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Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) Titre à cette date : Observations et diagnostics économiques |
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Numéro | No 21, 1987 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Chronique de conjoncture
- Le sursis - Département des diagnostics de l'OFCE, Philippe Sigogne, Philippe Aroyo, Véronique Riches, Richard Wind, Françoise Milewski, Alain Gubian, Véronique Przedborski., Monique Fouet, Jacques Adda p. 5-78 Après les bouleversements qui avaient marqué l'année 1986, une série de pauses ou de remises en ordre se sont effectuées en 1987. Le dollar a cessé de se déprécier. Le prix du pétrole, revenu à 18 dollars le baril, s'est stabilisé à ce niveau. La croissance économique s'est poursuivie à un rythme lent dans les économies dominantes. Les importations mondiales de produits manufacturés ont continué à progresser modérément, tandis que les parts de marché se rééquilibraient un peu entre les grands pays industrialisés. Le climat des affaires s'en trouve amélioré depuis quelques mois. Mais tout cela ressemble plus à un sursis qu'à la première phase d'une croissance économique mondiale stable. Les équilibres observés récemment sont fragiles. Le risque majeur est celui de l'amorce d'une dépréciation incontrôlée du dollar suscitant une réaction restrictive de la politique monétaire américaine. En effet les préoccupations inflationnistes sont grandes bien que la réalité ne soit pas pour le moment alarmante. Même si une telle éventualité était évitée, l'économie américaine risque de s'engager dans une phase de récession au cours de l'année 1988. Le Japon et la RFA ne seront guère dynamiques. Le Royaume-Uni et l'Italie, actuellement à contre-courant, verront leur croissance se ralentir. La légère remontée des cours des matières premières, énergétiques et autres, alimentera un peu les importations des zones en développement. Mais au total le commerce mondial ira en se ralentissant. En France une reprise de l'activité est probable au cours des mois à venir. Mais elle serait de faible ampleur, le PIB progressant de 1,4 % en 1987 et 1,8 % en 1988. La consommation des ménages n'est désormais plus soutenue par des salaires réels en hausse. Seule subsiste la croissance des revenus non salariaux, complétée par des baisses d'impôts. Mais la nécessité de comprimer les déficits des régimes sociaux impose de limiter les revenus indirects ou d'élever les cotisations. Le résultat est identique pour le revenu des ménages : une faible croissance. Le crédit à la consommation prend le relais et atténue pour les achats les fluctuations trimestrielles du revenu, permettant une croissance de l'ordre de 2 % de la consommation. L'investissement des entreprises a pu et pourra encore progresser davantage que l'activité grâce à l'assainissement financier qui a résulté de la politique salariale, puis de la baisse du prix du pétrole. Les restructurations se développent, mais, en l'absence d'une demande en forte croissance, on imagine mal comment l'effort d'équipement pourrait s'intensifier à l'avenir. Les révisions en baisse des projets des entreprises pour 1987, opérées entre la fin de 1986 et le printemps 1987, illustrent en France comme ailleurs cet obstacle. A l'exportation les performances resteront médiocres. Des pertes de parts de marché sont encore certaines même si elles sont atténuées par la légère reprise de la demande des pays en développement et le succès de secteurs tels l'aéronautique civile et l'automobile. Et la croissance de la demande intérieure, pourtant faible, ne se transmettra que partiellement à la production du fait d'importations élevées. C'est le coût du handicap de la faible compétitivité externe : un creusement du déficit commercial peut aller de pair avec une faible croissance. Un peu plus de 3 % de hausse de l'investissement en 1987 et en 1988 suffisent à dégrader le solde extérieur, mais pas à remettre les produits nationaux au niveau des produits concurrents. Le contre-choc pétrolier n'aura ainsi permis qu'une année d'excédent des paiements courants, 1986. On s'éloigne désormais de l'équilibre, alors que le déficit énergétique est réduit et que la demande en France risque d'être plutôt inférieure à celle de ses partenaires.The Respite Département des diagnostics de l'OFCE Following the upheavals of 1986, 1987 has so far been somewhat calmer. The depreciation of the dollar came to an end. The price of oil has come back to 18 $/bl and stabilised. Slow economic growth has continued in the major industrialised countries. World