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Titre Résistances de l'huile d'olive dans la Tunisie coloniale
Auteur Mohamed Frini
Mir@bel Revue L'année du Maghreb
Numéro no 14, 2016 Dossier : Musiques et sociétés
Rubrique / Thématique
Varia
Page 133-146
Résumé L'histoire de l'huile d'olive en Tunisie n'est pas uniquement liée aux civilisations antiques, mais aussi à l'histoire récente qui a été assez mouvementée par une série d'actions de résistance face à l'huile végétale envahissante à la fin du XIXe siècle. Ce constat s'explique par une prépondérance totale de l'huile d'olive au début du XIXe siècle. En effet, l'huile d'olive domine largement le marché dans la Régence de Tunis ; Ses usages varient entre huile de consommation alimentaire, huile à utilisations non alimentaires pour l'éclairage, produit dans des pratiques thérapeutiques et cosmétiques mais aussi pour les besoins de l'industrie locale. Matière première de choix, l'huile d'olive trouve ainsi en Tunisie de nombreuses utilisations industrielles, notamment pour le savon et le textile. Dans une société, une économie et politique oléicoles, les huiles végétales n'avaient trouvé aucun écho favorable dans la Tunisie coloniale. En fait, cette huile importée a été mal accueillie par les consommateurs, les producteurs et le régime politique colonial. Ceci nous mène à mettre en évidence le phénomène de l'insubstituabilité de l'huile d'olive par d'autres huiles végétales qui, malgré leur cout inférieur et leur présence sur le marché local, ne furent pas rapidement intégrées à l'alimentation.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Political submission in colonized Tunisia, during the end of the XIXth and the beginning of the XXth centuries, found in olive oil a symbolic and yet thorough matter of resistance. Local producers as well as consumers purposefully resisted to imported oils, peanut and colza oils for instance, meant by the French administration to diversify not only production, commerce and revenue sources, but mainly to weaken old agricultural upper class. Hence, resistance became culinary, social and cultural, never economic however, as far as the attractive low price of the new imported oils is concerned.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://anneemaghreb.revues.org/2700