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Revue Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) Mir@bel
Titre à cette date : Observations et diagnostics économiques
Numéro No 35, 1991
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Chronique des tendances de la société française - Louis Dirn, L. Duboys Fresney, OFCE, H. Mendras, M. Forsé, N. Herpin, J.-H. Déchaux, Y. Lemel p. 7-19 accès libre avec résumé avec indexation
    La modification du partage de la valeur ajoutée dans les années soixante-dix, au profit de la part salariale, est due en partie à l'accroissement de la dépense sociale — et des prélèvements sociaux — consécutif au ralentissement de la croissance qui suivit le premier choc pétrolier. Entre 1970 et 1981, l'alourdissement de la dépense sociale — exprimé en pourcentage du PIB — est très comparable dans trois grands pays européens : la France, la RFA et le Royaume-Uni. Cependant, l'évolution du partage de la valeur ajoutée y est très différente : très forte poussée de la part salariale en France, stabilité en RFA, baisse au Royaume-Uni. Cette étude a pour objectif d'analyser dans quelle mesure les disparités existant entre ces trois pays dans le mode de financement de la protection sociale peuvent expliquer ces divergences d'évolution. En France, la part de la dépense sociale financée par la fiscalité est très faible. La charge repose à presque 80 % sur des prélèvements sociaux assis sur la rémunération des salariés. L'évaluation des contributions des salaires nets et des cotisations sociales à l'évolution des parts salariales permet de montrer que les disparités de mode de financement ont constitué un facteur évident — sans être le premier — de différenciation du partage de la valeur ajoutée. Le déterminant majeur réside dans les évolutions des parts salariales nettes de cotisations sociales. Ce sont elles, pour l'essentiel, qui expliquent les divergences entre pays. Plus précisément, la disparité d'évolution des parts salariales entre la RFA et la France est déterminée — pour les quatre cinquièmes — par l'inflexion du pouvoir d'achat des salaires nets allemands, juste après le premier choc, tandis que prévaut en France une assez forte rigidité salariale. Entre le Royaume-Uni et
  • Croissance, emploi et chômage dans les années quatre-vingt - Pierre-Alain Muet, Christine Carl p. 21-55 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Les années quatre-vingt ont été marquées, dans les pays de la Communauté européenne, par la persistance d'un chômage élevé qui contraste avec le retour au plein emploi de l'économie Nord américaine. Les trois premières parties de I' article analysent l'évolution de l'emploi, de la population active et du chômage dans les pays industrialisés au cours des trente dernières années, en relation avec la croissance démographique et économique. La dernière esquisse une interprétation des facteurs qui ont conduit au chômage massif des pays de l'Europe communautaire. On montre notamment que les politiques économiques menées des deux côtés de l'Atlantique et leur interaction ont joué un rôle déterminant dans la lenteur de la croissance européenne et la persistance du chômage.
    One of the main characteristics of the eighties was the high level of unemployment in the EEC countries, which strongly contrasts with the return to full employment in the United-States. The first three parts of this paper analyse how labor force, employment and unemployment evolved during the last thirty years, in relation to demographic and economic growth. The last part tries to highlight the factors which lead to the mass unemployment in European countries. The explanation assigns a crucial role to the economic policies conducted in the United- States and in Europe, as well as to their interactions.
  • Mesure de la productivité et fluctuations économiques - Catherine Bruno, Lucrezia Reichlin p. 57-76 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Etude empirique des sources de fluctuations d'une mesure de la variation de la productivité totale des facteurs que les auteurs appelent résidu de croissance. L'étude est menée pour 6 secteurs d'activité de 5 pays de l'OCDE. (6 tableaux + 5 graphiques + 17 références bibliographiques).
    This paper analyses the sources of fluctuations of the Solow residual. This is a widely used measure of growth of total factor productivity. The analysis is conducted on data on six sectors manufacturing, energy, market and non-market services, building construction), five OECD countries (France, West Germany, Italy, USA) from 1960 to1983. Results show that fluctuations of the Solow residuals are specific, but common to all the countries considered. Moreover affect all sectors with the same sign. These two features of the dynamics of the residual indicate that its dynamics cannot be explained by shocks originated from the supply side and that measure of productivity growth is contaminated by movements aggregate demand.
  • Révisions successives des comptes nationaux et de l'emploi, quelques ordres de grandeurs - Gérard Cornilleau, Alain Gubian p. 77-134 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Les comptes économiques trimestriels et annuels sont l'objet de plusieurs révisions successives qui s'étalent sur quatre ans et peuvent conduire à des modifications importantes des évaluations initiales. On ne peut donc pas utiliser sans précaution les informations statistiques relatives au passé le plus proche, notamment lorsqu'il s'agit d'établir une prévision. C'est ce que montre cet article qui analyse les révisions successives des comptes nationaux ainsi que celles qui affectent les estimations de l'emploi.
    The annual and quaterly National Accounts are regularly revised. The routine process of accounts' revisions takes four years, and often lead to substantial changes of the initial figures. Therefore, one has to be very precautionous in using recent figures, especially for forecasting purpose. The paper adresses this problem by analyzing the revisions of National Accounts and employment figures.
