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C'est en s'appuyant sur les masses paysannes que les communistes chinois ont renversé l'ancien régime ; mais quelle a été exactement la participation paysanne à la révolution ? Après avoir rappelé les principales phases de l'action paysanne entre 1919 et 1949, L. Bianco analyse et juge, en s'appuyant sur ses recherches personnelles : 1) l'agitation paysanne non communiste dans la Chine contemporaine ; 2) la coopération entre communistes et paysans dans le combat révolutionnaire. Il conclut en refusant de substituer au mythe du messianisme prolétarien celui d'un messianisme paysan qui invoque assez souvent l'exemple chinois.

Invité par le ministre égyptien de l'agriculture à fournir un rapport sur les problèmes agraires de la R.A.U., l'auteur préconise de limiter le surpeuplement, d'intensifier la production des fruits et du fourrage, d'introduire des vaches et des chèvres hautement laitières, de sélectionner les plantes. Il est partisan d'un encadrement technique à l'aide de coopératives, solution qu'il préfère aux fermes d'Etat, la bureaucratisation étant de toutes façons excessive. L'arrosage devrait être mieux contrôlé, l'eau utilisée par les agriculteurs devrait être payée afin d'éviter le gaspillage. Les importations devraient être réduites et les exportations, notamment de fruits, de légumes et de tabac, accrues. Enfin l'autosatisfaction devrait faire place à l'autocritique.

Au lendemain de la deuxième guerre mondiale où la Turquie avait réussi à ne point prendre part, Mendérès avait jugé bon de renforcer la garantie que constituait l'entrée de la Turquie dans l'O.T.A.N. en multipliant les pactes régionaux et les accords avec les Etats-Unis afin de parer aux visées de Staline. Depuis la « révolution » de 1960, Ankara a assoupli sa politique étrangère en concluant des accords simplement bilatéraux avec ses voisins des Balkans, en améliorant ses rapports avec Moscou, et en révisant le statut des bases et installations américaines. Depuis la révolution de 1960, aussi bien, le gouvernement turc doit tenir compte de l'opposition parlementaire, de l'armée et de l'opinion publique qui a commencé à manifester l'intérêt qu'elle prend à la politique étrangère en 1964 à l'occasion de la crise de Chypre.

Ayant été tous deux sous la tutelle ottomane, puis sous la tutelle britannique, l'Irak et le Koweit ont des liens historiques et juridiques ; leurs populations sont très proches ; leurs économies complémentaires. Il serait désirable, dans l'intérêt des deux pays, d'aboutir à une solution politique qui permette d'exploiter en commun leurs deux atouts permanents : les possibilités agricoles de l'Irak et la situation géographique très favorable du Koweit sur le golfe Persique. Ceci en utilisant les possibilités financières qu'offre encore, à l'heure actuelle, l'exploitation rationnelle du pétrole.

La non-prolifération des armes nucléaires est un objectif que la communauté des nations poursuit depuis de longues années. En janvier 1968, les négociations sont entrées dans une phase décisive avec le dépôt par les Etats-Unis et l'Union soviétique d'un projet commun de traité. Ce texte n'a pas obtenu l'approbation de tous les Etats représentés au comité des dix-huit sur le désarmement et a soulevé des résistances en Allemagne. On ne sait si le traité sera ouvert à la signature à l'issue du débat en cours devant l'Assemblée générale des Nations unies, mais son adoption n'aura de signification que s'il s'inscrit dans la perspective d'une réglementation générale des armements.