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Sombre perspective pour l'humanité : l'ambition de non-prolifération est en échec. Difficile, en effet, de dissuader ceux qui aspirent à posséder des armes nucléaires lorsque les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Chine les inscrivent dans leur doctrine militaire à long terme.

Etrange cacophonie roumaine en 2004-2005, dans une ambiance de mutation politique et de panache populiste. La crise exprime l'incertitude des appartenances : le pays cherche sa voie, entre l'attachement aux Etats-Unis, les exigences de l'Union européenne et un besoin de réassurance identitaire.

Les ONG sont-elles dignes de confiance ? Depuis le raz-de-marée qui a ravagé l'Asie du Sud-Est en décembre 2004, le formidable élan de générosité en faveur des victimes du tsunami a redonné une actualité aux interrogations anciennes sur leur gestion et leurs performances.

Bien sûr, il faut rappeler les statistiques du sida, connaître la pathologie. Mais l'expérience de l'affliction ne relève pas du seul langage de la médecine. Il faut tenter d'appréhender l'épidémie comme une réalité sociale, inscrite dans des histoires individuelles et collectives. Cette vérité élémentaire, bien des spécialistes l'ont oubliée.

Le destin a perdu les atours des dieux du Panthéon antique, mais se pare des nouveaux habits empruntés à la psychanalyse, à la génétique, à la médecine, aux sciences humaines : autant de déterminismes et de jeux d'influence qui l'emportent sur la force de la volonté et le désir de liberté.

A trop vouloir répondre à la question « Qu'est-ce qu'un prêtre ? », sans se demander qui sont les prêtres, on risque de tomber dans le piège des synthèses abstraites et de gommer ce qui fait du prêtre « le serviteur de l'inquiétude et l'homme du paradoxe », à la jonction de l'Evangile, de l'Eglise et du monde.

Le quarantième anniversaire du Concile, qui s'acheva le 8 décembre 1965, est l'occasion d'une relecture. En le resituant dans son contexte, on découvre que le problème était moins d'aller au monde que de réinterpréter l'expérience chrétienne dans l'histoire. Quelle vision des rapports entre Église et société nous lègue-t-il ?

Peut-être certains lecteurs se rappellent-ils avoir été éblouis en chantant les premières hymnes de Didier Rimaud dans la liturgie dominicale et dans les grands rassemblements : nous n'avions jamais parlé ni entendu à l'église une langue si forte et si douce...