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Revue Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) Mir@bel
Titre à cette date : Observations et diagnostics économiques
Numéro No 9, 1984
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Chronique de conjoncture

    • Différentiel de croissance entre les États-Unis et l'Europe - Département des diagnostics de l'OFCE, Philippe Sigogne, Sabine Mathieu, Vincent Radisson, Philippe Aroyo, Monique Fouet, Michael Cocker, Alain Gubian, Daniel Roy, Françoise Milewski p. 5-80 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Les politiques monétaires des pays industrialisés sont devenues restrictives au début des années quatre-vingt, ce qui a été l'une des causes du ralentissement tant de l'activité que de l'inflation mondiale et de la raréfaction des liquidités disponibles pour des financements internationaux. Elles demeureront rigoureuses au cours des prochains trimestres. Les États-Unis continueront à faire largement appel aux capitaux étrangers, malgré un ralentissement ordonné de leur croissance. Cette ponction sur l'épargne mondiale risque de maintenir le taux de change du dollar à haut niveau et de freiner la reprise économique des autres pays. Depuis le second choc pétrolier la croissance tendancielle européenne est inférieure de 1 % par an à celle des États-Unis. Il en est de même pour la France, qui en 1983 était en phase conjoncturelle avec ses partenaires de la CEE et accuse un léger retard en 1984. Celui-ci serait plus sensible en 1985, insuffisant toutefois pour supprimer le déficit extérieur. En 1985 la politique de rigueur ira en s' atténuant : les allégements fiscaux permettraient aux ménages d'accroître à nouveau leurs dépenses de consommation, qui s'étaient maintenues ces derniers mois au prix d'un recul de l'épargne. Le redressement de l'investissement pourrait se poursuivre grâce à l'amélioration de la situation financière des entreprises et aux financements publics, mais il serait encore limité à la seule modernisation de l'industrie. La montée du chômage sera difficilement contenue à cause du retour à des taux d'activité plus élevés et de la réduction des offres d'emploi.
      The tightening of monetary policy in industrialised countries from 1980 onwards is one of the causes of the subsequent slowdown in economic growth along with inflation and the reduction of international liquidity. This trend will continue in the near future. Despite a smooth reduction in the growth rate, the needs of the american economy in foreign capital will remain substantial. This drain on foreign savings is likely to hamper recovery elsewhere and maintain the strong dollar. Since the second oil shock, the underlying trend of growth has been 1 % p. a. higher in the US than in Europe as a whole and France in particular. The French economy, which was in phase with the rest of the EEC in 1983, shows signs of lagging. This should be more evident in 1985 than 1984 but insufficient to close the trade gap. There will be a gradual easing of economic policy in 1985. Consumer expenditure, which has been maintained over recent months only by a fall in the saving ratio, should pick up with the reduction of tax levels. Investment should continue to recover thanks to public funding and an improvement in profits but will be restricted to the modernisation of industry. With fewer jobs on offer and an increasing labour force, the rise in unemployment is unlikely to be stemmed.
  • Les indicateurs de la politique budgétaire et fiscale. Application au cas français - Christian de Boissieu, Alain Gubian p. 81-124 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    L'augmentation des déficits budgétaires depuis le milieu des années 1970 suscite des interprétations souvent divergentes. Pour éclairer le débat, il faut disposer d'indicateurs de la politique budgétaire et fiscale qui permettent de distinguer l'origine subie ou voulue de ces déficits et d'apprécier l'impact des mesures qui relèvent de l'action autonome de l'Etat. Après un rappel des évolutions du solde budgétaire selon ses différentes définitions et des méthodologies généralement proposées, l'article présente la démarche retenue qui, en partant des données budgétaires et fiscales brutes, permet de construire de tels indicateurs. S'appuyant sur les estimations du modèle OFCE-annuel il met en évidence des « indicateurs d'action délibérée » et des « indicateurs d'impact » pour la France durant la période 1975-1982. Avec ces indicateurs on retrouve les principales évolutions de la politique budgétaire et fiscale, dans un sens expansif en 1975 et 1981-1982, dans un sens restrictif en 1976 et 1977. Un caractère expansif se révèle également en 1980. L'évolution subie ou automatique des soldes reflète les fluctuations cycliques, mais aussi les changements structurels de l'économie. Enfin une comparaison est esquissée avec certains travaux de l'OCDE, puis des prolongements de l'analyse, pour mieux intégrer la dimension monétaire et financière de la politique budgétaire, sont suggérés.