  • Le pouvoir des banques sur le marché du crédit : essai de comparaison internationale - Thierry Chauveau, Dhafer Saidane p. 135-166 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    La structure du marché bancaire a souvent fait l'objet d'analyses fondées sur le modèle SCP (Structure-Comportement-Performance). Des critiques à l'égard de cette approche ont été formulées par les partisans de la « Nouvelle économie industrielle ». Elles suggèrent d'endogénéiser la structure du marché et de mesurer le pouvoir de marché. Nous développons ici une approche théorique et empirique de la mesure du pouvoir des banques sur le marché du crédit. Le modèle est appliqué à divers marchés de crédits dans trois pays de l'OCDE. Les États-Unis apparaissent proches de l'archétype de la concurrence parfaite alors que les banques françaises ont un pouvoir assez important sur les marchés de crédit aux particuliers mais nul sur les marchés de crédits aux entreprises. Les résultats obtenus pour l'Allemagne sont proches de ceux obtenus pour la France.
    In the sixties, the SCP (Structure-Conduct-Performance) paradigm used to be reffered to, by economists analyzing the banking market structure. Such a point of view was challenged by the New Industrial Economic School. It was emphasized that market structure should be determined endogeneously and that market power should be measured. This paper develops a theoretical and an empirical approach on market power applied to credit markets. Our model is applied to three OECD countries. In the United States credit markets appear to be close to perfect competition. In France and in Germany banks have a high market power, as far as credits to households are concerned.
  • Financement de la protection sociale et évolution de la part salariale : une comparaison de trois économies européennes à l'épreuve des chocs pétroliers des années soixante-dix - Gérard Tasso p. 167-204 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    La modification du partage de la valeur ajoutée dans les années soixante-dix, au profit de la part salariale, est due en partie à l'accroissement de la dépense sociale — et des prélèvements sociaux — consécutif au ralentissement de la croissance qui suivit le premier choc pétrolier. Entre 1970 et 1981, l'alourdissement de la dépense sociale — exprimé en pourcentage du PIB — est très comparable dans trois grands pays européens : la France, la RFA et le Royaume-Uni. Cependant, l'évolution du partage de la valeur ajoutée y est très différente : très forte poussée de la part salariale en France, stabilité en RFA, baisse au Royaume-Uni. Cette étude a pour objectif d'analyser dans quelle mesure les disparités existant entre ces trois pays dans le mode de financement de la protection sociale peuvent expliquer ces divergences d'évolution. En France, la part de la dépense sociale financée par la fiscalité est très faible. La charge repose à presque 80 % sur des prélèvements sociaux assis sur la rémunération des salariés. L'évaluation des contributions des salaires nets et des cotisations sociales à l'évolution des parts salariales permet de montrer que les disparités de mode de financement ont constitué un facteur évident — sans être le premier — de différenciation du partage de la valeur ajoutée. Le déterminant majeur réside dans les évolutions des parts salariales nettes de cotisations sociales. Ce sont elles, pour l'essentiel, qui expliquent les divergences entre pays. Plus précisément, la disparité d'évolution des parts salariales entre la RFA et la France est déterminée — pour les quatre cinquièmes — par l'inflexion du pouvoir d'achat des salaires nets allemands, juste après le premier choc, tandis que prévaut en France une assez forte rigidité salariale. Entre le Royaume-Uni et la France, l'essentiel de la disparité provient d'une évolution nettement plus favorable du prix relatif de la consommation au Royaume-Uni. Ces résultats ne remettent pas pour autant en cause le bien- fondé d'une avancée de la fiscalisation. L'exemple du Royaume-Uni l'atteste : dans ce pays, la part des entreprises au sein de la valeur ajoutée s'effondre juste après le premier choc, mais se redresse de façon spectaculaire entre 1975 et 1979. Or, ce redressement, qui ne se produit pas en France, fut largement facilité par le degré élevé de fiscalisation au Royaume-Uni.
    During the 70s, the share of wages in value added has increased almost everywhere, while there has been a substantial increment in social expenditures — and social contributions — following the slowdown in economic activity in the aftermath of the first oil shock. From 1970 to 1981, the magnitude of the change in social expenditures — as a percent of GDP — is similar in the three European countries under examination : France, the Federal Republic of Germany (FRG) and the United Kingdom (UK). However the changes in primary income distribution are markedly different : strong increase in the share of wages in France, stability in Germany, decrease in the UK. The purpose of this study is to determine the extent to which these divergent evolutions can be attributed to different modes of financing social protection. In France, the share of social expenditures that is tax- financed is very small ; almost 80 % of social expenditures are covered by social contributions levied on wage-earners compensation. A precise evaluation of the contributions of net wages and social contributions to the evolution of wage shares shows that differences in the source of financing have been a major determinant — though not the most important one — in the divergence of wage shares. More important though are the differences in the evolution of net wage shares, which are the main factor behind the disparities observed. Comparing France with the FRG, it is shown that four fifths of the spread can be attributed to a marked slowdown in the growth of German net real wages immediately after the first oil shock, while French wages exhibit a relatively high degree of rigidity. The divergence between France and the UK is mostly attributable to the much more favourable evolution of the relative price of consumption in the UK. These results are nevertheless in broad agreement with the idea that tax financing is to be encouraged. Indeed, in the UK, while the firms' share in value added collapsed in the immediate aftermath of the first oil shock, it soared back up from 1975 to 1979 ; this reversal, which is not observed in France , has been greatly facilitated by the fact that a large fraction of social expenditures is tax-financed in the UK.
  • Chronologie 1990 - Sylvie Le Golvan p. 205-223 accès libre avec résumé avec indexation
    Chronologie des événements en France et à l'étranger en 1990.
  • Summaries in English - p. 225-227 accès libre