Contenu du sommaire : Le libéralisme en questions

On peut différencier deux formes de libéralisme économique, le marché et les règles. La question de l'Etat et des liens entre libéralisme économique et libéralisme politique est posée.

Si le développement des marchés s'est toujours appuyé sur des institutions hors marché c'est que la croissance économique engendre une croissance des coûts de transaction ainsi que des externalités qui ne peuvent faire eux-mêmes l'objet d'un marché.

Les analyses des processus asiatiques de forte croissance, faîtes par le courant néo-libéral avant la crise actuelle ont évoluées dans le sens d'une réévaluation du rôle de l'Etat, à la fois empirique et conceptuelle.

Quels sont les fondements théoriques des politiques libérales si l'on se base sur les relations qui se sont établies entre le libéralisme et la démocratie dès le départ de notre expérience de la modernité?

Des politiques indiscriminées de libéralisation dans le secteur agraire comportent des risques considérables si elles méconnaissent les caractéristiques fondamentales des exploitations familiales et paysannes et leurs organisations associatives et les contraintes auxquelles elle sont soumises.

Les notions d'espace, de territoire et de région constituent un aspect essentiel du modèle libéral contemporain. Il existe aujourd'hui de nouveaux paradigmes spatiaux: simultanéité spatio-temporelle, fragmentation du territoire, mise en réseaux, exclusion, ciblage, retour au "local"...

L'application stricte du modèle libéral au secteur de l'éducation suppose une absence d'intervention de l'Etat, en particulier quant à son financement. Or, historiquement, les agents économiques privés sont très inégalement aptes, selon les pays, à financer les dépenses de l'éducation.

La chefferie et les projets de développement sont les deux "institutions" éminentes dans tout village nigérien. Mais, en l'absence de toute tradition de "bien public" et de véritable tissu associatif, ils font obstacle à l'édification d'un "espace public" villageois.

Le secteur informel, en Afrique subsaharienne peut être analysé comme un marché de biens et services. Les principales caractéristiques de ce "marché informel" permettent d'introduire les hypothèses de sélection adverse et d'aléa moral issues du modèle d'Akerlof.

L'analyse des données d'une enquête sur le secteur industriel formel à Madagascar a permis de quantifier l'impact de certaines règles de gestion de la TVA sur les recettes fiscales et l'activité des entreprises. Ces résultats empiriques remettent en cause les qualités théoriques de neutralité de l'impôt, ainsi que la modélisation qui en est faite.