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Fermement attachés aux principes des Nations-Unies, les Canadiens sont aujourd'hui divisés sur leur rôle à l'intérieur de l'OTAN. Mais il y a chez eux peu de divergences en ce qui concerne l'attitude vis-à-vis des blocs et du Tiers-Monde. (On notera l'accroissement des relations avec le Japon, l'encouragement à l'immigration japonaise et l'attitude indépendante envers la Chine). Les Canadiens cherchent avant tout à garder leur indépendance en face du géant américain. C'est une des raisons pour lesquelles ils n'ont pas adhéré à l'Organisation des Etats américains. Le Commonwealth a aidé le Canada à asseoir son prestige international et mérite d'être sauvegardé, le temps d'aplanir les difficultés en Asie et en Afrique. Puissance moyenne, le Canada a cherché à jouer un rôle de médiateur, mais les résultats ont été décevants. C'est pourquoi la politique étrangère du Canada est susceptible d'être modifiée dans un proche avenir.

La Roumanie n'a cessé, depuis ces dernières années, de développer ses relations internationales dans les domaines économique, politique et culturel, avec un nombre toujours plus grand d'Etats. Sa politique extérieure est basée sur le principe du respect de la souveraineté et de l'indépendance nationales, de l'égalité en droits, de la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays. La consolidation de la paix dans le monde, d'après ses dirigeants, dépend des efforts de toutes les nations, grandes et petites, qui, tout en reconnaissant la réalité des situations créées par la dernière guerre mondiale, devraient s'efforcer de régler leurs problèmes en excluant tout recours à la force.

Etant donné sa situation géographique et sa politique d'ouverture à l'Est, la République Fédérale d'Allemagne ne pouvait se désintéresser du mouvement de libéralisation en Tchécoslovaquie et de l'occupation de ce pays par les forces du Pacte de Varsovie. Tirant les leçons de cette crise, l'opinion allemande souhaite un renforcement de l'OTAN et la relance de l'unification européenne. C'est pourquoi les entretiens que le général de Gaulle a eus à Bonn, dans le cadre des consultations régulières franco-allemandes, revêtaient une telle importance. L'opinion allemande s'est montrée déçue du résultat de ces entretiens. Bien qu'on ait fait souvent état, dans la presse, de la nécessité de réorganiser la politique européenne de Bonn, il est probable que le gouvernement fédéral maintiendra sa ligne de conduite : qu'il évitera une rupture avec la France et qu'il poursuivra sa politique de détente et de rapprochement avec l'Est.

Alors que la S.D.N. avait prévu une réglementation du commerce des armes et organisé une certaine publicité des transactions opérées par les principaux pays producteurs, les rédacteurs de la Charte des Nations Unies ont méconnu ce problème qui n'a pas été évoqué devant les instances internationales depuis la fin de la seconde guerre mondiale. L'intensité de la compétition entre les Etats dans ce domaine et les risques résultant d'une prolifération anar-chique des armes, surtout dans les pays du Tiers Monde, requièrent impérativement l'attention de la communauté internationale. Un accord mondial sur le commerce des armes apporterait une contribution essentielle à l'œuvre du désarmement.

L'examen de l'attitude travailliste concernant l'application de la doctrine de la porte ouverte dans les territoires dépendants constitue un excellent moyen d'éclairer les variations et les ambiguïtés du Labour, les contradictions entre son héritage doctrinal, ses stéréotypes, les exigences de la situation objective changeante, ses intérêts réels et supposés. Nous exposerons d'abord, dans l'ordre chronologique, les attitudes du Labour et nous tenterons de les expliquer ensuite.

Un essai d'interprétation de la guerre froide et des réflexions sur les problèmes posés par la prévision en matière de politique internationale, par celui qui fut le chef du Policy Planning Staff pendant des années décisives.