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Comment peut-on imaginer les conséquences internationales de la fin de la guerre au Vietnam, la fin de cette guerre intervenant dans un contexte local politique et militaire qui peut d'ores et déjà être dessiné ? La fin de cette guerre ne peu manquer d'avoir des conséquences importantes sur le comportement international des Etats-Unis, en particulier sur les relations des Etats-Unis avec le Tiers-Monde et sur la politique des Etats-Unis en Asie. L'établissement de la paix au Vietnam constitue aussi un facteur nouveau dans l'évolution des relations américano-soviétiques. La paix peut également avoir une influence sur l'évolution des relations américano-chinoises. En bref, la dialectique des relations triangulaires peut se trouver modifiée. En ce qui concerne l'Europe, il est peu vraisemblable que cet événement ait des conséquences importantes. Les Etats-Unis ne paraissent pas devoir modifier sensiblement leur politique ni l'Union soviétique la sienne. On peut toutefois penser que le rapprochement soviéto-américain, stimulé par la paix au Vietnam et par la mise en place d'une nouvelle administration aux Etats-Unis, rend possible en Europe une redistribution des rôles.

Depuis cent ans, on discute de l'appartenance de l'Angleterre à l'Europe. Les guerres sur le continent n'ont jamais laissé l'Angleterre indifférente. Mais il ne s'agit plus aujourd'hui de conflit armé. Si l'unité de l'Europe se fait en y intégrant la Grande-Bretagne, un problème de prépondérance se posera. Or, depuis un siècle, les destinées de la France et de l'Angleterre sont parallèles, avec quelques décalages. Il était intéressant d'analyser les rapports de puissance entre les deux pays durant cette période pour établir les conditions actuelles d'une éventuelle rivalité en Europe en face des deux grandes puissances qui dominent le monde.

Quatre organisations internationales européennes, une organisation à vocation universelle et trois organisations de caractère « occidental », s'efforcent de promouvoir ou de consolider la « détente » en développant les relations commerciales, culturelles ou techniques entre l'Europe de l'Ouest et l'Europe de l'Est. Chaque organisation a ses méthodes, ses objectifs et sa composition géographique. Mais toutes ces organisations ont un but commun : mettre en œuvre une coopération internationale qui atténue ou même efface les effets de la division de l'Europe. L'auteur dresse le bilan des résultats obtenus : ceux-ci dépendent de la nature de chaque organisation. Au printemps de 1968, des possibilités intéressantes commençaient à se dessiner, après des années de « guerre froide ». Au lendemain de l'affaire tchécoslovaque, que peut-il se passer ? Le développement des contacts techniques entre l'Est et l'Ouest a l'avantage de ne pas trop dépendre du contexte politique général. On peut donc en attendre, même dans des circonstances difficiles, une amélioration des relations entre les deux parties de l'Europe. L'Est ne peut y voir systématiquement des tentatives d'infiltration ou de subversion. Les efforts des organisations internationales européennes ne sont-pas toujours spectaculaires ; ils n'en sont pas moins nécessaires à la « détente ».