Contenu du sommaire : Niveaux de vie à l'Est

Revue Le Courrier des Pays de l'Est Mir@bel
Numéro no 1051, septembre-octobre 2005
Titre du numéro Niveaux de vie à l'Est
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Avant-propos - p. 3 accès libre
  • La qualité de la vie en Europe - Blaha Jaroslav p. 4-16 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Grâce à une démarche comparative reposant, à la fois, sur les statistiques Eurostat, mais aussi sur les propres calculs de la Fondation, ainsi que sur des sondages et des enquêtes plus pointues, cet extrait de l'étude sur la qualité de la vie en Europe, élaborée en 2003, permet, au terme d'une investigation plus fine, de confirmer l'importance des disparités maintes fois constatées entre les pays de l'UE-15 d'un côté, et les dix nouveaux Etats membres et les pays candidats (Turquie, Roumanie, Bulgarie) de l'autre, que ce soit dans les domaines des revenus, des niveaux de vie, des conditions de travail ou encore de l'accès aux soins. Cette synthèse finale est aussi l'occasion de débusquer certains «avantages comparatifs» détenus par les Etats nouveaux venus en matière de logement et d'éducation. Si on ne s'étonnera pas d'apprendre que l'autoproduction représente, chez ces derniers, une part non négligeable de leur consommation alimentaire, de loin plus déterminante que dans ceux de l'UE-15, on découvrira, par contre, la place majeure occupée par les liens familiaux, qui sont pour les nouveaux Etats membres et surtout les futurs entrants, une autre manière de pallier la faiblesse de leurs revenus. Et tandis que le statut socio-économique des femmes et, surtout, celui des personnes âgées, se révèle nettement moins enviable dans les pays de la Nouvelle Europe, la dichotomie entre anciens et nouveaux membres perd, à certains égards, de sa pertinence, des pays du sud de l'UE-15 se retrouvant plus proches de certains nouveaux entrants (République tchèque, Slovénie, Malte et Chypre). Face à l'inévitable augmentation des disparités constatées entre les 28 pays étudiés, le plaidoyer des auteurs du chapitre retenu par la rédaction de la revue (Jens Alber, Jan Delhey, Wolgang Keck) en faveur du maintien, voire du renforcement, de la politique de cohésion initiée par Bruxelles, n'a dès lors rien de surprenant.
    Quality of Life in Europe Ancient, New Members and Candidates Countries Using a comparative approach, based on Eurostat statistics and the Foundation's own calculations, as well as on more precise surveys and polls on the quality of the life in Europe, this except from a 2003 study using a more in-depth investigation confirms the often stated, substantial disparities existing between the EU-15 countries, on one hand, and the ten new member states and the three candidate countries (Turkey, Romania, Bulgaria) on the other, whether this be with regard to incomes, standards of living, working conditions or access to health care. This final synthesis also reveals certain «comparative advantages» enjoyed by incoming new States in terms of housing and education. While it is not surprising that, far from being a determining factor in the EU-15, a large part of food consumption is based on domestic production in the new member states and candidate countries, this article reveals the major role played by family relations which for the new member states and for the candidate states, in particular, serve to alleviate problems linked to low income. While the socio-economic status of women and, in particular, that of the elderly, appear to be clearly less favorable in New Europe countries, in some respects the differences between old and new members are less significant as the southern EU-15 countries are closer to some new members (Czech Republic, Slovenia, Malta and Cyprus). In light of the considerable increase in disparities between the 28 countries studied, the plea of the authors of the chapter submitted by the editors of the review, (Jens Alber, Jan Delhey, Wolgang Keck) calling for the continuation, even reinforcement, of the Cohesion Policy initiated by Brussels, does not come as a surprise.
