports de propriété juridique (ou de possession) et de propriété économique (ou de contrôle) ne sont parfaitement identifiables. Cette dualité peut être appréhendée par l'approche matricielle qui permet de construire des indicateurs de décalage des rapports de propriété. Ce décalage ne doit cependant pas être perçu de manière restrictive en l'assimilant à un écart possession-contrôle associé uniquement à des différentiels de taux de participation dans les unités économiques. Car des décalages de contrôle naissent de dominations extra-patrimoniales ou encore de spécificités comportementales publiques. Ce sont ces décalages de contrôle et leur contribution au décalage total des rapports de propriété qui sont appréhendés dans cet article.