Contenu du sommaire : L'espace baltique

Revue Le Courrier des Pays de l'Est Mir@bel
Numéro no 1048, mars-avril 2005
Titre du numéro L'espace baltique
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Avant-propos - p. 3 accès libre
  • Les économies baltes. D'une Union à l'autre - Mathias Emmanuel p. 4-14 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Durant la période soviétique, les économies baltes ont connu un niveau de développement supérieur à celui du reste de l'URSS, la Lettonie arrivant en tête, devant l'Estonie, puis la Lituanie. Ces pays servirent alors en quelque sorte de «laboratoires» des réformes. Si nombre d'observateurs doutaient de ce que ces Etats puissent avoir un avenir hors de l'URSS, étant donné le degré élevé d'intégration et de spécialisation de leurs économies, ils ont été démentis par les faits, puisque tous trois, devenus indépendants, ont parfaitement réussi le passage aux mécanismes du marché et l'ouverture sur d'autres régions. L'Estonie s'est illustrée par l'audace des réformes et la rapidité avec laquelle elles ont été mises en œuvre, tandis que les deux autres pays se montraient plus pusillanimes, la Lettonie, en raison de son importante minorité de russophones qui l'expose à des pressions incessantes de la part de Moscou, et la Lituanie du fait de l'instabilité qui a marqué les premières années de son indépendance. Toutefois, l'une et l'autre ont, depuis la fin des années 1990, regagné le terrain perdu, ce mouvement de rattrapage s'inscrivant dans un processus général de réintégration à grande vitesse des pays baltes dans l'économie européenne et mondiale. Seule ombre au tableau, mais de taille, les inégalités sectorielles et spatiales, tant en ce qui concerne l'emploi que les revenus, sont non seulement nettement plus accusées dans ces trois Etats que dans le reste de l'UE, mais elles continuent de se creuser... * Docteur en économie, Groupe international de recherche sur l'Europe centrale et orientale (GIRECO), Maison des sciences de l'homme, Paris
    The Baltic Economies From One Union to Another During the Soviet period, the Baltic economies enjoyed a higher level of development than the rest of the Soviet Union, with Latvia in the lead, followed by Estonia and Lithuania. These countries were used as “laboratories” for reform. Although many observers doubted that given their level of economic integration and specialization, these States could have a future outside of the USSR, the facts have disproved this as, once independent, all three were fully successful in the transition to market mechanisms and openness to other regions. Estonia has shown audacious and rapidly-implemented reforms, while the two others have been more reticent : in Latvia where its large Russian-speaking minority has exposed it to continuous pressure from Moscow ; in Lithuania because of the instability during its first years of independence. The latter two have, however, made up for lost time since 1990, and this endeavor to catch up is part of the Baltic nations' high-speed process of integration into the European and world economy. The only shadows on the horizon, albeit substantial, are sectorial and spatial inequalities in terms of employment and income, which are not only more pronounced in these countries than in the rest of the EU, but which continue to deepen... * Doctor in Economics, GIRECO, Maison des sciences de l'homme, Paris
  • Etats baltes - Russie. 1er mai 2004 - 9 mai 2005 : un authentique dialogue de sourds - Bayou Céline p. 15-29 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Traditionnellement complexes, les relations balto-russes ont pris un caractère plus passionnel depuis l'adhésion de l'Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie à l'Union européenne (UE), le 1er mai 2004, et à mesure que s'approche le 9 mai 2005, date à laquelle la Russie organise des commémorations à l'occasion du 60e anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie. Si les protagonistes pensaient que l'adhésion des Baltes à l'UE et à l'Otan apaiserait les tensions entre les premiers et la Russie, force est de reconnaître que les problèmes sont loin d'être résolus. Ils révèlent, pour la plupart, une instrumentalisation croissante de l'économie au profit d'intérêts politiques et l'européanisation très nette des différends opposant Baltes et Russes. Le débat sur les commémorations du 9 mai (auxquelles n'assisteront pas les Présidents estonien et lituanien qui ont décliné l'invitation de V. Poutine) révèle la profonde divergence dans l'analyse de l'histoire du XXe siècle qui, là encore, oppose Etats baltes et Russie : alors que les premiers souhaitent que cette dernière, en tant qu'Etat successeur de l'URSS, s'excuse pour les conséquences de la Seconde Guerre mondiale et reconnaisse l'occupation soviétique, Moscou craint d'être confronté à des demandes de compensations ou à des revendications concernant la délimitation des frontières. En un court laps de temps, les relations balto-russes semblent avoir abandonné un peu de leur rationalité politique et économique pour laisser place aux facteurs psychologiques qui, tout en permettant la mise à plat de sujets sensibles, éloignent toutefois les protagonistes de la mise en œuvre de réelles «relations de bon voisinage».