    The increase of budget deficits since the mid 70's have led to somewhat opposite interpretations. In order to clarify the debate, one can rely upon budget indicators that isolate the deliberate portion of the deficit, and quantify the impact of public action. The evolution of the budget balance according to its different definitions and to the methodologies usually proposed are then described. The article goes on to present the procedure upon with such indicators have been constructed, based on gross fiscal and budgetary data. Using the OFCE-annual econometric model estimations, the « discretionnary indicators » and the « impact indicators» for France from 1975 to 1982 are computed. These indicators pinpoint the main fiscal and budgetary policy evolutions : expansive in 1975 and 1981-1982, restrictive in 1976 and 1977. An expansive aspect may also be seen in 1980. The undesired or automatic evolution of the budget reflects structural changes in the economy as well as cyclical fluctuations. Eventually, a quick comparison having been made with OECD studies, extensions of the analysis are suggested to integrate more successfully the monetary and financial dimension of the budget policy.
  • Appréciation des stocks, profit, autofinancement et comptabilité nationale - Michael Anyadike-Danes p. 125-136 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    Depuis la conception dans les années trente de la comptabilité nationale dans sa forme moderne, la procédure d'évaluation de la valeur des stocks est sujette à controverse. La règle généralement adoptée par les comptables nationaux est de soustraire des variations de stocks et donc des profits des entreprises et du revenu national cette partie de la variation de la valeur d'un stock qui n'est due qu'à l'inflation, qualifiée d'appréciation. En comptabilité privée au contraire les comptes des entreprises ne sont pas corrigés de cette appréciation dans la mesure où les plus-values sur stocks n'influencent les profits que si, et au moment où, elles sont réalisées à l'occasion de ventes. Dans cet article on se propose de mettre en évidence les conséquences de la prise en considération de l'appréciation des stocks dans l'évaluation de la part des profits dans la valeur ajoutée et dans celle du ratio d'autofinancement des entreprises. Les évolutions corrigées et non corrigées de l'appréciation divergent fortement. Par exemple les séries calculées à partir des règles de la comptabilité privée font apparaître que la part des profits en France est dans la seconde moitié des années soixante-dix relativement stable et sensiblement égale à son niveau des années soixante. Faut-il fonder l'analyse du comportement des entreprises sur des données qu'elles saisissent directement et qui incluent l'appréciation ou sur les grandeurs abstraites qui apparaissent dans les comptes nationaux ?
    The measurement of corporate profits has been a controversial subject almost since the emergence of national accounting in it's modern form in the mid-1930's. A particular difficulty has always surrounded the treatment of changes in the value of the stocks of goods held by enterprises since these are generally measured by national accountants in a way which differs from their treatment by private accountants. The difference derives from the practice adopted in the national accounts of deducting « stock appreciation » (the change in the cost of replacing those stocks used up during an accounting period) from business profits and the value of stockbuilding. Although this deduction has little effect when the rate of inflation is low and relatively stable it becomes larger, and more important, when making comparisons across years when inflation has been relatively high and variable. Among the effects of such a deduction is to reduce both the ratio of profits to sales and the self-financing ratio in periods of relatively rapid inflation and increase them both when inflation slows down ; moreover such a practice can affect quite significantly the inferences made about the factors which determine the bahaviour of these two ratios. An alternative approach to measurement, which follows private accounting practice by including stock appreciation, leads to the conclusion that the profit share in France has been at much the same level since the mid-1 970's as it was during most of the 1960's and that there has been little evidence of a strong trend in the self-financing ratio over the last two decades.
  • Le modèle trimestriel de l'OFCE - Henri Sterdyniak, Marie-Annick Boudier, Michel Boutillier, Françoise Charpin, Bruno Durand p. 137-178 accès libre avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
    L'article présente la conception générale du modèle trimestriel de l'OFCE. Il en décrit les principales équations. Il montre les résultats des simulations effectuées sur le passé et étudie quelques variantes de politique économique.
    This article presents the general conception of the OFCE's quarterly model. It describes the model's main equations. It shows the results of the stimulations on the past and studies various economic policies.
  • Summaries in English - p. 179-180 accès libre
  • Cahier de graphiques - Département des diagnostics de l'OFCE p. 188 accès libre