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Titre La corrélation chez les grammairiens grecs : problèmes de métalangage
Auteur Frédéric Lambert
Mir@bel Revue Histoire, Epistémologie, Langage
Numéro vol.32, n°1, 2010 Catherine II et les langues
Rubrique / Thématique
Catherine II et les langues
 Varia
Page 115-137
Résumé Bien que le grec présente un riche système de termes corrélatifs, les grammairiens grecs n'ont pas accordé une grande importance aux faits de corrélation dans leurs traités. Néanmoins, les Grecs avaient une famille lexicale spécialisée pour désigner cette notion avec le verbe antapodidonai. L'article a trois objectifs. D'abord, il explore les sources philosophiques et rhétoriques et montre que les philosophes et les rhéteurs grecs avaient préfiguré le concept de corrélation. Ensuite, en explorant la tradition grammaticale, nous pouvons voir que les grammairiens grecs n'ignoraient ni les termes corrélatifs ni les faits de corrélation, mais ils ne prenaient pas en considération le niveau du système corrélatif, à l'exception d'Apollonios Dyscole (bien que la notion de corrélation n'ait été tirée au clair que chez Michel le Syncelle). Enfin, pour expliquer cette situation, nous suggérons trois raisons : l'interaction entre la rhétorique et la grammaire, le rôle des comparaisons et une conception de la syntaxe essentiellement restreinte aux mots.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Though Greek language offers a rich system of correlative terms, Greek grammarians did not pay much importance to the facts of correlation in their treatises. Nevertheless, ancient Greek had a lexical family to designate the notion with the verb antapodidonai. This paper has three purposes. Firstly, it explores philosophical and rhetorical sources and shows that Greek philosophers and rhetoricians had foreshadowed the concept of correlation. Secondly, exploring grammatical tradition, we can see that Greek grammarians did not ignore correlative terms and correlation facts, but they did not take into account the level of correlative system, except Apollonios Dyscolos (but the notion of correlation is first clarified by Michael Syncellus). Finally, to explain this, we suggest three reasons : the interaction between rhetoric and grammar, the role of comparisons and a conception of syntax mainly restricted to words.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/hel_0750-8069_2010_num_32_1_3294