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Titre The Anti-Austerity Poetics of the Archive: Jay Bernard's Surge and Holly Pester's go to reception and ask for Sara in red felt-tip
Auteur Andrea Brady
Mir@bel Revue Etudes anglaises
Numéro vol. 76, no 1, janvier-mars 2023 No Future: Poetry of the Current British Crisis
Rubrique / Thématique
Articles
Page 47-65
Résumé D'abord comme tragédie, puis comme farce : Jay Bernard et Holly Pester ont tous deux recours aux archives pour présenter leur critique de la politique britannique contemporaine. Bernard se penche sur la manière dont furent documentés l'incendie de New Cross en 1981 et l'activisme noir des années 1970 et 1980, tandis que la réflexion de Pester se fonde sur les archives du féminisme tel qu'exprimé dans les arts visuels et les mouvements de défense des droits reproductifs. Alors que la poésie de Bernard évoque une ville queer, hantée par les victimes de l'incendie de la tour Grenfell, Pester présente une approche comique du travail gestationnel et artistique. Ces poètes explorent tous deux les archives dans leur dimension matérielle, relationnelle et marginale pour y rechercher des formes de sociabilité disparues et proposer une relecture queer de ses formes temporelles et spatiales, en quête de points communs. En révélant les liens de continuité entre la Grande-Bretagne de l'ère Thatcher et celle aujourd'hui gouvernée par le parti conservateur, leurs ouvrages remettent en lumière les discours et images des archives, et nous rappellent ainsi les stratégies trouvées par les générations passées, qui pourraient inspirer et aider à poursuivre le combat contre la suprématie blanche et la misogynie.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais First as tragedy, then as farce: both Jay Bernard and Holly Pester make use of the archive to stage a critique of the politics of contemporary Britain. Bernard returns to documentation of the New Cross Fire in 1981, and Black activism in the 1970s and 80s; Pester thinks through archives of feminist visual art and organizing for reproductive freedom. Where Bernard's poetry manifests a haunted, queer city grieving for the victims of the Grenfell fire, Pester elaborates a comic approach to gestational and artistic labour. Both poets explore the materiality, relationality, and marginality of the archive, searching for forms of sociality that leave no trace; they also queer its temporal and spatial forms, finding spaces where connections can flourish. Exposing the continuities between Thatcherite and contemporary Tory Britain, their books surface from immersion in the found languages and images of the archive with records of the resources developed by previous generations to inspire and continue the struggle against white supremacy and misogyny.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_761_0047 (accès réservé)