    Baltic States – Russia May 1st 2004 - May 9th 2005 : a Real Lack of Communication Traditionally complex, Balto-Russian relations have become more emotional since the May 1st entry of Estonia, Latvia and Lithuania into the European Union (EU) and the approach of May 9th, 2005, when Russia will commemorate the 60th anniversary of the victory over Nazi Germany. While those concerned considered that Baltic membership in the EU and NATO would ease tensions with Russia, problems remain far from solved. For the most part, they reveal a growing use of the economy for political interests and very clear europeanization of conflicts between Balts and Russians. The debate on the May 9th commemoration (the Estonian and Lithuanian Presidents have declined V.Putin's invitation) also opposes the Baltic nations to Russia as it reveals profound divergences in the analysis of 20th century history : the former ask that the latter, as the successor to the USSR, apologizes for the Second World War and recognizes Soviet occupation. Moscow is afraid of facing demands for compensation or border claims. Within a short time period, Balto-Russian relations seem to have lost some of their political and economic rationality, giving way to psychological factors which, while bringing sensitive subjects out into the open, distances them from implementing real “good-neighbor” relations.
  • Kaliningrad, otage géopolitique de la Russie. Un point de vue lituanien - Lopata Raimundas p. 30-39 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Depuis quinze ans, les discussions qui touchent à la région russe de Kaliningrad (entre Pologne et Lituanie) témoignent de la spécificité de ce territoire, la question posée étant celle de son rôle dans la politique intérieure et extérieure de la Russie. Même si des situations géographiques similaires existent à travers le monde, la Russie rencontre une certaine difficulté à définir cette anomalie territoriale, désignée tantôt enclave, tantôt exclave. La région partage notamment avec d'autres cas semblables ce que l'on qualifie communément de «syndrome de l'exclave» : celui-ci se développe lorsque des territoires sont reconnus comme spécifiques, mais non leurs besoins qui ne sont dès lors pas pris en compte dans le cadre de mesures concrètes. Brouillant les cartes, le Kremlin semble, en fait, poursuivre simultanément deux stratégies à l'égard de Kaliningrad : en faire une forteresse militaire et/ou l'utiliser comme une plate-forme expérimentale des réformes économiques. Mais, indéniablement, la politique de Moscou est d'instrumentaliser la région afin de servir ses intérêts de grande puissance : en voulant asseoir sa souveraineté sur Kaliningrad, il a, selon l'auteur, transformé l'enclave en otage géopolitique. Que ce soit dans la manière dont elle a été utilisée par Moscou pour tenter d'entraver l'élargissement de l'Otan, dans la façon dont elle a été impliquée dans le projet de création d'une zone économique spéciale, ou dans son utilisation lors du débat sur les conditions et conséquences pour la Russie de l'élargissement de l'Union européenne, cette stratégie de l'otage a été systématiquement − avec ou sans succès − pratiquée. * Institut de relations internationales et de science politique, Université de Vilnius
    Kaliningrad, a Russian Geopolitical Hostage A View from Lithuania For the last fifteen years discussions on the role of Kaliningrad (situated between Poland and Lithuania) in Russian domestic and foreign policy bear witness to the special situation of this territory. Even if similar geographic situations exist around the world, Russia has found it difficult to define this territorial anomaly, referred to either as an enclave or exclave. Along with other similar cases, this region is experiencing what is commonly termed the “exclave syndrome” which develops when territories are considered to be special but their specific needs are not taken into account by implementing concrete measures. To confuse the issues, the Kremlin actually seems to be carrying out two strategies with regard to Kaliningrad : creating a military fortress and/or using it as an experimental base for economic reforms. Undeniably, Moscow's policy