trade of manufactured goods continues to follow a slow upward trend, while the market shares of the main industrialised countries are slowly tending to display a more balanced pattern. Business conditions have therefore recently improved. But all this looks more like a respite than the first phase of stable world economic growth. The economic balances recently observed are indeed fragile. The major risk is of a rapid dollar fall that would trigger a restrictive monetary policy in the United States ; inflation is a major concern even if it does not yet show up. Even should this situation be avoided, the American economy is nervertheless likely to enter recession in 1988. Japan and Germany will lack dynamism. In the United Kingdom and Italy, where economic growth is currently fast, a slowdown will occur. A slight rise in the prices of oil and raw materials will enable LDC to increase their imports. But overall world trade will slacken. In France, economic growth will probably resume in the coming months but its magnitude will be small. GNP is projected to rise by 1,4 % in 1987 and 1,8 % in 1988. Household consumption is no longer sustained by real wages, which have stopped increasing, only by non- wage incomes and tax cuts. However social security deficits must be reduced, so that either benefits will have to be reduced or contributions increased. In any case, disposable personal income will slow down. Consumer borrowing will become more important so that consumption might rise by 2 %. Private productive investment has been able to grow, and will continue to do so, owing to an improvement in the financial situation of the firms that results from recent developments in the oil price and in wages. Restructuring continues, but that seems unlikely to lead to an acceleration in plant and equipment expenditures, given sluggish final demand. This appears clearly in the downward revision of planned expenditures recorded last spring in France as well as in other industrialised countries. Export performance will remain weak. Market shares will undoubtedly shrink despite the slight recovery of LDC imports and despite good performance in civil aeronautics and automobile vehicles. Production will not even keep pace with the small growth of final demand because imports will increase faster. Insufficient competitiveness accounts for the projected worsening of the trade deficit at a time when economic growth is slow. An increase of 3 % in productive investment in 1987 and 1988 will probably prove high enough to damage external trade but too low to restore competitiveness. The oil price fall will thus then have enabled France to record a current account surplus for only one year (i.e. 1986). An increased deficit will then be experienced, even though demand will lag behind that of France's economic partners.
- Le sursis - Département des diagnostics de l'OFCE, Philippe Sigogne, Philippe Aroyo, Véronique Riches, Richard Wind, Françoise Milewski, Alain Gubian, Véronique Przedborski., Monique Fouet, Jacques Adda p. 5-78
- Brésil : la quadrature du cercle - Jacques Adda p. 79-151 En mars 1986 les autorités brésiliennes lançaient le plan Cruzado de lutte contre l'inflation par la désindexation de l'économie. A l'inverse des politiques de régulation de la demande, qui ont clairement fait la preuve de leur inefficacité au Brésil dans la première partie des années quatre-vingt, le plan Cruzado s'inspirait d'une analyse qualitative du processus inflationniste qui trouve son fondement dans le « conflit distributif », expression désignant l'ensemble des actions et luttes des acteurs sociaux pour la préservation de leurs revenus réels dans un contexte de contrainte extérieure exacerbée. En codifiant ces conflits et en définissant les modalités du partage du revenu réel à travers les différentiels de vitesse d'ajustement des variables indexées (salaires, actifs financiers, taux de change...) l'indexation, formelle ou informelle, accentue la rigidité à la baisse du taux d'inflation. Le « choc hétérodoxe » vise dès lors à supprimer la composante inertielle de l'inflation sans faire retomber l'économie dans la récession. La désindexation s'accompagnait d'une réforme monétaire et d'un blocage transitoire de tous les prix de l'économie qui devaient aider à effacer la mémoire inflationniste du système. Au début de 1987 l'échec du plan Cruzado était manifeste : l'économie brésilienne connaissait pour la première fois l'hyperinflation, les réserves de change étaient épuisées et la récession semblait inévitable. Contrairement à ce qu'une approche superficielle pourrait suggérer, cet