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Revue | Revue de l'histoire des religions |
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Numéro | tome 204, n°4, 1987 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- La place des dieux dans la cité des hommes. Le découpage des aires sacrées dans les colonies grecques - Irad Malkin p. 331-352 Comment l'homme sait-il où adorer ses dieux ? Une « révélation divine » est-elle vraiment nécessaire ? L'historien doit-il présupposer quelque syncrétisme ou encore quelque tradition qui se perd dans la nuit des temps ? Sur fond de Renaissance grecque, lorsque la fondation de poleis et de colonies dans les terrae novae est en plein essor, ces questions revêtent une signification particulière. La présente étude offre une interprétation nouvelle, non sans intérêt pour l'histoire de la religion, de la colonisation et de la pensée grecques. Une lecture attentive des sources littéraires et archéologiques montre que c'est l'oeciste lui-même qui impose le site du temenos, de ce qui doit être reconnu comme sacré ; et cela en se fondant sur des critères purement rationnels et fonctionnels. Ainsi, une attitude nouvelle envers le sacré se fait jour.The Place of Gods in the City of Men How does man know where to worship his gods ? Is a « divine revelation » always a necessity ? Must the historian presuppose some syncretism or ancient tradition lost in the mists of time ? In the world of the Greek renaissance and of the founding of new poleis and colonies in terrae novae the question assumes a particular significance. This paper offers a new thesis whose implications bear on the history of Greek religion, colonization and thought. By combining literary and archaeological evidence it suggests that it was the founder himself who made the decisions about temene, about what was to be sacred ; and this : based on purely rational and functional criteria. Thus, a new attitude toward the Sacred and the gods becomes apparent.
- Alexandre Csoma de Körös, le bodhisattva hongrois - Bernard Le Calloc'h p. 353-388 Auteur du premier dictionnaire et de la première grammaire de la langue tibétaine classique, ainsi que de nombreux autres travaux sur le Tibet, le voyageur hongrois Alexandre Csoma de Körös (1784-1842) est le fondateur de la tibétologie. Parti en Asie avec l'intention d'y rechercher le berceau supposé de son peuple, il fut détourné par une série d'événements de son but initial et amené à s'intéresser longuement au monde himalayen, dont il fut le seul spécialiste jusqu'à sa mort. C'est en hommage au rôle pionnier qu'il joua dans la découverte de la civilisation bouddhique du Tibet, aux vertus dont il fit preuve toute sa vie, ainsi qu'à son indomptable courage, qu'il a été solennellement proclamé bodhisattva le 22 février 1933 à l'Université Taishô de Tokyo. Csoma de Körös se trouve ainsi le seul Blanc qui ait jamais été honoré d'un titre aussi prestigieux, comparable à ce que la sainteté est dans la tradition chrétienne.Alexander Csoma de Kôrös, the Hungarian Bodhisattva The Hungarian traveller Alexander Csoma de Kôrös (1784-1842) is the founder of tibetology. He is the author of the first dictionary and the first grammar of the classical Tibetan language, and of many other works on Tibetan culture. When he left his homeland for the East, his intention was to trace the mysterious origin of this people in high Asia, but he could not reach his initial aim, so that he remained in the Himalaya and became the first specialist of Tibetan buddhist civilisation. Man of high virtue and of exceptional determination, he has been proclaimed a bodhisattva on the 22nd of February 1933 at the Japanese university of Taishô, Tokyo, in recognition for the fundamental part he played in the discovery of Tibetan buddhism. He is the only European who may be regarded as a buddhist « saint ».
- Histoire d'une minorité. Autour de la Révocation de l'Édit de Nantes (1685-1985) - Gabriel Audisio p. 389-429 Compte rendu critique de quinze publications ou rééditions récentes (1985-1986) suscitées par le tricentenaire de la Révocation de l'Edit de Nantes.History of a minority. On the Revocation of the Edict of Nantes (1685-1985) Critical review of fifteen recent (1985-1986) publications or rééditions on the occasion of the tricentenary of the Revocation of the Edict of Nantes.
Comptes rendus
- Daniel Dubuisson. La légende royale dans l'Inde ancienne, Rama et le Ramayana - Françoise Bader p. 431-436
- Marie-Josèphe Rondeau. Les Commentaires patristiques du Psautier (IIIe-Ve siècles), vol. II : Exégèse prosopologique et théologie - Antoine Guillaumont p. 436-438
- Norman Golb. Les Juifs de Rouen au Moyen Age. Portrait d'une culture oubliée - S. Schwarzfuchs p. 438-441
- J.-M. De Bujanda, F. M. Higman, J. K. Farge avec l'assistance de R. Davignon et E. Stanek. Index de l'Université de Paris, 1544, 1545, 1547, 1549, 1551, 1556 - Frank Lestringant p. 441-443
- Le grand héritage. L'Église catholique et la société du Québec - Gérard Cholvy p. 443-446
Notes bibliographiques
- D. Justin Shove, Alan Fletcher. Chronology of Eclipses and Comets, A.D. 1-1000 - Christian Jacob p. 447
- Hans Burgmann. Zwei lösbare Qumrânprobleme : Die Person des Lügemannes. Die Interkalation im Kalender - André Caquot p. 447-448
- James A. Montgomery. Les hommes du Garizim. Histoire, théologie, littérature des Samaritains - Jean-Pierre Rothschild p. 448-449
- Harold Remus. Pagan-Christian Conflict over Miracle in the Second Century - Pierre Nautin p. 449-450
- Athanasius. Contra Gentes - Pierre Nautin p. 451-452
- Nicolas de Cues. Le Tableau ou la vision de Dieu - Jean Jolivet p. 452-453
- Gérard Nahon. Inscriptions hébraïques et juives de France médiévale - S. Schwarzfuchs p. 453-454
- Francisco García Bazán. René Guénon o la tradición viviente - Jean-Pierre Laurant p. 454-455
- Emile Poulat. L'Église, c'est un monde. L'Ecclésiosphère - François Laplanche p. 455-456
Chronique
- Vivarium. Festschrift Theodor Klauser zum 90. Geburlstag - P. Nautin p. 457-458