is to use the region as a tool for its world-power interests. In desiring to consolidate its sovereignty over Kaliningrad, the author of this article believes that the enclave as been transformed into a geopolitical hostage. No matter how used by Moscow, whether as part of an attempt to foil Nato enlargement, as a pawn in the project for the creation of a special economic zone, or as an issue in the debate on the conditions and consequences of the European Union enlargement for Russia, this hostage strategy has, with varying degrees of success, been put into action. * Institute of International Relations and Political Science, University of Vilnius
  • Les ports de la Baltique orientale. Persistance des territoires et mutations - Serry Arnaud p. 40-50 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Les années qui séparent l'indépendance des Etats baltes de l'élargissement européen ont été celles d'importantes et nombreuses mutations structurelles sur les rives de la Baltique. Le monde portuaire n'a pas échappé à cette indispensable réorganisation, d'autant plus que son importance dans l'économie des pays de la région est primordiale. Les ports sont révélateurs du rapide relèvement des Etats baltes et du difficile passage à l'économie de marché du voisin russe. Si les ports de la région sont aujourd'hui intégrés dans l'organisation maritime mondiale, avec le développement du transport par conteneurs et par ferries, leur spécificité réside dans cette importance du transit russe, notamment d'hydrocarbures, sans lesquels la plupart d'entre eux péricliteraient. La concurrence est par ailleurs très forte, qu'elle soit russo-balte ou intra-balte. L'organisation interne de la rangée a certes nettement évolué depuis la fin des années 1980, mais sa vocation semble rester semblable à celle qu'elle avait à cette époque, même si les techniques, les compétences et leur répartition sont différentes. Cette spécificité n'est d'ailleurs pas sans soulever quelques antagonismes qui pourraient assombrir un avenir pourtant promis à un important développement du trafic maritime dans la région. * Doctorant en géographie, CIRTAI, Université du Havre
    East Baltic Ports Persistence of Territories and Changes The years between independence of the Baltic States and European enlargement bore witness to substantial structural changes on the Baltic coasts. The harbor industry did not escape from this necessary reorganization, all the more so as its role is essential to the economies of the region. The ports bear witness to the Baltic nations' rapid recovery and neighboring Russia's difficulty in passing to a market economy. While, with the development of container and ferry transport, the ports of the region are now integrated into the world maritime organization, their specificity lies in the large scale of Russian transit, particularly of petroleum products, without which most would go under. There is strong competition, whether this be between Russia and the Baltics or inter-Baltic. The ports'internal organization has clearly evolved since the end of the 1980s but, while the repartition of technical level and competencies is no longer the same, its role has hardly changed since the previous era, raising some antagonisms which could a cast shadow on a promising future for maritime traffic in the region. * Doctorant in geography, CIRTAI, University of Le Havre
  • L'envol européen des Etats baltes. Ce que révèlent les réseaux aériens - Tétart Frank p. 51-58 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Après leur accession à l'indépendance en 1991, les Etats baltes ont créé leurs propres réseaux aériens à partir d'aéroports jusque-là intérieurs, grâce à des compagnies privées, semi-publiques ou à participation étrangère. Aujourd'hui, la réorientation du trafic, de l'espace ex-soviétique vers l'Europe, apparaît clairement au vu des destinations desservies. Toutefois, au-delà de ce constat global, un examen attentif des cartes présentant les liaisons aériennes établies par ces trois pays et leur fréquence, permet de dégager un certain nombre de différences résultant de la spécificité des intérêts politiques et économiques de chacun d'entre eux. La fréquence