échec ne remet pas en cause la pertinence du diagnostic formulé sur la nature du processus inflationniste. Il s'explique d'abord par une mauvaise gestion de l'hétérodoxie : prolongation excessive, pour des raisons électorales, du blocage des prix, dérapage de la politique salariale, manque de flexibilité de la politique monétaire, incapacité à maintenir dans les limites prévues les besoins de financement du secteur public. Cet échec résulte d'autre part — et c'est là l'essentiel — de l'impossibilité de désamorcer le conflit distributif tout en poursuivant le transfert massif de ressources vers l'étranger imposé par le paiement des intérêts de la dette extérieure. Le moratoire partiel sur les intérêts de la dette décidé par le Brésil en février 1987 et le retour de la stagflation sanctionnent l'incompatibilité des objectifs poursuivis simultanément par la politique économique. Le plan Bresser, lancé en juin 1987, prend acte de cette incompatibilité et tente de réorienter l'économie vers un sentier de croissance non inflationniste par une gestion plus rigoureuse de l'hétérodoxie et le desserrement, difficile, de la contrainte extérieure.Brazil : The squaring of the circle Jacques Adda In March 1986 the Brazilian authorities launched the Cruzado plan aimed at fighting inflation by deindexing the economy. Differing radically from demand management policies that have proved clearly ineffective in the first part of the eighties, the Cruzado plan was based on a qualitative analysis of the inflationary process wich is derived from « distributive conflict ». This expression refers to agents'actions and struggles in order to preserve their real income in a context of strong foreign exchange restriction. Codifying these conflicts and the modalities of the real income distribution that derive from speed adjustment differentials of indexed variables (wages, bonds, exchange rates...), indexation — formal or informal — increases downwards inflexibility of the inflation rate. The ambition of the « heterodox shock » is to eliminate the inertial component of inflation without pushing the economy into recession. Deindexation is accompanied by monetary reform, and a general price freeze is supposed to help in cutting the inflationary memory of the economic system. At the beginning of 1987 the failure of the Cruzado plan was unquestionnable. The Brazilian economy experienced hyper-inflation for the first time, reserves had run out and recession looked unavoidable. Contrary to what a superficial approach could suggest, this failure does not invalidate the diagnosis formulated about the nature of the inflationary process. It can be explained first by a mismanagement of the heterodoxy : excessive prolongation of the price freeze, miscontrol of wage policy, lack of flexibility of monetary management, and incapacity to maintain financial borrowing requirements of the public sector within the limits planned. This failure results also — and this is the fundamental point — from the impossibility of resolving the distributive conflict while maintaining the massive negative transfer of funds imposed by the interest payments on foreign debt. The partial moratorium on debt interest decided in February 1987 and the reappearance of stagflation sanctioned the incompatibility between the different objectives of the economic policy. The Bresser plan, launched in June 1987, takes this incompatibility into account and tries to reorient the economy on to a non-inflationary growth path with a much more rigorous management of the heterodoxy and a slackening of the foreign exchange restrictions.
- Une projection à moyen terme de la dette des pays en développement débiteurs de la France - Gérald Collange, François Guillaumat-Taillet p. 153-190 Après le relatif apaisement qui a suivi la crise de l'endettement des PVD en 1981-1982, la situation financière apparaît de nouveau tendue entre débiteurs et créanciers. La dégradation récente des ratios d'endettement, parmi d'autres indicateurs, illustre le caractère préoccupant de la situation. Notamment pour les banques françaises dont les créances sur les PVD se montent à 400 milliards de francs. A partir d'un modèle qui vise à prendre en compte les déterminants du commerce qu'entretiennent les PVD, non seulement avec les pays de la zone OCDE, mais aussi entre eux, nous réalisons une projection de la dette des principaux débiteurs de la France à l'horizon 1990. Des simulations en variante sur les principales variables exogènes d'environnement international, ainsi que sur la capacité d'ajustement des pays débiteurs, permettent de tirer