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Titre Réforme économique et démocratie industrielle en Hongrie
Auteur Jenö Koltay
Mir@bel Revue Revue d'études comparatives Est-Ouest
Numéro Vol. 17, 2, 1986
Rubrique / Thématique
Article
 Réformes et politique économique en Hongrie : 1980-1985
Page 41-52
Résumé Le dérapage des réformes en Chine depuis la fin 1984 a entraîné leur freinage mais non leur annulation à partir de l'été 1985. L'auteur considère cette crise : 1) comme révélatrice de l'épuisement des marges de manoeuvre utilisées par le processus réformiste chinois depuis 1978 (par exemple, le fait d'avoir réformé les campagnes, où les réformes sont faciles et solides, avant d'attaquer les villes, où elles sont difficiles et fragiles) ; 2) comme la crise de croissance d'une stratégie spécifiquement modernisa- trice utilisant la fenêtre réformiste, mais dont les exigences, rappelées à travers l'exemple japonais (cadre étatique et psycho-culturel), sont loin d'être remplies par la Chine même réformée de Deng Xiaoping. Aux limites d'ordre économique (épuisement de l'effet NEP dans les campagnes, dérapages urbains) et organisationnel (développement de la corruption, « pourrissement » du Parti et atonie de l'État) s'ajoute le carcan du système communiste, qui ne peut tolérer la reconstitution d'élites économiques autonomes. L'auteur montre néanmoins que ce même cadre peut tolérer d'une manière durable la « détotalisation » que sanctionnent les réformes. Le VIIe quinquennat (1986-90) s'ouvre donc sur la fin des illusions, (notamment l'illusion que la Chine s'orientait vers une mutation capitaliste), mais cette fin n'est pas nécessairement celle des réformes.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Economie reforms in China : the growth pains of modernization. The fact that central authorities in China failed to master the economic reform process since the end of 1984 led them to reassert central controls since the summer of 1985, but not to give up the reformist orientation started in 1978. It is argued that this crisis : 1) shows the shrinking of the margins used by the reform process since 1978 (for instance, the fact that reforms were implemented in rural areas, where they are relatively easy and safe, before reaching urban areas, where they are difficult and vulnerable ; 2) is the crisis of a specific modernization strategy which took advantage of the reforms, but whose requirements (recalled through the Japanese example : a strong State and socio-cultural basis) are far from being met by Deng Xiaoping's China. Economic and social limits (diminishing returns of the rural NEP, inflation of prices and imports, etc.), and negative organisation side-effects (the spreading of corruption and local solidarity at the expense of Party unity and identity), are compounded by intrinsic limitations in the communist system (for instance, the fact that the development of autonomous economic elites cannot be tolerated to the level where they would become a positive factor for state renovation and economic modernization). It is argued nonetheless that the same system can absorb a more modest amount of reforms. Thus, the era of the end of illusions has started (notably the illusion that China was sailing a capitalist course), but this return to a more sober approach does not necessarily mean the end of the reforms.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/receo_0338-0599_1986_num_17_2_1253