Contenu du sommaire : Minorités et migrations en Bulgarie.

Revue Hommes et migrations Mir@bel
Numéro no 1275, septembre-octobre 2008
Titre du numéro Minorités et migrations en Bulgarie.
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Dossier: Minorités et migrations en Bulgarie.

    • Minorités dans les Balkans. - Jean-Arnault Dérens p. 6 accès libre avec résumé
      Depuis l'éclatement de l'Empire ottoman à la fin du XIXe siècle dans les Balkans, les frontières des nouveaux États ne correspondent pas aux lignes de partage linguistiques ou "nationales". Des populations originaires d'une nation peuvent ainsi être majoritaires dans une région d'un État autre que leur État national. Cette situation particulière pourrait expliquer les guerres passées et les tensions qui existent encore aujourd'hui, car si les minorités sont de plus en plus reconnues, personne ne veut appartenir à la minorité de l'autre.
    • Minorités, migrations et expérience ethnopolitique en Bulgarie. - Blagovest Njagulov p. 10 accès libre avec résumé
      Les multiples minorités qui résident sur le territoire bulgare ne posent pas de problèmes particuliers. Au cours de son histoire, l'État bulgare a adopté, envers ses minorités, une politique qui a oscillé entre tolérance et contrôle accru. Aujourd'hui, la politique clairement multiculturaliste est celle d'un véritable État démocratique. Cependant, les attaques de plus en plus vives envers le Mouvement des droits et des libertés -accusé d'être une "corporation ethnique" turque -tendent à montrer que tout ne se fait pas sans heurt. L'émergence du parti xénophobe et nationaliste Ataka en est la manifestation la plus visible.
    • La protection juridique des personnes appartenant à des minorités en Bulgarie. - Irena Iliéva p. 32 accès libre avec résumé
      De nombreuses minorités vivent sur le territoire bulgare en vertu de son histoire complexe. Ses minorités sont divisées en deux catégories : les "minorités historiques" dont les groupes prédominants sont les Rroms, les Turcs et les minorités dites "nouvelles" : Vietnamiens, Africains... La Constitution leur garantit un certain nombre de droits -linguistiques, éducatifs, culturels -tout en leur interdisant de fonder un parti sur des principes ethniques, raciaux ou religieux.
    • Eléments de politique linguistique à l'égard des minorités en Bulgarie. - Gueorgui Jetchev p. 40 accès libre avec résumé
      Avant son indépendance en 1878, la Bulgarie faisait partie de l'Empire ottoman. Cette histoire explique que des minorités turques et rroms vivent sur son territoire. Ainsi, la question de l'enseignement des langues minoritaires a toujours été une question présente dans ce pays. D'abord laissé au bon soin des minorités, l'enseignement des langues minoritaires a ensuite été organisé par le régime communiste pour ensuite être interdit par ce même régime. Aujourd'hui, l'enseignement de ces langues est de nouveau organisé par l'État avec un succès certain pour le turc, mais nettement moindre pour le rromani.
    • Le DPS: "parti chanière" sur la scène politique bulgare. - François Frison-Roche p. 52 accès libre avec résumé
      La Bulgarie abrite une forte minorité turque. Avant la chute du mur de Berlin, cette minorité subissait de nombreuses discriminations provoquant l'exil d'une partie de ces membres vers la Turquie. Aujourd'hui, comme les Rroms et les Pomaks, elle se regroupe derrière le DPS, un parti représentant la troisième force politique du pays. Décrié par les autres partis, le DPS est assimilé par le reste de la population bulgare à un parti communautaire, mais dispose d'un soutien indéfectible de ses membres, sans l'illusion d'aller au-delà.
    • Les Pomaks ou Bulgares musulmans. - Tanya Mangalakova p. 64 accès libre avec résumé
      Lorsque la Bulgarie faisait partie de l'Empire ottoman, une faible minorité de Bulgares s'est alors convertie à l'islam : les Pomaks. Ils vivent pour la plupart dans la région montagneuse du Rodhope et cohabitent harmonieusement avec leurs voisins chrétiens. Leur mode de vie les amène à rester beaucoup plus dans les villages de montagnes que les chrétiens, tout en se tournant vers la modernité, que ce soit en délaissant leur mode de vie traditionnel ou en émigrant à l'étranger. Cette évolution ne risque-t-elle pas de menacer la cohésion de cette communauté ?
    • Le voyage de l'identité: Rroms ou Tsiganes en Bulgarie. - Alexei Pamporov p. 76 accès libre avec résumé
      Si l'on associe au mot "Tsigane" une foule d'images stéréotypées dont, en premier lieu, celle d'un peuple vagabond, il s'avère que des Tsiganes s'étaient déjà sédentarisés dès le XVe siècle. De plus, au début du XXe siècle, l'immense majorité des Tsiganes vivant en Bulgarie étaient nés dans ce pays. Aujourd'hui, malgré les tentatives -de la part de certaines ONG -d'imposer le terme "rrom" à tous les Tsiganes et de leur trouver une origine indienne commune, il convient de constater qu'il n'y a pas un peuple rrom, mais des peuples tsiganes n'ayant pas la même histoire. Cependant, ces discours ont pu contribuer à faire émerger une identité commune.
    • Le rromani: une langue pauvre et nue? - Marcle Courthiade p. 88 accès libre avec résumé
      Aujourd'hui sonne l'échec de cinquante ans de politiques sociales appliquées aux Rroms : l'erreur radicale a été de traiter un peuple européen comme "du vent le jouet, du monde le rebut" -comme l'écrivait Rajko Duric. Avec ce malentendu destructeur qui a tout du cercle vicieux et refuse aux intéressés l'autonomie, la responsabilité et l'égalité, la langue rromani, ou plutôt sa négation, joue un rôle essentiel. En effet, cette langue n'est autre que le levier pouvant faire basculer le négatif des identités (a)sociales vers le positif de l'identité culturelle nationale, avec tous les trésors de son patrimoine -et inversement.
    • Migrations des Tsiganes en Europe, des années soixante à nos jours. - Elena Marushiakova et Vesselin Popov p. 100 accès libre avec résumé
      Depuis les années soixante, une importante vague de migration de Tsiganes de l'Est vers l'Ouest se développe. Elle s'inscrit dans le cadre de la migration des travailleurs, et l'ouverture des frontières de la Yougoslavie en 1968 accentue ce phénomène. Les Tsiganes ne sont pas, alors, distingués du reste de la population des gastarbeiters. Après la chute du Mur de Berlin, ce phénomène va s'accentuer et les pays d'Europe de l'Ouest vont gérer la situation de différentes manières, mais en considérant la plupart du temps comme nomades des populations qui ne le sont pas, et ainsi désocialiser des Tsiganes parfaitement sédentarisés dans leurs pays d'origine.
    • L'immigration en Bulgarie: esprit d'entreprise et questions d'intégration. - Anna Krasteva p. 112 accès libre avec résumé
      Avant la chute du mur de Berlin, l'immigration en Bulgarie était essentiellement politique, concernant surtout des étudiants boursiers et quelques réfugiés politiques. Depuis, la situation a beaucoup évolué : des Russes sont restés ; des Britanniques se sont installés, ainsi que des Africains, des Chinois et des Arabes, originaires du Moyen-Orient. Si ces immigrés sont confrontés à des problèmes d'intégration, les discriminations qu'ils subissent ne sont pas différentes cependant de celles que rencontrent les citoyens bulgares issus des minorités nationales.
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  • Musiques

  • Cinéma

    - André Videau p. 227 accès libre
  • Livres.

    - Mustapha Harzoune p. 230 accès libre