  • La société polonaise depuis 1989. Comment a-t-elle évolué ? - Domanski Henryk p. 17-29 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Quels grands changements sont intervenus dans la société polonaise au cours de ces vingt dernières années ? A partir des résultats d'enquêtes sociologiques, on peut déterminer dans quelle mesure a été modifiée la stratification sociale, dans quels domaines et quelles en sont les conséquences pour les individus et pour le système social, enfin en quoi réside la spécificité de la société polonaise. Les seules tendances incontestables sont le creusement des inégalités de revenus et le renforcement du lien entre ces derniers et les diplômes obtenus. Toutefois, contrairement à ce qu'on aurait pu attendre, les obstacles à la mobilité ne sont pas devenus plus rigides, ni l'origine sociale plus déterminante au regard du niveau d'éducation atteint. Les transformations de la structure sociale se sont accompagnées d'un mécontentement croissant vis-à-vis des conditions matérielles de vie, des hommes au pouvoir et du système dans son ensemble ; en revanche, l'évolution est positive à l'égard de la vie privée avec une estime de soi assez élevée et une satisfaction affichée concernant les relations familiales et d'amitié. Cet optimisme contraste avec la désapprobation qui s'exprime à l'égard de la classe politique et du fonctionnement de la démocratie, comme l'ont bien montré les résultats des élections législatives et présidentielle de septembre et octobre 2005, avec le fort désaveu des partis de gauche.
    Polish Society since 1989 How Did it Change ? This article describes the basic changes in Polish society over the last 20 years. Relying on sociological surveys, the author attempts to determine the extent to which social stratification has been altered, in which areas, the consequences of these on individuals and the social system, as well as the ways in which Polish society is unique. The only clear and unambiguous trends concerning social stratification were towards increasing income inequalities and a consolidation of the relationship between education and income. Contrary to expectations, barriers to mobility have not increased nor has there been any clear-cut impact of social background on educational achievement. Changes within the social construct met with increasing discontent over material conditions, the government, and the system as a whole, while developments within private life are, on the other hand, positive, as reflected in relatively high self-esteem and satisfaction with friendships and family life. These optimistic tendencies contrast with the expressed disapproval of the political leadership and the workings of democracy, as borne out by the results of the October 2005 legislative and presidential elections, with the disavowal of left-wing parties.
  • Qui est pauvre en République tchèque ? - Vecernik Jiri p. 30-41 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    La pauvreté est-elle apparue seulement après 1989 ? En réalité auparavant dissimulée et sans définition précise, ses contours sont devenus plus discernables, de même que ses origines. Il existe néanmoins un hiatus entre le seuil de pauvreté officiellement fixé et la perception qu'ont les gens de se sentir pauvres ou non. Des mesures ont été introduites pour la prévenir ou la juguler (allocations chômage, revenu minimum vital, salaire minimum, pensions d'invalidité...) contestées par les libéraux, au prétexte qu'elles favorisaient l'abandon de la vie active sans espoir ni envie de retour, et qui constataient par ailleurs la relative facilité avec laquelle il était possible de quitter momentanément la vie active (congés maladie en forte hausse) ou définitivement (préretraites). Mais comment mesurer et différencier les divers types de pauvreté, alors que de nombreux indicateurs à la fois objectifs et subjectifs sont à prendre en compte ? C'est tout le problème, pour pouvoir ensuite prendre les mesures adéquates pour combattre ce phénomène. Un mini recensement a bien montré que les principaux changements sont intervenus plus dans la composition même de la population pauvre que dans son volume : auparavant les retraités et les familles nombreuses, après 1989, surtout les chômeurs, dont le nombre a crû particulièrement après 1997, notamment ceux de longue durée. Enfin, est apparu récemment un nouveau groupe, celui des «travailleurs pauvres», que l'auteur assimile aux «pauvres sans emploi».