des vols dont Tallinn est le point de départ ou la destination montre ainsi l'étroitesse des liens existant entre l'Estonie et ses voisins scandinaves, l'aéroport de Copenhague lui servant, en outre, de hub. Le réseau aérien letton s'avère plus équilibré, car desservant un plus grand nombre de villes européennes (à l'exception de Paris) ; par ailleurs, il demeure assez bien connecté à trois Etats ex-soviétiques en raison de l'importante minorité russophone installée dans le pays. Enfin, le réseau de la Lituanie présente la particularité d'avoir développé le partage de numéros de vols avec des compagnies européennes, ce qui permet d'augmenter les fréquences des liaisons. *Analyste en géopolitique au Laboratoire d'études politiques et d'analyses cartographiques (LEPAC), Paris, et co-auteur de l'émission «Le dessous des cartes» (ARTE)
    The European Take Off in the Baltic States What the Air Traffic Networks Reveal After independence in 1991, the Baltic States created their own air traffic networks from previously domestic airports, through private, semi-public and partially foreign-owned companies. Today, it is clear that, in light of the destinations served, traffic is reorienting from ex-Soviet airspace to Europe. Taking a closer look at the destinations and flight frequencies in these three nations provides some insight into the political and economic interests of each. The high frequency of flights from and to Tallinn, with Copenhagen as hub, reveals Estonia's close links with its Scandinavian neighbors. Latvian traffic seems more balanced as it flies to a greater number of European cities (with the exception of Paris), because of its large Russian-speaking minority, it also remains well connected to three ex-Soviet states. The Lithuanian network differs in that it shares flight numbers with European companies, enabling it to increase its number of flights. * Analyst in geopolitics, LEPAC, Paris, co-author of broadcast «Le dessous des cartes» (ARTE)
  • Délocalisations dans les PECO. Retour sur des idées reçues - Benaroya François, Valersteinas Bruno p. 60-73 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Les délocalisations d'activités de production ou de services vers les PECO suscitent, en France notamment, bien des inquiétudes qui ont été encore avivées par l'élargissement de l'UE de 2004. Or, une analyse approfondie de ce phénomène montre que ces craintes sont dans bien des cas exagérées. Afin de pouvoir mesurer leur importance, il convient d'abord de définir précisément ce que sont les délocalisations, souvent amalgamées à un investissement ou à une opération de sous-traitance. Etablie sur une telle base, leur évaluation accrédite l'idée selon laquelle leur ampleur à ce jour demeure limitée : 10 % des investissements français réalisés dans les PECO, 20 % dans le cas de l'Allemagne. Si elles sont plus fréquentes dans les industries intensives en main d'œuvre peu qualifiée, elles commencent à toucher des activités de services à plus ou moins forte valeur ajoutée pour lesquelles les PECO sont relativement bien placés. Ceux-ci bénéficient, aux yeux des investisseurs occidentaux, d'un grand nombre d'atouts, même si le principal d'entre eux, la faiblesse du coût du travail, tend progressivement à s'amenuiser. Les délocalisations leur procurent des avantages non négligeables, et ce, sans avoir d'impact négatif sur le marché du travail des pays d'origine, si celui-ci est suffisamment dynamique. Enfin, l'adhésion de nouveaux membres à l'UE n'a pas accéléré les délocalisations vers ces derniers et devraient même, au contraire, en limiter les risques, à condition toutefois que les politiques adoptées par Bruxelles n'encouragent pas les entreprises à procéder à des déplacements d'activités artificiels. * Economistes
