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Le but de cet article est d'éclairer, à l'aide des concepts et des résultats de la comptabilité nationale, certains phénomènes financiers dont aucun ne peut être traité en le séparant des autres actes économiques. La première partie traite des trois catégories d'opérations comptables. Le caractère particulier des opérations financières y est mis en évidence ainsi que leurs liaisons avec les deux autres catégories. A partir de ces précisions, la signification de l'équilibre épargne-investissement et les mécanismes sous-jacents, sujets de la seconde partie, peuvent être plus complètement explicités. Il est notamment souligné que les institutions financières prises dans leur ensemble créent leur passif à partir de leur actif. Cela permet d'analyser le rôle des institutions financières et de le relier à la politique économique et financière générale et aux comportements statistiques des différents agents qui devraient être étudiés plus attentivement. La troisième partie cherche à illustrer, en se limitant presque exclusivement au moyen terme, les résultats proposés précédemment. La difficulté des projections effectuées à l'aide de la comptabilité nationale apparaît, d'abord, comme un cas particulier des problèmes que pose toute analyse structurale. L'exposé et la discussion de certains débats qui ont été menés au sein du groupe de l'équilibre, pendant l'élaboration du Ve Plan, servent d'exemples.

The theory of organisations is presently the under-developped part of Economies. It should at least be able to explain why centralized structures and hierarchies are so common in societies. The existence of these structures has two reasons. One is the logics of domination and the necessities of coordination constraints. The other one stems from the means and needs of information transfers in society. This article studies the latter effect. It proves the following theorem : the optimal structure of a network of information channels between members of a society is centralized if each member must receive from each other one an information which is specific according to the receiver, and if channels are sufficiently more expensive than messages. This result is the starting point of a more developped theory, the main directions of which are mentioned here. Then, this article shows why hierarchy can be the optimal structure for informational reasons, and how some decentralization of decisions is possible in such an organization by considering hierarchy as a sequential division of labor.

La fonction de demande de monnaie est étudiée successivement sous deux aspects : selon la théorie néo-quantitativiste (Chicago) et d'après les principes de la préférence pour la liquidité (type « keynésien »). Après avoir établi une formulation des deux modèles, une étude économétrique vise à apporter une vérification de l'un et de l'autre. Le premier modèle paraît davantage approprié aux problèmes de longue période ; le modèle keynésien s'adapte mieux à la courte période. Les données de base sont des statistiques françaises de 1920 à 1966, à l'échelon annuel. Les modèles sont enfin étendus jusqu'à prévoir pour 1967 et 1968.

Le système Parodi inspire-t-il encore, malgré les déformations qu'il a subies depuis 1945 (date de son institution), le comportement de rémunération des entreprises ? Ce système avait une double signification : a)— II permettait de classer, sur la base de l'expérience professionnelle, la main-d'œuvre d'une entreprise dans des catégories présumées homogènes auxquelles était associé un niveau de salaire, de telle sorte que l'appartenance d'un individu à une qualification permettait de déterminer son salaire. L'analyse statistique des salaires moyens par qualifications de 73 entreprises de la métallurgie française montre que le lien salaire-qualification conserve encore quelque actualité, bien qu'on ne puisse, sur la base de cet échantillon, en déterminer la nature. b)— Ce système instituait entre les catégories une hiérarchie salariale impérative pour toutes les entreprises. L'analyse de ces mêmes données montre: c)que les comportements hiérarchiques d'entreprise, malgré certaines différences, peuvent être regroupés en quatre catégories aux caractéristiques communes ; d)que la hiérarchie Parodi paraît encore influencer assez largement le comportement des entreprises.

On peut assez aisément représenter l'imbrication des décisions de gestion au moyen de graphes séquentiels. L'algorithme de Bellman s'attache à déterminer le chemin optimal dans un tel graphe, mais cette méthode peut être raffinée de diverses manières, notamment en jumelant la programmation dynamique et les multiplicateurs de Lagrange ou encore par les méthodes S.E.P. (branch and bounds). Après une brève introduction montrant comment il est possible de formaliser l'enchaînement des décisions sous une forme graphique, mais sans rappeler ce qu'est la programmation dynamique, l'auteur souligne des limites de cette méthode, puis montre comment il est possible de les dépasser en prenant compte des fonctions de coût non additives comme le taux de rentabilité ou des contraintes exogènes (enveloppe budgétaire...). La procédure S.E.P. fait l'objet d'un rapide exposé méthodologique et d'exemples numériques didactiques.