    Who is Poor in the Czech Republic ? Did poverty only appear after 1989 ? Previously dissimulated and imprecisely defined, its contours and its roots have, in reality, become more discernible. There is, however, a hiatus between the officially determined poverty line and the population's perception of who is poor and who is not. Prevention or alleviation measures (unemployment benefits, minimum income, minimum wage, disability pensions, etc.) were introduced, although contested by the liberals on the pretext that they encourage a withdrawal from active life leaving little desire or hope to return, and who emphasized the relative ease with which it was possible to temporarily (sick leave is rising sharply) or definitively (early retirement) retire from active employment. With many indicators, both objective and subjective, to be considered is it possible to measure and distinguish different types of poverty ? Herein lies the problem if one is to take adequate measures to combat it. Amini-survey has shown major changes in the actual composition of the poor population rather than in its volume : previously pensioners and large families, since 1989 they consist of the unemployed whose numbers, particularly the long-term unemployed, have increased, especially after 1997. Subsequently, a new group has recently appeared, the «working poor» which the author places together with the «poor unemployed.»
  • Le niveau de vie en Russie 1991-2004. Des inégalités croissantes - Gouline Konstantin, Iline Vladimir p. 42-56 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    La période de bouleversements politiques et économiques qui a suivi l'éclatement de l'URSS s'est accompagnée d'une évolution du niveau de vie des Russes qui ne peut être interprétée de façon unilatérale. En effet, s'ils bénéficient désormais d'une offre abondante de produits de consommation, contrastant avec la pénurie de l'époque soviétique, le passage à l'économie de marché s'est également accompagné d'un creusement spectaculaire des inégalités, aussi bien entre les différentes couches de la population qu'entre les régions. Les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres. Certes, ce sont les premières années de la transition qui ont été les plus rudes, mais alors que la situation semblait s'améliorer, la crise financière d'août 1998 est venue annuler presque totalement les progrès enregistrés. En dépit d'une reprise à partir de 2000, les laissés pour compte de la croissance sont nombreux, en particulier parmi les retraités ou les familles nombreuses, ainsi que dans les régions défavorisées dont les revenus provenaient essentiellement, du temps de l'URSS, des industries militaires ou du textile.
    The Russian Standard of Living 1991-2004 Increasing Inequality The period of political and economic upheaval which followed on the break-up of the USSR was accompanied by developments in the Russian standard of living which cannot be interpreted in one way only. While, compared to the shortages of the Soviet epoch, Russians can now enjoy a large selection of consumer products, the passage to a market economy was also accompanied by a spectacular deepening of social inequality, both between the different strata of the population, as well as between regions. The rich are becoming richer and the poor poorer. Of course, the early transition years were the roughest, and, while the situation seems to be improving, the August 1998 financial crisis nearly wiped out any previous progress made. Despite the post 2002 recovery, many have been left behind in the process, in particular among retirees or large families, as well as those in disadvantaged regions where income derived largely from military or textile industries during the USSR period.
  • La pauvreté en Russie. Un état des lieux - Clément Matthieu p. 57-66 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Depuis 2000, la croissance dynamique de l'économie russe a engendré une amélioration du niveau de vie et a favorisé une nette diminution de la pauvreté. Néanmoins, la stagnation des inégalités et la concentration des revenus dans la tranche supérieure de la population suggèrent que la société reste fortement polarisée et soulignent les difficultés inhérentes à la constitution d'une classe moyenne. De plus, la fragilité de certaines catégories sociales (ménages touchés par le chômage ou par des arriérés de salaires, familles monoparentales ou nombreuses, etc.) montre que le système de protection sociale est incapable de venir en aide aux plus démunis. Cette inefficacité, qui tient en particulier à l'insuffisance des mécanismes d'assistance sociale, a incité les ménages à mettre en place des stratégies de lutte contre la pauvreté tout au long de la période de transition. Ces modes d'adaptation reposent la plupart du temps sur une diversification des sources de revenus. Ainsi, malgré la hausse du niveau de vie depuis 2000, des pratiques telles que l'autoproduction, l'appel à l'aide des proches ou le recours au secteur informel restent fortement ancrées dans la société russe.