    Delocalizations in Central and Eastern Europe Old Ideas Revisited The delocalization of manufacturing or services towards Central and Eastern Europe is causing concern, particularly in France, all the more so with the 2004 EU enlargement. A deeper analysis of this issue reveals that these fears are often exaggerated. To assess their importance, it will first be necessary to determine precisely what delocalizations are as they are often confused with investments or sub-contracting operations. On this basis, the analysis gives credence to the fact that at present they are limited : 10 % of French investments in Central and Eastern Europe as opposed to Germany where the figure reaches 20 %. While they are more frequent in low-skilled labor intensive industries, they are beginning to extend to more or less high value-added service industries for which these countries are in a good position. In the eyes of Western investors, those possess substantial advantages, even if the main one, low labor costs, is gradually diminishing. Delocalizations provide them with substantial gains, without negative impact on the country of origin's labor market if the latter is sufficiently dynamic. Lastly, the entry of new EU members has not sped up delocalizations and should, on the contrary, limit the risks, as long as Brussels does not adopt policies which encourage companies to carry out unwarranted transfer of activity. * Economists
  • Les opinions publiques en Europe centrale. Sur l'Union européenne, avant et après l'adhésion - Neumayer Laure p. 74-87 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Les sondages réalisés en mai 2003 et octobre 2004 dans les nouveaux membres centre européens de l'Union européenne ne témoignent d'aucun bouleversement général des opinions publiques lors du passage du seuil symbolique de l'adhésion le 1er mai 2004. Ils soulignent en premier lieu la persistance d'évaluations spécifiques de l'adhésion dans chaque pays. Alors que la déception fortement perceptible en Pologne et en Hongrie se retrouve dans une moindre mesure en Slovénie, les taux de satisfaction vis-à-vis de l'appartenance à l'Union se maintiennent à un niveau élevé en Lituanie et en Slovaquie. Ils restent stables mais relativement bas en République tchèque et en Lettonie. Sur les questions liées à l'avenir de l'UE, l'enthousiasme marqué pour le développement d'une politique étrangère et de sécurité commune contraste avec le faible intérêt pour l'introduction future de l'euro en Europe centrale. Des différences apparaissent entre nouveaux et anciens membres de l'Union au sujet de l'adoption d'une Constitution pour l'UE, qui suscite un peu plus d'indifférence dans les pays entrants que dans les Etats membres de plus longue date. Enfin, ces enquêtes illustrent la stabilité des clivages socio-démographiques au sujet de l'intégration européenne qui sont apparus en Europe centrale au cours des années 1990. * Maître de conférences, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
    Public Opinion in Central Europe About European Union, Before and Since Integration Surveys carried out in May 2003 and October 2004, among the new Central European members of the European Union showed no radical changes in public opinion since the May 1st, 2004 symbolic passage. To begin with, they emphasize continuity of opinion within each country over membership. The highly visible disappointment in Poland and Hungary is reflected to a lesser extent in Slovenia, while satisfaction rates with regard to Union membership remain high in Lithuania and Slovakia. They remain stable but relatively low in the Czech Republic and in Latvia. With regard to issues concerned with the future of the EU, the marked enthusiasm for the development of common foreign policy and security contrasts with the slight interest in the future introduction of the euro in Central Europe. Old and new members differ on the adoption of a EU constitution, with the incoming states slightly more indifferent than the longterm members. Finally, these surveys showed no changes in the socio-demographical divide with regard to European integration which emerged in Central Europe during the 1990s. Lecturer, University Paris 1 Panthéon Sorbonne
  • La Tchétchénie sans Maskhadov - Le Huérou Anne, Merlin Aude, Régamey Amandine, Serrano Silvia p. 88-91 accès libre avec indexation
  • Le Comité PECO et le Colisee. Deux plateformes associatives - Lhomel Édith p. 92-97 accès libre avec indexation
  • Repères L'Est et l'Union européenne. Janvier-Février 2005 - Lhomel Édith p. 98-102 accès libre
  • Entendu et lu - p. 103-109 accès libre