Titre | La Treuhandanstalt et le "venture capital" dans les nouveaux Länder | |
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Auteur | Joël Massol | |
Revue | Revue d'études comparatives Est-Ouest | |
Numéro | vol 26, no 1, mars 1995 L'ouverture internationale des pays en transition... | |
Rubrique / Thématique | L'ouverture internationale des pays en transition : quelques aspects |
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Page | 95 | |
Résumé |
Pour insuffler un nouveau dynamisme à son programme de privatisation et favoriser la création d'un tissu de PME/PMI dans les nouveaux Lànder, la Treuhandanstalt a recours à une formule de privatisation interne jusqu'alors assez méconnue en Allemagne, le Management-Buy-Out. Cette formule, qui présente a priori d'indéniables avantages, ne pallie cependant pas la pénurie de fonds propres dont souffrent les anciennes entreprises d'État engagées dans la transition vers l'économie de marché. La précarité financière de ces entreprises privatisées par MBO est telle qu'elle hypothèque la réussite de la reprise et donc, à terme, celle de ce programme de privatisation. Pour éviter cet écueil, la Treuhandanstalt tente d'associer, à partir de 1991, le venture capital à son programme original.
Alors que la phase de privatisation proprement dite s'achève, le premier bilan que l'on peut tirer de cette tentative, s'avère plutôt décevant : l'engagement du venture capital dans les nouveaux Lânder est, jusqu'à présent, demeuré assez parcimonieux. L'analyse des résultats en demi-teinte obtenus à ce jour aboutit certes à s'interroger sur la pertinence de cette technique de privatisation en phase de transition. Elle permet surtout de mettre en évidence des facteurs récurrents, spécifiques au marché allemand et qui expliquent la modestie des investissements effectués par les venture capital companies : le rôle prépondérant du secteur bancaire dans la levée des fonds, la forte concurrence des anciens Lânder pour l'investissement, ainsi que des obstacles d'ordre juridique et culturel. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
The Treuhandanstalt and venture capital in the new Lander.
In order to revitalize its privatization programme, and to encourage the creation of a network of SME/SMI in the new Lander, the Treuhandanstalt adopted an international privatization formula which had, up till then, been little recognized in Germany, the Management-Buy-Out. However, this arrangement which a priori offered undeniable advantages, did not alleviate the shortage of funds afflicting former State enterprises making the transition to a market economy. The financial instability of these enterprises privatized by MBO was such as to mortgage the success of the recovery, and thus, in due course, of the privatization programme. In an attempt to avoid this pitfall, the Treuhandanstalt, as from 1991, decided to incorporate venture capital in its original programme.
Now that the phase of privatization, strictly speaking, is drawing to a close, the first balance sheet to be drawn up for this exercise turns out to be rather disappointing : the investment of venture capital in the new Lânder up till now has shown itself rather meagre. Examination of the half-tone results so far obtained certainly leads one to question the relevance of this privatization technique during the transitional phase. Mainly, it enables one to highlight certain recurrent factors which are specific to the German market, and which explain the low level of investment made by the venture capital companies : the dominance of the banking sector in the raising of funds, the powerful competition for investment from the old Lânder, as well as obstacles of a juridical and cultural nature. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | https://www.persee.fr/doc/receo_0338-0599_1995_num_26_1_2713 |