    Poverty in Russia An Overview Since 2000, the dynamic growth of the Russian economy generated an improvement of the standard of living and supported a clear reduction in poverty. Nevertheless, the stagnation of inequality and the concentration of incomes in the higher strata of the population suggest that Russian society remains strongly polarized and underline the instability of the middle class. Moreover, the brittleness of several social categories (households with unemployed members, single-parent or numerous families, etc) shows that the system of social protection is unable to help the most stripped of. This inefficiency, which is due in particular to the inadequacy of social assistance, encouraged households to set up strategies that aim at fighting against poverty. Most of the time, these copying strategies rest on a diversification of income sources. Thus, in spite of the rise of the standard of living since 2000, domestic production, informal social networks or informal activities are strongly anchored in Russian society.
  • L'adoption de l'euro par les nouveaux entrants. Comment s'y préparer ? - Rinaldi-Larribe Marie-José p. 68-78 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Les dix pays, dont huit d'Europe centrale et orientale, devenus membres de l'UE le 1er mai 2004, devraient intégrer la zone euro, mais ils ne le pourront qu'après une période probatoire. Auparavant, il leur faudra, d'une part, réaliser les réformes institutionnelles, juridiques et économiques à même de leur permettre de converger vers les standards européens, et d'autre part, adhérer au Mécanisme de change européen (MCE II) pendant au moins deux ans, durant lesquels la parité de leur monnaie doit fluctuer de +/- 15 % par rapport à l'euro. A l'automne 2005, six pays (Estonie, Lituanie, Slovénie, Lettonie, Malte et Chypre) avaient rejoint le MCE II, car pouvant se permettre, compte tenu de l'évolution de leurs fondamentaux, de se dessaisir de l'instrument monétaire dans la conduite de leur politique économique. Malgré le passage avec succès de cette première épreuve, ces pays, ainsi que ceux s'inscrivant dans leur sillage avec un retard variable, vont devoir en outre, pour être admis dans la zone euro, se conformer aux critères de Maastricht relatifs au taux d'inflation, au taux d'intérêt et aux déficits publics. Au vu de leurs performances actuelles, les dix nouveaux Etats membres devraient être en mesure d'intégrer la zone euro avant la fin de la décennie.
    Adoption of the Euro by the New Member States What Preparation is Necessary? The ten countries, including eight in Central and Eastern Europe, that became EU members on May 1,2004, should be integrating into the Euro zone, but will only be able to do so after a probationary period. They will initially be obliged, on one hand, to carry out institutional, legal and economic reforms enabling them to meet European standards, and, on the other, to adhere to the European Exchange Rate Mechanism (ERM II) for at least two years, during which their currency parity could only fluctuate by +/- 15 % compared to the Euro. By fall 2005, six countries (Estonia, Lithuania, Slovenia, Latvia, Malta and Cyprus) had joined the ERM II, because, taking the development of their fundamentals into consideration, they were able to deprive themselves the monetary instrument in carrying out their economic policies. Despite the success of this first test, these countries, as well as those following more or less successfully in their footsteps, will now be obliged to conform to Maastricht criteria relative to the rates of inflation and interest, as well as the public deficit to gain entry into the Euro zone. In light of their current performance, the ten new member states should be able to integrate into the Euro zone before the end of the decade.
  • Les coopératives agricoles en Russie. Un exemple dans la région de Kalouga - Pompon Carole p. 79-89 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Les petites et moyennes exploitations agricoles, quel que soit leur statut juridique, peinent à survivre et à se regrouper au sein de coopératives pour intégrer le marché agro-alimentaire, comme le montre le cas concret d'une coopérative regroupant quelques éleveurs dans la région de Kalouga, créée fin 2003 dans le cadre d'un projet du Pnud. Cet exemple prouve que les coopératives, encore très peu nombreuses, pourraient être une forme d'organisation particulièrement adaptée face au manque de crédits et de soutien de l'Etat et des pouvoirs régionaux, à la recherche de débouchés, à la nécessaire modernisation des équipements et des méthodes de production, sans compter les difficultés nées d'une législation floue et une fiscalité pénalisante pour les paysans russes. Les coopératives sont également un espace de partage d'informations et d'échange d'expériences, dans lequel les membres ont véritablement un pouvoir de décision. Elles doivent aussi se défendre pour trouver leur place sur le marché face aux immenses agroholdings, constituées par de grands groupes multisectoriels sur la base d'anciennes exploitations collectives et qui utilisent des techniques de production intensives nécessitant peu de main-d'œuvre. L'essor des coopératives est donc plus que jamais nécessaire pour permettre à un grand nombre d'exploitations de développer une production commercialisable assurant la survie de leurs propriétaires.