quelques enseignements sur la nature, l'ampleur et les perspectives de l'endettement des pays en développement. La situation apparaît à juste titre préoccupante et peu susceptible de se résorber d'elle-même. En revanche les projections montrent qu'aucune fatalité ne pèse sur le problème de l'endettement : il est possible d'agir avec efficacité, dans l'intérêt à la fois des débiteurs et des créanciers. Une croissance plus soutenue des économies industrielles constituerait la meilleure réponse, en agissant directement sur les volumes exportés par les PVD, donc sur leur niveau d'activité et en retour sur leur capacité d'importations et de développement. En l'absence d'une telle croissance, un desserrement sensible de la contrainte de financement pourrait provenir d'une détente sur les taux d'intérêt créditeurs. Dans le cas le plus défavorable, où l'environnement international resterait déprimé, la mise en œuvre de politiques de stabilisation (diminution de la dépense intérieure, dévaluation...) s'avérerait bien entendu coûteuse, mais efficace à moyen terme. Cependant les bénéfices à attendre d'une telle solution, peu favorable au développement des échanges et de la coopération internationale, seraient bien moindres, tant pour les pays endettés que pour les pays industriels.A Medium-term Projection of the Debt of the Developing Countries Indebted to France Gérald Collange, François Guillaumat-Tailliet After the easing that followed the 1981-1982 debt crisis, the financial situation of indebted countries has again worsened. Among other indicators, the recent deterioration of the debt ratios reveals how critical the present situation is. French banks are particularly concerned, since their assets on developing countries amount to 400 billion francs. We develop a model which takes into account the determinants of trade between developing and OECD countries, as well as between developing countries themselves. Then we estimate the debt of the main countries indebted to French banks. Alternative simulations are computed according to hypotheses on the value taken by the key exogenous variables. The results allow us to derive some conclusions about the nature, magnitude and prospects of the developing countries indebtedness. The situation appears rather serious and not likely to be resolved by itself. However, the projection results tend to suggest that no fatality hangs over the debt problem. It is indeed possible to act efficiently in the interest of both debtors and creditors. More sustained growth in industrial countries could be the best answer to the debt problem. It would boost LDC exports, increase their activity and imports and therefore improve their development. Failing such sustained growth in industrial countries, a reduction in interest rates could alleviate financial constraint. In the less favorable case of a continued depressed international environment, resorting to adjustment policies (i.e. reduction in domestic expenditures, devaluation of their currency) turns out to be efficient in the medium-term, but costly. However, the benefits from such a policy (which is unfavorable to trade and to international cooperation) would be much less for both industrial and developing countries.
- Le choix des ménages entre consommation et épargne en France de 1966 à 1986 - Henri Sterdyniak p. 191-210 Après avoir crû de 15,5 % en 1966 à 18,5 % en 1975, le taux d'épargne des ménages a diminué jusqu'à 12,3 % en 1985. L'article montre, grâce à l'analyse économétrique, qu'il est possible d'expliquer l'évolution du taux d'épargne à partir de trois déterminants. A court terme, l'inertie de la consommation face aux fluctuations du revenu joue un rôle primordial. A moyen terme, les ménages épargnent d'autant plus que l'inflation est forte et que le taux de croissance de leur pouvoir d'achat est élevé. Par contre la rémunération de l'épargne ne semble pas avoir d'influence sur le comportement de consommation.The Household Choice in France Between Consumption and Saving from 1966 to 1986 Henri Sterdyniak After increasing from 15.5 % in 1966 to 18.5 % in 1975, the household saving rate decreased to 12.3 % in 1985. This paper establishes, by means of econometric analysis, three main determinants of the evolution of the saving rate. In the short-run, the main determinant is the inertia of consumption relative to the fluctuations in income. In the medium term, households save more when inflation is high and when purchasing power is growing strongly. On the other hand, consumption behaviour does not seem to be much influenced by the rate of return on savings.
