Contenu du sommaire : Varia
Revue | Archives de philosophie |
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Numéro | tome 69, no 4, octobre 2006 |
Titre du numéro | Varia |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Le grand dégrisement - Catherine Chalier p. 539-551 Cet article analyse pourquoi le paganisme, en son lien au sacré et au mythe, maintient l'homme dans un assujetissement immoral selon Levinas. Il montre comment affronter l'épreuve de l'athéisme métaphysique ? de la séparation, de l'éloignement de Dieu ? est une nécessité pour la foi monothéiste, une foi adulte et responsable. Il réfléchit à l'amour de la Torah dans un monde où l'homme éprouve que Dieu s'est voilé la Face.
- Commandement, anarchie, ambiguïté : La pratique philosophique de l'excès chez E. Levinas - Francis Guibal p. 553-566 Soucieuse d'articuler le concret phénoménologique de la vie et la rigueur éthique de l'altérité, la pensée de Levinas passe de l'extériorité impérative du Visage (TI) à son inscription obsessionnelle dans une subjectivité tout entière à l'accusatif (AE). Ne pouvant échapper sans équivoque au règne de l'archè, elle s'engage dans des dédits critiques sans fin : entre la précédence du fini et la préséance de l'infini, le discours philosophique se tient ici résolument dans la douleur et l'ambiguïté inévitables de l'expression.
- Critique et refondation de la métaphysique chez Kant : Les « progrès de la métaphysique » et la critique du système leibniziano-wolffien - Igor Schüssler p. 567-599 Dans son écrit tardif, Les progrès de la métaphysique (1791), Kant résume toute sa métaphysique en critiquant la métaphysique traditionnelle et, avant tout, le « système leibniziano-wolffien » (qui en est, selon lui, le sommet). La finitude de la pensée humaine s'avérant, la métaphysique traditionnelle ? affaire de la raison et de la logique ? se révèle être vide. Kant refonde alors la métaphysique sur ce qui est donné (les intuitions pures, la loi morale de la liberté et, en un certain sens, l'empirie du monde sensible) afin de l'empêcher de «sombrer dans le néant ». Il distingue trois stades de la métaphysique: son «progrès assuré » dans l'« ontologie » critico-transcendantale, son « arrêt sceptique » dans la cosmologie spéculative et son progrès pratico-moral jusqu'aux idées suprasensibles (surtout celles de Dieu et de l'immortalité). La métaphysique, s'élevant ainsi au suprasensible et considérant à partir de lui le monde sensible, s'avère alors être un savoir fondamentalement autre que tout savoir ontico-empirique.
- Une « sombre énigme » ? : Étude hégélienne - ARI SIMHON p. 601-634 Le rapport de Hegel au judaïsme a tant varié selon les périodes et les textes que Karl Rosenkranz, le premier biographe du philosophe, a pu qualifier ce rapport de « sombre énigme ». Si, assurément, l'énigme s'éclaircit par la mise en relief du basculement des points de vue (rationaliste du XVIII ? siècle, romantique, dialectique) à partir desquels s'ouvrent les interprétations hégéliennes, reste une tension, peut-être non entièrement réductible, entre un discours souvent anti-judaïque d'un côté et une position philosophicopolitique très nettement anti-antisémite de l'autre.
- Comptes rendus - p. 635-644
- Bulletin de littérature hégélienne XVI (2006) - p. 647-683
- Bulletin de Bibliographie Spinoziste XXVIII : Revue critique des études spinozistes pour l'année 2005 - p. 685-721