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Titre The Emergence of Modern Scientific Communities in Late Imperial and Early Soviet Russia : the Case of the Moscow Linguistic Circle = L'émergence des communautés scientifiques modernes en Russie à la fin des années 1910- début des années 1920 : le cas du Cercle linguistique de Moscou
Auteur Dušan Radunović
Mir@bel Revue Revue des Etudes Slaves
Numéro vol.88, n°1-2, 2017 1917 en Russie. La philologie à l'épreuve de la Révolution
Rubrique / Thématique
1917 en Russie. La philologie à l'épreuve de la Révolution. Catherine Depretto [Dir.]
 Articles
  Mutations disciplinaires, enjeux méthodologiques
Page 137-150
Résumé Le sujet de l'article est l'état des sciences du langage et des arts en Russie, durant la période allant de 1915 à 1929, mis en relation avec l'affaiblissement de la cohésion sociale dans l'Empire et l'apparition de la « modernité séculière ». Les manifestations les plus importantes de ces phénomènes sociaux en sciences humaines sont l'émergence d'un modèle non-sémantique dans les sciences du langage et des arts et l'affirmation d'une production institutionnelle du savoir. Afin d'éclairer l'interaction de ces deux phénomènes, l'article est centré sur le Cercle linguistique de Moscou, qui constitue la meilleure étude de cas d'une institution moderne, à la fois pour le savoir produit et pour les méthodes de travail adoptées. L'article mobilise la théorie des mouvements scientifique et intellectuel de Frickel et Gross et le modèle d'évolution des groupes scientifiques de Nicholas Mullins afin de rendre compte du développement, puis du déclin de l'approche proposée par le Cercle. L'abandon d'une étude non-sémantique de l'art et du langage est interprété comme un revirement épistémologique, témoignant de l'échec des années 1920 à remplir leur rôle de modernisation.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article assesses the landscape of Russian studies of art and language in the period 1915-1929 in the light of the loosening of the system of social cohesion in Imperial years and in the context of the rise of ‘secular modernity'. The most relevant manifestations of these processes in the field of human sciences are the cognitive transformation of knowledge towards a non-semantic model of art and language and the definitive inauguration of the institutional mode of knowledge production. In order to elucidate the joint working of these two phenomena the paper focuses on the foremost scientific institution at the time, the Moscow Linguistic Circle, which emerges as the chief case study both for the scientific ideas it produced and for the mode of scientific research it espoused. The paper utilises Frickel and Gross's general theory of scientific and intellectual movements and N. C. Mullins's group model of scientific development to trace and explain the rise and fall of the Circle's approach to art and language and finally evaluates the decline of the non-semantic study of art and language as an epistemological reversal indicating the failure of the Soviet 1920s to fulfil its modernising mission.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/res/950