- Un modèle économétrique de déséquilibre à deux secteurs et son apport à l'analyse des politiques économiques - Patrick Artus, Sanvi Avouyi-Dovi, Jean-Pierre Laffargue p. 211-236 Cet article présente l'estimation, pour l'économie française, d'un modèle de déséquilibre distinguant le secteur exposé à la concurrence internationale et le secteur abrité, ainsi que son utilisation pour l'étude de politiques économiques. Les résultats de l'estimation réconcilient ceux obtenus antérieurement avec des modèles agrégés, qui concluaient à la prédominance du chômage keynésien depuis le deuxième choc pétrolier et les travaux sectoriels portant sur les exportations de produits manufacturés qui mettaient au contraire en évidence les contraintes résultant d'une insuffisance des capacités de production rentables (chômage classique). La production du secteur industriel a été principalement limitée par les capacités de production rentables ; celle du secteur abrité, qui représente les deux tiers du PIB, par l'insuffisance de la demande. Les simulations présentées dans la dernière partie de l'article montrent l'enrichissement que peut apporter un modèle de déséquilibre à deux secteurs et investissement endogène à l'étude des politiques économiques.A Disequilibrium Macroeconometric Model of the French Economy with two Sectors and Endogenous Investment Patrick Artus, Sanvi Avouyi-Dovi, Jean-Pierre Laffargue This paper presents a two sector, (tradable and non tradable) disequilibrium model, with endogenized investment, for France. The estimation results confirm those previously obtained both by aggregated disequilibrium models where keynesian unemployment prevailed after the second oil shock, as well as by the sectoral model or estimations of tradable goods export and import functions, when classical unemployment prevailed. Tradable sector production is constrained by profitable production capacity (classical unemployment) and the non tradable production sector (about two thirds of GDP) is limited by the weakness of demand. The simulations presented in the last part of the paper show how a two sector disequilibrium model with endogenized investment can improve political economic analysis.
- MICMAC : un logiciel micro-informatique pour l'analyse macroéconomique - Pierre-Alain Muet, Eric Bleuze, Christian Giraud p. 237-259 MICMAC est un logiciel Micro-informatique destiné à l'enseignement et à l'étude de la modélisation Macroéconomique. Elaboré à l'Observatoire français des conjonctures économiques, il s'appuie sur des enseignements, réalisés notamment à l'Ecole polytechnique et au Centre d'étude des programmes économiques. Le logiciel s'adresse également aux économistes d'entreprises qui désirent d'une part se familiariser avec la modélisation macroéconomique, d'autre part obtenir rapidement des ordres de grandeurs plausibles pour étudier l'impact de diverses mesures de politique économique ou d'aléas relatifs à l'environnement international (variation des cours du change, du prix du pétrole, de la croissance mondiale...). L'article présente trois utilisations usuelles du logiciel : 1 ) La réalisation de variantes. La variante étudiée est une relance de l'investissement public et son impact macroéconomique selon le mode de financement retenu : monétaire ou obligataire. 2 ) L'étude de la sensibilité de certains résultats à la valeur des coefficients d'un modèle. Deux exemples sont présentés : l'impact respectif des politiques d'offre et de demande selon la sensibilité de l'investissement à la demande et aux profits et l'impact macroéconomique d'une dévaluation selon la valeur des paramètres de la boucle prix-salaires. 3 ) L'analyse d'une politique budgétaire : on reprend avec le logiciel MICMAC l'étude de l'impact macroéconomique du budget de 1987, étude réalisée antérieurement avec le modèle OFCE-trimestriel.MICMAC : A Micro-Processing Software for the Macroeconomic Analysis Pierre-Alain Muet, Eric Bleuze, Christian Giraud MICMAC is a « Micro-processing program » developed for studying Macroeconomic modelling. Built by OFCE, it is based upon research undertaken in particular at the « Ecole Polytechnique » and at the « Centre d'étude des programmes économiques ». The program is appropriate for economists who wish, on the one hand to undertake macroeconomic modeling and also, on the other hand, for those who need to obtain plausible values for economic figures. This should be a first step before studying the impact of various measures of the economic policy or risks related to the international environment, such as exchange rate variation, the oil price, or world growth. The paper presents three possibilities of using the software. 1) Making variants. The variant studied in this article is an increase in public investment and its impact according to the type of financing selected : monetary or public-debt. 2) Studying the sensitivity of results depending on values for certain coefficients. Two examples are considered : first, the respective impact of supply and demand policies according to the sensitivity of investment for demand and profits ; and second, the macroeconomic impact of a depreciation according to the parameters of the wage-price relation. 3) Analysing a budget policy : MICMAC is used to the macroeconomic impact of the 1987 budget previously made with the OFCE quarterly model, is presented with MICMAC.
- Summaries in English - p. 261-264
- Index des auteurs - p. 265-266
- Table des matières des Revues et des Lettres de l'OFCE - p. 267-274
- Cahier de graphiques - p. 280