    Agricultural Cooperatives in Russia An Example in the Kaluga Region Whatever their legal status, small and medium-sized farms are struggling to survive and to form co-operatives in the hope of entering into the agrifoods market, as shown by the case of a cooperative of some stockbreeders in the Kaluga Region, created as part of a UNDP project at the end of 2003. This example demonstrates that cooperatives, still very few, could become a particularly welladapted form of organization when confronting the absence of credits, subsidies and State and regional support, for finding outlets, for modernizing equipment and production methods, and for coping with difficulties arising from ambiguous legislation and a tax system which penalizes Russian peasants. The cooperatives are also a forum for the dissemination of information and for sharing experiences, in which members enjoy real decisionmaking power. They must also work to find a place in the market vis-à-vis immense agroholdings, consisting of enormous multi-branch groups based on what were previously collective farms, using intensive production techniques requiring a small workforce. The increase in cooperatives is now more necessary than ever as they would enable a great number of farms to develop marketable production which ensures the survival of their owners.
  • La diaspora tchétchène. L'émergence d'un acteur multiforme - Vinatier Laurent p. 90-101 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    La guerre en Tchétchénie, qui dure maintenant depuis plus de 10 ans, a provoqué l'émergence d'un nouvel acteur politique à l'extérieur du pays. La politisation de toute diaspora n'intervient qu'après un processus de structuration ou diasporisation. La diaspora doit d'abord émerger, se créer, nourrir des volontés individuelles de chaque réfugié, qui recherche par des structures à préserver son identité et à agir dans l'intérêt de la communauté. Ce n'est qu'une fois cette étape franchie qu'au sein de la diaspora, des initiatives politiques (ou économiques) peuvent être proposées et des stratégies mises en œuvre, lesquelles sont en relation évidente avec le pays de référence. En Europe, en Turquie et dans le Sud-Caucase, ce processus est déjà engagé de manière encore approximative. En Russie à l'inverse, les Tchétchènes sont parvenus à un certain stade de maturation politique, permettant l'élaboration de stratégies propres et non dépendantes de forces à l'intérieur de Tchétchénie. Au sein de la diaspora tchétchène en formation, apparaissent ainsi un ensemble d'initiatives structurelles, dont la politisation devrait être paradoxalement favorisée par les récents décrets du Président tchétchène Abdoul Khalim Sadoulaiev. Cette radicalisation de la position indépendantiste laisse en effet une place politique à des courants de compromis naissant plus particulièrement en diaspora.
    The Chechen Diaspora The Emergence of a Many-Sided Player The war in Chechnya, which has now lasted for over 10 years, has led to the emergence of a new political force outside the country. The politicization of any Diaspora can only take place after a structuring or Diasporization process. The Diaspora must first occur, be created and fostered by the individual will of each refugee who seeks structures to enable him to preserve his identity and to act in the interests of the community. It is only when this stage has been reached within the Diaspora that relevant political (or economic) initiatives for the home country can be put forward and strategies implemented. In Europe, Turkey and in the South Caucasus, this process is already underway, albeit still not fully defined. In Russia, on the other hand, the Chechens have reached at a certain degree of political maturity, enabling them to set up their own strategies independent of the powers within Chechnya. Within the Chechen Diaspora underway, structural initiatives are appearing which should, paradoxically, be politicized in light of the recent decrees of Chechen president Abdul Khalim Sadulaev. This radicalization of the pro independence stance should provide a political role for conciliatory trends more likely to occur within a Diaspora.
  • Portraits

  • Repères